« Faut-il achever les dermatologues libéraux ? » Le syndicat des dermatologues libéraux, affilié à l’Umespe-Csmf, tire la sonnette d’alarme et rappelle que dans les années à venir, 150 à 200 dermatologues vont prendre leur retraite sans successeurs, alors qu’il y a eu seulement trois nouvelles installations libérales de dermatologues pour toute la France en 2009. Depuis la loi de 2004 qui leur a retiré l’accès direct, « ils ont perdu alors une notable partie de leurs patients », souligne le syndicat, qui précise que les actes de chirurgie dermatologique ont été tarifés à des niveaux « si ridiculement bas » qu’ils ne couvrent même plus les frais de matériel utilisé.

« La loi HPST ignore encore plus la dermatologie libérale et la création du « troisième collège » des Unions nous paraît un ghetto destiné à nous laisser progressivement disparaître en compagnie des autres spécialités cliniques », souligne le Dr Gérard Rousselet, du Syndicat national des dermatologues vénéréologues.

S’ils se sont montrés favorables à trois projets lancés dans chacune des régions  – la prévention et l’éducation thérapeutique des patients quant aux maladies cutanées graves (cancers cutanés) ou handicapantes (psoriasis, dermatite atopique) ; les pratiques coopératives avec d’autres professions de santé ;  le regroupement dans des maisons de spécialistes avec cahier des charges réaliste et compensation financière conséquente- les dermatologues élus aux Urps posent leurs conditions. « Aucun de ces projets ne serait acceptable s’il n’était accompagné d’un financement individuel ou collectif à rechercher auprès des Agences régionales de santé », fait valoir le syndicat, qui demande aux Urps de lancer des actions en faveur des spécialités cliniques.