Selon le baromètre 2010 Jalma-CSA, dévoilé aujourd’hui par les Echos, l’opinion française désapprouve en grande majorité la mise en place d’une réforme radicale du financement de la sécurité sociale. Ainsi 96 % des personnes sondées jugent-elles justifiée la prise en charge à 100 % des affections longues durées (ALD), mais 45 % des Français se disent néanmoins prêts à une réduction à 90 % de la prise en charge pour les assurés les plus aisés.
Si 68 % des Français estiment inquiétant le montant du déficit de l’assurance maladie ( près de 12 milliards d’euros en 2010), ils imputent à 67 % la responsabilité de ce déficit à une mauvaise organisation des soins, plutôt qu’à un manque de moyens financiers. « Le discours public récurrent depuis 2002 a imprégné les esprits. C’est dangereux car cela fait retomber le sentiment d’urgence », estime Mathias Matallah, président du cabinet Jalma, interrogé par le quotidien économique.
Le baromètre de 2009 (cliquez ici ) indiquait que 77 % des sondés s’opposaient à une augmentation des impôts tels que la CSG, 67 % à une augmentation des franchises et 63 % au déremboursement de certaines dépenses et aux transferts aux mutuelles.