L’histoire se passe dans l’Hérault où des pharmaciens d’officine ont été récemment pointés du doigt par la caisse primaire, au motif qu’ils semblaient montrer bien peu d’enthousiasme à substituer les produits princeps par des génériques, lors de la délivrance des ordonnances. Le droit de substitution a été accordé aux pharmaciens par un décret datant de 1999. Leurs représentants syndicaux se sont par ailleurs, fortement impliqués dans la politique de substitution au point que le taux de 75 % de délivrance dans le répertoire a été récemment atteint au plan national.

Mais, dans l’Hérault, le compte n’y était pas, semble-t-il. « Agacés d’être toujours désignés comme les mauvais élèves de la substitution », les pharmaciens ont voulu plaider non coupable, raconte le Quotidien du Pharmacien. Et donc, comptabiliser les ordonnances portant la mention NS (non substituable), afin que la caisse primaire en tire les bonnes conclusions. Conservées durant la semaine du 9 au 15 mai, elles sont été envoyées à la caisse primaire. Soit, plus de 8 000 ordonnances portant la mention NS, rien que pour le département. Pour Frédéric Abecassis, l’assurance maladie « ne peut ignorer qu’il existe une volonté délibérée chez les médecins d’éviter la substitution. L’homme qui est également président de l’Union régionale des professions de santé (Urps) pharmacien du Languedoc-Roussillon, aimerait que l’initiative soit reprise au niveau national.

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : Catherine Le Borgne