L’accès aux soins des étudiants est en recul, et leur niveau de protection sociale est insuffisant. Telle est l’une des conclusions de l’enquête menée auprès de 8 500 étudiants par l’Ifop, publiée hier à l’occasion du congrès de la Lmde (La mutuelle des étudiants) à Tours.
Selon cette enquête, un étudiant sur trois (34 %) aurait renoncé, faute d’argent, à consulter un médecin, tandis qu’un sur cinq reconnaît n’avoir pas les moyens de s’acheter les médicaments prescrits. Reprise par l’Humanité et commentée par Les Echos, cette enquête révèle également que parmi les étudiants n’ayant pas de mutuelle (ils sont 19 % contre 6 % dans la population générale), la proportion d’étudiant qui renonce aux soins s’élève à 40 %.
L’enquête souligne également un « affaiblissement du suivi sanitaire à l’université », également observé en enseignement secondaire. En 2008, 59 % des étudiants avaient pu passer la visite médicale obligatoire en année de licence ; ils ne sont plus que 32 % en 2011.
La mutuelle avance un certain nombre de propositions pour remédier à cette situation : le rétablissement de la visite médicale obligatoire dès la première année et à l’entrée du deuxième cycle universitaire, le développement de la médecine préventive, la création d’une maison de santé de proximité dans chaque ville universitaire ou encore la mise en circulation d’un chèque santé d’un montant de 200 euros.
Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : C. L. B.