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Plus de diabétiques mieux suivis grâce à sophia

L’assurance maladie a choisi le cadre de la journée mondiale du diabète, le 14 novembre prochain, pour annoncer le doublement, d’ici la fin de l’année, du dispositif sophia qu’elle a mis en place depuis deux ans dans onze sites pilotes afin d’améliorer la qualité de vie des malades chroniques et mieux prévenir les complications liées au diabète.

Elaboré en concertation avec les associations de patients et les représentants des professionnels de santé, des sociétés savantes, de la Haute autorité de santé et de l’Inpes (Institut national pour la prévention et l’éducation pour la santé), le dispositif sophia sera accessible d’ici décembre dans 19 départements et 180 000 nouveaux patients diabétiques pourront en bénéficier s’ils le désirent, soit près de 420 000 patients potentiels au total. Il a d’abord été expérimenté dans une dizaine de sites pilotes avant d’être étendu dans 8 nouveaux départements (la Somme, la Marne, la Côte-d’Or, la Gironde, le Hainaut, Lille-Douai, la Meurthe et Moselle, la Loire, l’Hérault, soit 19 au total (dans 20 Caisses primaires).
Cette extension permettra de mieux couvrir le territoire, explique l’assurance maladie et « rééquilibrer l’offre sophia vers le nord et l’est de la France ».

Proposé aux patients diabétiques depuis 2008, sophia a pour double objectif de prévenir les complications liées aux maladies chroniques et d’améliorer la qualité de vie des patients (site : www.sophia-infoservice.fr).
Aujourd’hui, 62 000 patients ont choisi d’adhérer à sophia et 80% des adhérents sont satisfaits du service, informe l’assurance maladie.  Ils bénéficient d’un accompagnement essentiellement téléphonique réalisé par 72 infirmiers conseillers de santé,  mais également sous forme de brochures et de dépliants.  
Le suivi est adapté à l’état de  santé des malades, leurs besoins et leur situation personnelle. Le rôle des intervenants de sofia, est d’aider les patients à mieux vivre avec leur maladie au quotidien et de les accompagner dans la durée, en les encourageant par exemple à acquérir de nouveaux réflexes (alimentation, exercice physique, tabagisme…). Ils agissent en relais du médecin traitant ou du diabétologue.
D’ici la fin de l’année, 15 200 médecins traitants auront au moins un patient éligible au dispositif  dans leur patientèle.

Intégré dans le plan ministériel d’amélioration de la qualité de vie des malades chroniques, sophia pourra être généralisé sur l’ensemble du territoire d’ici 2013.
Le service pourra également être étendu au risque cardio-vasculaire et à l’asthme.

Pour mesurer les résultats médico-économiques du service, l’Assurance Maladie a demandé à un prestataire indépendant,  la société Cemka-Eval, de mener une évaluation.  
Les premières données disponibles montrent un « effet sophia » positif, se félicite la caisse nationale d’assurance maladie. Sur un an, des premiers signes encourageants apparaissent : amélioration du suivi médical et réalisation  plus fréquente des examens recommandés (consultation ophtalmologique, électrocardiogramme, dosages sanguins …).
Cette évaluation doit se poursuivre dans la durée pour mesurer les effets à plus long terme et l’efficacité médico-économique du service, en intégrant notamment les données relatives aux hospitalisations.