Le Syndicat des médecins libéraux (SML), qui a remis mercredi après-midi son projet conventionnel à Xavier Bertrand et à François Fillon, a présenté dans la matinée ses propositions pour « la place de la médecine d’expertise dans l’offre de soins ». Homéopathes, allergologues, angiologues, ostéopathes, acupuncteurs, sexologues, nutritionnistes, médecins du sport etc. : ces praticiens sont « entre 12 000 et 15 000 » en France et ces types d’exercice sont « prisés par les nouveaux installés », affirme le Dr Christian Jeambrun. Ignorés par la convention de 2005, leur reconnaissance est en bonne voie, selon le président du SML. Pour preuve, le Conseil national professionnel (CNP) MEP créé au sein du SML est désormais membre associé de la Fédération des spécialités médicales (FSM). Et les négociations conventionnelles en cours pourraient être l’occasion de faire entendre leur voix.
Concrètement, le SML a trois principales revendications pour l’ensemble des MEP : la création d’un statut conventionnel spécifique avec possibilité d’accès direct du patient, la possibilité de recours d’expertise avec l’application du C2 de médecin correspondant, et l’accès à une formation professionnelle conventionnelle (FPC) spécifique « en attendant la mise en œuvre du développement professionnel continu (DPC) ».
Ces revendications se déclinent ensuite selon les spécialités. Pour les médecins homéopathes représentés au SML par le Dr Dominique Jeulin-Flamme, la possibilité d’être médecin traitant mais aussi d’être médecin correspondant (avec l’application de la majoration de coordination), ainsi que la création d’une consultation à haute valeur ajoutée incluant éducation thérapeutique et prévention, sont prioritaires. Les médecins ostéopathes, représentés par le Dr Bruno Burel, ont également le souci de devoir partager le titre d’ « ostéopathe » avec des kinésithérapeutes et des non professionnels de santé. Quant aux médecins vasculaires (ou angiologues), qui pratiquent cette expertise à titre exclusif et ne font donc pas de médecine générale, mais ne constituent pas non plus une spécialité médicale en tant que telle, ils réclament la reconnaissance par l’assurance maladie d’une spécificité d’exercice…
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Auteur : Catherine Holué