La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a exposé aujourd’hui le bilan du dispositif incitatif, destiné depuis juillet 2007 à encourager les médecins à exercer dans des zones de faible densité médicale. L’avenant 20 à la convention médicale, globalement dénigré par les syndicats médicaux, a, selon la Cnam « produit des effets significatifs, même si les ordres de grandeur sont modestes ». Ainsi « en quatre ans, les zones défavorisées ont bénéficié d’un apport net de l’ordre de 50 médecins, ce qui représente environ 3 % d’effectifs en plus, alors que la démographie est restée stable jusqu’en 2009 dans les zones non déficitaires et a même décru en 2010 ».
Coût du dispositif ? 17 millions d’euros par an. Au regard de l’apport net en médecins, la caisse nationale le considère donc « assez élevé ».  Accessible aux médecins en secteur 1 ou secteur 2 avec option de coordination, qui exercent en groupe, l’avenant 20 suppose un engagement à rester dans la zone durant trois ans et une participation à la permanence des soins. En contrepartie, les signataires perçoivent un forfait annuel représentant 20 % des honoraires réalisés dans la zone déficitaire. Les zones en questions ayant une densité médicale inférieure à la moyenne de 30 % et une activité médicale par professionnels supérieure de 30 % à la moyenne nationale.
L’assurance maladie constate une évolution contrastée selon les régions. Ainsi sur la période 2007-2010 par rapport à 2005-2006, les améliorations les plus sensibles s’observent en Lorraine, en Haute-Normandie, en Aquitaine, dans le Limousin, en Midi-Pyrénées et dans les Pays-de-Loire. Mais en Languedoc-Roussillon, en Poitou-Charentes, en Champagne-Ardenne et à moindre niveau en Ile-de-France, la situation des zones défavorisées « évolue moins favorablement », selon la Cnam.

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : G. D. L.