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Urps : couacs, bisbilles et nouvelles élections

Bis repetita dans quatre régions. Les 6 922 médecins libéraux d’Aquitaine, leurs 5 344 confrères de Bretagne, les 530 médecins libéraux de Guadeloupe et les 1 616 praticiens du 2ème collège (anesthésistes, obstétriciens, chirurgiens) de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) vont devoir procéder à nouveau à l’élection de leurs représentants aux Unions régionales des professionnels de santé (Urps).

Après le jugement du Tribunal d’instance de Marseille, qui annulait début décembre les élections du 2ème collège de Paca à la suite du recours engagé par Le Bloc, dont la liste avait été invalidée par la commission électorale, ce fut au tour des Bretons d’être de nouveau appelés aux urnes, alors que près de 600 bulletins postés dans les délais mais reçus trop tardivement, n’avaient pas pu être dépouillés. A Bordeaux, la décision judiciaire est tombée en fin de semaine dernière. Les élections sont annulées dans les trois collèges, en raison d’un mail envoyé par le Syndicat des médecins libéraux (SML) le 29 septembre aux psychiatres, message qui comportait un « bandeau citoyen d’incitation au vote « , rapporte le syndicat, « alors que le délai légal s’éteignait dans la soirée ». Le SML prend acte de cette décision de justice, mais en regrette néanmoins les « conséquences bien lourdes », au premier rang desquelles « la paralysie de l’Urps pour quatre mois supplémentaires et le coût important d’une nouvelle organisation d’élection supporté par la collectivité ».

Les enjeux de pouvoir sont importants. Le renversement de tendance syndical se confirmera-t-il en Bretagne ? Le 29 septembre, la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf), avec ses 17 sièges et le Syndicat des médecins libéraux (16 sièges) avaient devancé la FMB (Fédération des médecins de Bretagne qui réunit la FMF et Union Généraliste) avec ses 15 sièges.

Dans le reste de la France, les bureaux des Urps se constituent plus ou moins sereinement. En Rhône-Alpes, des alliances locales entre MG-France, Le Bloc et la FMF ont abouti à l’élection du chirurgien Christian Devolfe à la tête de l’Urps, qui aura comme première vice-présidente Nicole Bez (MG-France) et deuxième vice-président Jean Stagnara (FMF). « La coalition du Bloc a livré les clefs de l’Urps au seul syndicat anti-spécialiste et anti-secteur II, MG-France », constate, amer, Jacques Caton (Csmf), ancien président de l’Urml. Ce à quoi répond Vincent Rébeillé-Borgella (MG-France) : « C’est un mauvais perdant. On a fait œuvre d’ouverture, en proposant à la Csmf de rejoindre le bureau, mais ils ont refusé. On les laisse réfléchir ». Les deux postes de secrétaire adjoint sont toujours à pourvoir.