Le rapport d’Elisabeth Hubert, remis en novembre dernier, a pointé les défaillances du système actuel de formation des médecins généralistes et appelé à réformer en urgence les études médicales. Présenter précocement des modèles de l’exercice médical autres que celui en CHU, diversifier les stages effectués au cours du Dcem, améliorer la formation pratique des internes en médecine générale, augmenter le nombre de maîtres de stages et améliorer l’attrait de cette fonction et enfin modifier l’examen classant : telles sont les pistes préconisées par la présidente de la Fédération nationale de l’hospitalisation à domicile (Fnehad). Alors que se tenait hier une première série de réunions, avec l’ensemble des acteurs concernés pour « valoriser et développer la formation en médecine générale », la secrétaire d’Etat à la Santé, Nora Berra, n’a pour l’instant repris que certaines de ces propositions à son compte.
Le ministère annonce avoir adopté des « premières mesures ». Ainsi la généralisation des stages des étudiants chez le praticien, durant le 2ème cycle des études médicales, est-elle décidée ce qui « suppose un plus grand nombre de maîtres de stage », l’objectif étant d’augmenter leur nombre de 20 % à la rentrée 2011. Dans cette perspective, il est annoncé un assouplissement des conditions d’accès à la maîtrise de stage du deuxième cycle par le passage de 3 ans à 1 an d’exercice professionnel pré-requis pour encadrer les étudiants de deuxième cycle. Par ailleurs, le DPC (développement professionnel continu), encore en construction, sera élargi aux fonctions de maître de stage et il sera créé un titre de maître de stage des Universités « pour valoriser ces fonctions dans le processus de formation des étudiants en médecine ».