Une date : le 7 avril. Ce jour, comme ils ont su le faire pour la bataille du CS à 23 euros,  les médecins généralistes sont appelés par MG France à reprendre leur mobilisation. Celle-ci aura une tonalité un peu différente, car il s’agit de mettre la pression sur la tutelle au moment où le décor se met en place pour la négociation de la future convention médicale avec l’assurance maladie. Fermeture des cabinets médicaux, « déclaration d’absence » symboliques, réunions publiques et conférences de presse locales auront le but d’alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur le danger « d’absence » définitive de la médecine de proximité. Selon MG France, les négociations conventionnelles semblent s’ouvrir « sous de mauvais auspices ».

Le dossier de l’ASV, régime supplémentaire de retraite lié au contrat conventionnel dont la faillite est imminente, n’est toujours pas officiellement sur la table même si une réunion technique a eu lieu ce jour à la Carmf (Caisse autonome de retraite des médecins de France). Or, le syndicat fait du maintien de cet avantage un préalable à toute discussion. Ensuite, poursuit MG France qui se réfère à la réintroduction, par les sénateurs, de la déclaration d’absence obligatoire, initialement supprimée par la proposition de loi Fourcade, « la contrainte » est toujours privilégiée sous la « pression des élus locaux ». Enfin, malgré les déclarations d’intention et du fait d’une absence de « fléchage volontariste » des sommes consacrées chaque année aux dépenses de santé (+ 2,9 % en 2010), « la médecine générale risque d’être encore la grande perdante de cette répartition (- 2 % en 2010).

Pour le syndicat, « le véritable enjeu de la négociation conventionnelles est d’organiser les conditions du maintien de la médecine générale de premier recours, garante de l’accès aux soins de proximité de la population ». Mais à ses yeux, malgré une «sollicitude verbale appuyée des pouvoirs publics », elle attend toujours.

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : Catherine Le Borgne