La profession de pharmaciens d’officine est en crise. Selon le cabinet Coface, une pharmacie sur quatre risque cette année, de se retrouver abandonnée par les banques, confrontée à une défaillance et amenée à fermer boutique. La profession a depuis plusieurs mois tiré la sonnette d’alarme auprès des pouvoirs publics, mettant sur le compte de la réussite de la politique de maîtrise des dépenses de médicaments, l’obsolescence d’un modèle économique basé sur le volume de produits délivrés.
Nommée en février dernier par Xavier Bertrand, une mission de l’Igas (inspection générale des affaires sociales), vient de rendre son rapport qui propose ni plus ni moins, de changer les missions et le mode de rémunération des officines.
Missions: Les rapporteurs préconisent d’élargir les missions des pharmaciens de ville, qui seraient amenés à délivrer des médicaments à domicile, réaliser des tests de dépistage d’une angine bactérienne, et faire des vaccins moyennant une « formation qualifiante », quand bien même les praticiens s’opposeraient à « toute modification des frontières établies entre les deux professions ».
Rémunération. La mission préconise d’abandonner le système de marges actuellement en vigueur, au profit d’un nouvel « honoraire de dispensation » des médicaments, qui varierait en fonction du nombre de lignes de prescriptions par ordonnance, et du nombre d’ordonnances traitées. L’Igas propose également de « déplafonner » les remises sur les génériques.
Regroupement.L’Igas, enfin, pointe du doigt la saturation en officine de certains quartiers de centre ville et vante l’idée de regroupements.
Autres idées émises : l’autorisation de vente sur internet de médicaments délivrés sans ordonnances ou l’ouverture du capital aux non pharmaciens.
Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : Catherine Le Borgne