Les infirmiers de l’hôpital public veulent-ils travailler plus pour gagner plus ? Préfèrent-ils conserver la catégorie B (le statut actuel) qui propose une hausse très modérée des salaires et un départ à la retraite à 55 ans aujourd’hui, 57 ans plus tard ? Ou opter pour la nouvelle catégorie A, basée sur une augmentation plus substantielle du salaire en contrepartie d’un départ à la retraite repoussé à 60 ans ? Proposée individuellement depuis le 1er octobre 2010 aux 200 000 infirmiers de la fonction publique (87 % de femmes) qui avaient jusqu’au 31 mars dernier pour choisir leurs modalités de déroulement de carrière,  la consultation ne désignerait pas de véritable majorité. Selon les premières estimations, révélées par Les Echos, les choix des personnels se seraient portés à parts à peu près égales entre le maintien de la situation actuelle et la solution de la catégorie A.

En créant ce nouvel échelon  l’an passé (en même temps qu’il permettait au diplôme d’infirmière d’acquérir le niveau de la licence) le  ministère de la Santé imaginait qu’un choix massif saluerait cette innovation, de nature à pallier le risque de pénurie de personnels, puisque près d’un tiers des agents ont plus de 50 ans. Il semblerait que cela ne soit pas le cas. Les syndicats dénoncent un manque d’information (le logiciel de simulation des carrières individuelles a été mis en service très tardivement) mais aussi le profond malaise traversé par une profession qui attendrait d’un départ anticipé à la retraite, la reconnaissance de la pénibilité de leur métier.

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : C. L. B.