« Sauvons Tarpin de l’Ordre (STO) ». C’est le nom de la jeune association  menée tambour battant par Union Généraliste et qui s’est invitée ce matin au siège du Conseil de l’Ordre au cours du débat sur l’exercice des jeunes médecins. « La permanence des soins est un frein à l’installation notamment dans les zones démographiquement faibles mais malgré cela, Xavier Tarpin est interdit d’exercice par l’ordre national depuis ler janvier pour avoir refusé une réquisition  déclarée pourtant illégale par le TGI. En méprisant une décision de la justice républicaine, le Cnom s’est comporté en juridiction d’exception et s’est déconsidéré aux yeux des généralistes »,  a protesté Jean-Paul Hamon, co-président d’Union généraliste, qui rappelait que l’une des causes à la non installation des jeunes médecins était l’obligation de permanence des soins. « Il méprise les généralistes de ce pays qui se battent depuis 2002 pour le respect du volontariat et le refus des réquisitions », a-t-il ajouté, avant d’exiger  la suspension immédiate de la sanction du Dr Tarpin et le respect du volontariat.

Condamné à un mois de suspension d’exercice par l’Ordre des médecins du Rhône (soutenu par le Conseil national de l’Ordre) pour avoir contesté une réquisition préfectorale pour la période Noël-Jour de l’an , Xavier Tarpin avait obtenu précédemment que sa réquisition soit jugée illégale par le Tribunal de grande instance de Lyon en première instance et en appel.

Le Dr Patrick Romestaing, président de la section santé publique du Cnom et président de l’Ordre des médecins du Rhône, s’est défendu : « Le Conseil de l’Ordre est à l’écoute des jeunes médecins  et je souhaite que l’on entende aussi la position du conseil qui prend en compte l’intérêt du conseil départemental et l’intérêt des confrères ». « Dans ce département, il y a 48 secteurs sans problème, sur ce secteur là il y a un problème. Il y a eu saisine des juridictions et je voudrais dire clairement que le Conseil national n’a pas pouvoir pour arrêter une décision de justice ». La juridiction nationale disciplinaire et les juridictions régionales sont placées sous l’autorité d’un magistrat, conseiller d’Etat, a-t-il rappelé,  en soulignant que les juridictions civiles, pénales et professionnelles ordinales étaient chacune indépendantes.  « Devant  600 maires, au Congrès des maires de France, j’ai redit récemment la ferme opposition du Conseil de l’Ordre aux mesures coercitives concernant les jeunes médecins », a-t-il ajouté.