Unis pour représenter les victimes du Mediator, le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) et l’UFC Que-Choisir s’alarment dans un communiqué commun du traitement de l’affaire, tant du point de vue financier que juridique.

 Ils déplorent en premier lieu que les conditions financières d’accès à la prise en charge clinique des patients concernés ne soient toujours pas disponibles après cinq réunions de suivi. Et cela, alors que l’Afssaps vient de publier sur son site « des informations complémentaires sur les risques cardiovasculaires du Mediator » et la prise en charge clinique des personnes atteintes de valvulopathies ou d’hypertension artérielle pulmonaire.

Autre grief : l’information sur la prise en charge juridique qui « n’est toujours pas finalisée alors qu’un document a été proposé par les associations depuis près d’un mois ». Les associations regrettent enfin le manque d’avancées au sujet de la création du Fonds d’indemnisation public des victimes du Mediator et dénoncent les « communications successives extrêmement choquantes du laboratoire Servier » à ce sujet. Le Ciss et l’UFC-Que Choisir suggèrent que la création de ce fonds soit validée dans le cadre de la révision de la loi Hpst (proposition de loi Fourcade) qui sera bientôt discutée à l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) est l’objet d’une première plainte déposée lundi par un avocat de Saint-Denis (la Réunion) qui met en cause l’agence parce qu’elle a « failli à sa mission de service public de veille sanitaire » en ne retirant pas du marché le médicament dès « les premiers signaux d’alarme tirés en 1999 ». Cette plainte avec constitution de partie civile a été déposée au nom de Chantal Ethève, 54 ans, présidente d’une association réunionnaise victimes du Mediator, actuellement atteinte d’une pathologie cardiaque. Elle vise également les laboratoires Servier pour « blessures involontaires ».

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : G. D. L.