Il s’agit d ’ « optimiser la surveillance du risque ». Depuis quelques jours, les patients et les associations de patients peuvent directement déclarer auprès des centres régionaux de pharmacovigilance (Crpv), les effets indésirables issus de la prise d’un médicament. En se connectant sur le site de l’Afssaps (Agence sanitaire des produits de santé. www.afssaps.fr ), les patients peuvent accéder à un formulaire de déclaration ainsi qu’à un guide d’utilisation. Désormais ouverte au grand public, la déclaration d’effets indésirables était préalablement réservée aux seuls professionnels de santé. Très structurée (nom du médicament, N° de lot, dates du traitement, motifs d’utilisation, description des symptômes, etc.), la déclaration doit être rédigée en termes simples et profanes. Les termes médicaux sont en effet décommandés.

Selon l’Afssaps, le but de cette initiative – dictée par une directive européenne du 15 décembre dernier sur la pharmacovigilance – est d’ « optimiser la surveillance du risque lié au médicament ». Et encore « d’élargir la base de recueil et de détecter des signaux complémentaires de ceux rapportés par les professionnels de santé, avec la volonté de faire participer tous les acteurs du dispositif et de lui donner une transparence accrue ».

Jusqu’à présent soumis à expérimentation, le recours à la déclaration directe a été particulièrement utilisé lors de l’épidémie de grippe 2009-2010. Les déclarations des patients y ont représenté 20 % environ de toutes les déclarations relatives aux effets indésirables produits par les vaccins et les antiviraux utilisés durant cette période.

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : Catherine Le Borgne