C’est une nouvelle figure médiatique. Le Dr Didier Poupardin, médecin généraliste de 64 ans à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a fait l’objet de près de 70 articles de presse depuis hier. Le « médecin aux ordonnances trop généreuses », à la barbe longue et à la clientèle modeste, qui passait hier – pendant un petit quart d’heure- devant le tribunal des affaires sociales (Tass) de Créteil pour violation des règles sur les ordonnanciers bi-zones, sera fixé sur son sort le 6 octobre. Devenu, selon  Libération, « l’emblème du combat pour l’accès aux soins », Didier Poupardin est poursuivi pour avoir sciemment refusé d’appliquer la distinction dans une cinquantaine de cas ;  il s’est  vu réclamer par la Caisse primaire d’assurance maladie 2 612 euros de remboursement et 2 000 euros de dommages et intérêts. Il a aussi écopé avant la décision du tribunal d’une pénalité de 4 000 euros. « Il a commis une faute en procurant à ses patients un avantage injustifié, au nom d'un discours politico-syndical », assénait hier  l'avocate de la Caisse primaire.
Des représentants d’Union généraliste,  qui le soutiennent depuis plusieurs mois, étaient à ses côtés pour « soutenir Poupardin dans son combat mais également pour dénoncer toute forme de harcèlement des Caisses », indique Jean-Paul Hamon, co-président du syndicat, qui fustige ces « tentatives d’humiliation des médecins » et « cette gestion par le stress de la Cnamts ». Au-delà du cas de ce médecin, le syndicat soutient la suppression de l'ordonnancier bi-zone, alors que la Cnam est capable d'identifier les médicaments et les actes en rapport avec la pathologie prise à 100% et capable également « d'envoyer aux médecins un courrier de menace en identifiant les médicaments qu'elle qualifie de feux rouges pour ceux qui n'ont aucun rapport, feu vert pour ceux qui sont en rapport avec l'ALD et feux orange pour ceux qui sont litigieux ».
En janvier, près d’une centaine de personnes avaient déjà manifesté devant la Cpam de Créteil pour soutenir ce médecin généraliste.