Conférence de presse de l’U.N.O.F.
NOTE DE PRESSE

La valorisation de la Médecine Générale
Hier, Aujourd’hui, Demain :
le seul combat de l’UNOF-CSMF


L’UNOF-CSMF, branche des médecins spécialistes en médecine générale de la CSMF,
premier syndicat médical, veut rétablir la réalité des chiffres par rapport à la désinformation
actuelle.

Hier la Convention de 2005

La progression des honoraires directs (augmentation de la Consultation), indirects (forfait
médecin traitant) ont apporté entre 2005 et 2008 plus de 800 Millions d’euros à la
revalorisation de la Médecine Générale.
Il s’agissait bien sûr d’un rattrapage.
Si la progression prévue à 23 euros n’avait pas été bloquée, on aurait largement dépassé
le Milliard d’euros, réclamé par d’autres pour la période 2010/2015. Et tout ceci hors
permanence de soins.

Aujourd’hui, l’UNOF-CSMF est le seul syndicat à poursuivre le combat pour la
reconnaissance de la Médecine Générale et l’application des accords signés : le C à 23 euros.

La carte du harcèlement des Caisses à l’endroit des médecins qui appliquent le mot
d’ordre montre que, dans la plupart des départements, des confrères adhérent au
mouvement et légitiment la position de l’UNOF-CSMF.
Ils sont le fer de lance de la protestation et montrent la pertinence de notre analyse. Les
médecins généralistes en ont assez d’être rendus responsables des dépenses de santé et
de voir leurs honoraires bloqués alors que chacun sait que le nombre d’actes est en
diminution, et que l’augmentation des dépenses pharmacies de l’ambulatoire est liée aux
prescriptions hospitalières de spécialité, nécessaires aux affections les plus graves.

Demain, l’UNOF-CSMF apporte des solutions pour sauver l’exercice libéral de la médecine générale.

Les propositions de l’UNOF-CSMF, concernant la rémunération des médecins
généralistes, répondent à trois règles incontournables afin de sauvegarder l’exercice
libéral de la médecine générale :

– le paiement à l’acte doit rester la base de la rémunération,
– de nouveaux forfaits doivent voir le jour prenant en compte tant le fonctionnement du
cabinet que les nouvelles missions confiées aux médecins généralistes,
– les nouveaux modes de rémunération doivent être accessibles à l’ensemble des
médecins généralistes
et non pas seulement à ceux qui se regroupent dans
d’hypothétiques maisons de santé.


LES 10 PROPOSITIONS DE L’UNOF-CSMF :


1. Le tarif de l’acte de base, la consultation, doit être le même pour toutes les
spécialités médicales
. Il ne peut être inférieur à 25 €.
2. Création d’un C2 Médecin Généraliste (doublement du tarif de la consultation)
comme les autres spécialités médicales. Ceci concernerait les consultations complexes
liées aux pathologies chroniques et les consultations à multiples motifs de consultation.
3. Extension du « Forfait ALD » à l’ensemble des patients porteurs de pathologies
chroniques, aux patients âgés, aux patients en Etablissements d’Hébergement pour
personnes âgées dépendantes (EHPAD).
4. Création d’un « Forfait Structure », modulable en fonction de la réponse à un cahier
des charges (secrétariat, informatisation, dossiers médicaux partagés avec d’autres
médecins, télétransmission, …).
5. Mise en place de consultations dédiées (par exemple, une consultation dépistage
troubles cognitifs ; une consultation majorée de prévention, pour tous les enfants et
adolescents de 6 à 16 ans – correspondant actuellement à des demandes familiales ou
scolaires non honorées – sur cahier de charges précis – des consultations « facteurs de
risque » aux âges-clé de la vie).
6. Revalorisation de l’activité de Permanence de Soins des médecins généralistes et
tout particulièrement de celle des médecins régulateurs libéraux (4C/Heure).
7. Rémunération pour toutes les missions de santé publique et de prévention
remplies par les médecins généralistes
privilégiant les moyens mis en oeuvre au lieu
de l’atteinte d’objectifs (remise à plat complète du CAPI).
8. Création d’une « Consultation Coordination de Soins ». Il s’agit de prendre en
compte le « rôle de coordinateur des soins » dans le parcours de soins rempli par les
médecins traitants que sont les médecins généralistes. Ceci prend un temps
considérable et n’est actuellement pas reconnu.
9. Revalorisation de l’activité de maître de stage, essentielle à la formation des futurs
médecins généralistes libéraux.
10. Un Secteur 1 sécurisé tant en termes de couverture sociale que de retraite.
L’organisation de l’exercice de la médecine libérale de proximité de demain constitue un
enjeu fort. Depuis 10 ans, nos gouvernants positionnent le médecin généraliste libéral
comme ayant un rôle pivot dans le système de soins. Cette place, que revendiquent les
médecins généralistes, nécessite un investissement massif dans la médecine générale
libérale
. Ainsi, au-delà du soin, il pourra prendre en charge la santé de la population
française.
Comme toujours, l’UNOF-CSMF s’est attachée à ce que ses propositions concernent
la totalité des médecins généralistes libéraux
pour ne pas reproduire des schémas qui
par le passé en avait privilégié quelques uns au détriment de 90% de la profession.
Elle n’envisage pas d’amélioration de la condition des Médecins Généralistes en dehors
d’une dynamique pour toute la médecine libérale, maison commune de toutes les
spécialités.