Huitième édition de l’enquête nationale sur la permanence des soins (PDS), réalisée par le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom). « Année de transition », 2010 aura été « particulièrement calme » sur le plan de la PDS, remarque l’Ordre : elle fonctionne bien dans une majorité de départements et semble donner satisfaction tant aux patients qu’aux médecins.

Suivie avec un peu d’inquiétude, l’installation depuis le 1er janvier des Agences régionales de santé (ARS), qui seront désormais garantes du bon fonctionnement de la PDS, n’ont pas bouleversé le paysage. « On constate que les ARS se mettent progressivement en action et que la permanence des soins en médecine ambulatoire n’est pas nécessairement leur dossier prioritaire (…) On avait pourtant prédit qu’avec l’installation des ARS et la régionalisation du système, des mutations profondes allaient s’accomplir », est-il relevé.

Néanmoins, les réalités régionales peuvent être très différentes.

Le Cnom rappelle l’importance de la concertation entre le conseil départemental de l’Ordre et l’ensemble des partenaires. « En amont, les conseils départementaux consultent, reçoivent et organisent des réunions avec les médecins, engagés dans le processus et les responsables des secteurs de garde. Les conseils départementaux ont ainsi réussi, le plus souvent, à faire prévaloir des solutions adaptées aux situations locales et souhaitent poursuivre leur action dans cette direction » se félicite le conseil national.

Pourtant, alors que les médecins continuent à assumer leurs responsabilités professionnelles sur l’ensemble du territoire national, les remontées du terrain font état des « effets délétères de la pénurie de médecins volontaires et de médecins tout court, sur le vieillissement des médecins de garde ». L’Ordre note  une « indéniable érosion du volontariat ». Mais cette constatation est contrebalancée par la perception  d’une autre  évolution du corps médical : la progression de nouvelles formes de régulation, comme le renforcement de la régulation médicale libérale, les adaptations horaires de la permanence des soins, en particulier en nuit profonde, ou la création de nouvelles maisons médicales de garde.  

L’enquête nationale est consultable sur le site du Cnom :