Le temps perdu ne se rattrape jamais.
Nous vivons tout au long de cette négociation conventionnelle la conséquence de quelques années d’impérities politiques. Le constant retard accumulé au fil des ans, que ce soit dans la rémunération ou dans la réforme organisationnelle (la seconde étant la conséquence de la première), augmente la hauteur de la marche à franchir à chaque round conventionnel. Les pouvoirs publics peuvent après se lamenter sur l’état de la profession, sur l’abandon des quinquagénaires, sur l’absence d’attirance des carabins, rien n’y fait. Les médecins généralistes attendent beaucoup de cette négociation, comme des précédentes. Pour les cinq ans à venir, il va falloir une impulsion forte, qui allie enthousiasme et sécurisation, pour une entreprise médicale rénovée aux perspectives claires, permettant l’investissement personnel de chacun. Dans un cadre économique contraint, il ne sera pas facile de redonner l’espoir. En recentrant le médecin sur son cœur de métier, souhaitons qu’on interrompra le délabrement en cours de toute une profession.
Lire le communiqué de presse de l’UNOF-CSMF
Des réserves existent … elles ont été économisées sur le dos des médecins.
Le fait que l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) ait été respecté essentiellement grâce aux efforts de la médecine générale libérale réjouit mais n’émeut nullement les responsables. Ces économies ont eu pour conséquence une diminution de l’investissement sur l’outil de travail. Ces sommes que la CSMF estime à 450 millions d’euro ne doivent pas être confisquées mais utilisées pour la négociation actuelle afin de créer les marges de manœuvre nécessaires pour préserver la qualité de notre activité par une rémunération à la hauteur de nos investissements.
La qualité a un prix
L’UNOF-CSMF milite pour une rémunération adaptée à l’évolution du métier dans un cadre libéral préservé. L’acte, base de notre système, doit rapidement abandonner son caractère forfaitaire pour être emmené à la hauteur utile aux prises en charge de plus en plus complexes grâce à une nomenclature adaptée. Le forfait médecin traitant doit demeurer une marge de manœuvre qui s’adapte aux patients qui demandent le plus de travail en dehors du paiement à l’acte. Enfin, une rémunération à la performance doit voir le jour bien au-delà du CAPI dont le caractère essentiellement économique ne permet pas de prendre suffisamment en compte l’investissement du professionnel pour l’amélioration de son exercice que ce soit dans son magistère ou dans son environnement. Seul un ambitieux projet pour les cinq ans à venir permettra de redonner l’envie.
Permanence des soins ambulatoire : le jeu de bonneteau des ARS.
La PDS, qui semblait un enjeu essentiel de la loi Bachelot, devient le parent pauvre de la réforme. En fixant les budgets de chaque région en rapport de l’année 2009 pour ce qui concerne les astreintes et la régulation, responsabilité des Agences Régionales de Santé, et en répartissant en plus ou moins 4% suivant les régions, on voit certaines comme l’Auvergne, l’Aquitaine ou Midi-Pyrénées déclassées dans leur budget. Cela aura des conséquences en termes d’investissement des professionnels dont on se plaindra du peu d’intérêt pour cette mission. Quelle logique y-a-t-il dans tout ça ?
Les idées reçues ont la vie dure
Alors que certains députés veulent faire une loi pour que la population ait accès à un professionnel de santé en moins de 20 minutes, l’Institut de Recherche et Documentation en Economie de la santé (IRDES), organisme officiel s’il en ait, affirme que pour 96% de la population cette accessibilité est de … 15 minutes ! Seul dans de tous petits territoires souvent à cheval sur deux régions des problèmes se posent. Qui ne seront pas résolus par une loi qui ferait que compliquer ce qui marche. Faudrait-il augmenter de cinq minutes l’accès dans la quasi-totalité du pays pour contenter nos députés ?
La médecine à la Une
Que ce soit pour des problèmes médicamenteux, d’épidémies localisées ou du malaise des médecins, la médecine fait vendre du papier. La presse générale s’en donne à cœur joie. L’Express cette semaine n’est pas en reste avec beaucoup d’approximations au milieu de quelques vérités. Exemple d’approximation : les syndicats médicaux sont décrits comme non représentatifs (ce qui les rend bien sûr corporatistes !) parce que seulement un médecin sur quatre adhère. Je connais beaucoup de professions où les syndicats voudraient une telle proportion d’adhérents.
Et très rares sont les professions qui ont près de 50% de votants aux élections professionnelles, véritables juge de paix de la représentativité.
Docteur Michel COMBIER
Président.
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EN BREF :
Stages d’internat : une occasion manquée pour les cabinets de ville
Seule mesure positive contenue dans la loi Bachelot, le décret précisant les conditions d’accueil d’internes dans les cliniques privées a été publié au Journal Officiel. Si la CSMF s’en félicite, elle déplore que ce texte ne prévoie pas la co-signature du président de la CME alors qu’il est indispensable d’associer fortement la communauté des médecins de l’établissement qui encadrent les internes et sont responsables de leur formation.
Mais surtout, le syndicat regrette que les stages d’internes ne soient toujours pas possibles au sein des cabinets de ville pour les internes des spécialités autres que la Médecine Générale. Au-delà de la promotion nécessaire de l’exercice libéral, de tels stages permettraient d’apporter un complément indispensable à la formation médicale des étudiants. De même, les internes de médecine générale auraient tout à gagner en matière de formation à effectuer des stages dans des cabinets de ville de médecine d’autres spécialités. Certaines pathologies parmi les plus courantes ne sont vues que dans des cabinets de ville, avec une approche différente de celle des Hôpitaux.
L’UMSPE estime de son côté qu’il ne faut pas brader la formation des internes en leur permettant d’apprendre leur métier dans les cabinets médicaux et dans les cliniques.
La CSMF demande au Gouvernement de revoir le dispositif à l’occasion de la prochaine loi sur la santé.
Thérapeutiques non médicamenteuses
La CSMF exige une meilleure rémunération du temps médical
La Haute Autorité de Santé (HAS) souhaite « changer le regard sur les thérapeutiques non médicamenteuses » et propose un ensemble de voies à explorer.
La mise en œuvre des thérapeutiques non médicamenteuses nécessite une modification substantielle du contenu et de la durée des consultations souligne la CSMF. Le syndicat considère qu’une telle évolution doit être accompagnée par une plus juste rémunération du temps médical.
La mise en œuvre d’une hiérarchisation des consultations (CCAM clinique) commune à toutes les spécialités avec la création de consultations à haute valeur ajoutée portée par la CSMF dans le cadre des négociations conventionnelles est plus que jamais indispensable pour faire évoluer la prise en charge des patients.
L’UNAMEP-CSMF salue l’ouverture de la HAS sur les thérapeutiques médicamenteuses
L’UNAMEP-CSMF, qui fédère l’ensemble des MEP confédérés, voit dans la prise de position de la Haute autorité de santé concernant le développement de thérapeutiques non médicamenteuses une ouverture pour la valorisation de leur mode d’exercice en ce qui concerne les thérapeutiques complémentaires, mais aussi alternatives qui sont depuis longtemps reconnues par l’Union européenne.
L’UNAMEP considère que la position de la HAS légitime plus que jamais ses revendications, c’est-à-dire, la constitution d’une classification des consultations, l’extension du C2 à tous les consultants sollicités pour avis par le médecin traitant, la mise en œuvre d’un développement professionnel continu adapté à leur exercice, et enfin, la possibilité selon le choix du médecin d’une participation à la permanence des soins.
Lire le communiqué de l’UNAMEP-CSMF
Fraudes à la Sécu : 458 millions d’euros en 2010
Le ministre de la Santé a chiffré à 458 millions d’euros le montant des fraudes détectées en 2010, soit 19% de plus qu’en 2009.
Les fraudes à l’Assurance maladie sont stables, autour de 150 à 160 millions d’euros. En revanche, les fraudes à la retraite s’élèvent de 3 à 10 millions d’euros.
Soins palliatifs : la mauvaise répartition persiste
Dans un rapport d’étape sur la mise en œuvre du Programme national de développement des soins palliatifs 2008/2012, le Pr Régis Aubry, dont il est le coordonnateur, constate que les soins palliatifs restent mal répartis sur l’ensemble du territoire.
Si chaque région compte au moins une unité de soins palliatifs, la répartition des 107 unités totalisées pour l’hexagone se révèle inégale et favorise principalement cinq régions (PACA, Rhône-Alpes, Bretagne, Nord-Pas-de-Calais et Ile-de-France), tandis que les autres demeurent sous dotées.
Le rapport souligne que la réduction des inégalités territoriales devra constituer une des priorités du programme pour les deux ans à venir.
Les sénateurs veulent mobiliser les jeunes praticiens sur les déserts médicaux
La délégation sénatoriale à la décentralisation a procédé à une analyse du rapport de Marie-Thérèse Bruguière (UMP), qui liste une vingtaine de propositions pour lutter contre les déserts médicaux. L’ensemble des propositions revêt un caractère indicatif. Toutefois, les élus de la haute assemblée s’interrogent sur les moyens de favoriser l’installation des jeunes professionnels dans les zones sous-médicalisées.
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