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600 millions d´euros d´économies malgré des dépenses de santé modérées

Les récents engagements de Nicolas Sarkozy concernant la maîtrise des déficits publics viennent, en fin de semaine, de se concrétiser : le gouvernement sera intraitable vis-à-vis du respect de l´Ondam (Objectif national des dépenses d´assurance maladie).

Malgré l´avis du comité d´alerte sur les dépenses d´assurance maladies qui avait jugé, vendredi, qu´il n´y avait pas lieu de déclencher une procédure d´alerte puisque le risque de dépassement de 600 millions était inférieur au seuil prévu par la loi – soit 0,75 % de l´Ondam ou 1,22 milliard sur 162,4 milliards d´euros- les ministres du Budget, du Travail et de la Santé en ont jugé autrement. Un plan d´économies de 600 millions d´euros, qui n´épargnera pas la ville, va donc se mettre en place, destiné à remettre l´Ondam dans les clous. Il s´ajoutera aux mesures d´économies décidées à l´automne pour un montant de 2,2 milliards d´euros (dont font partie la baisse de remboursement de 35 % à à 15 % de certains médicaments et l´augmentation du forfait journalier hospitalier).

L´industrie pharmaceutique, mise à contribution, supportera une baisse des prix des médicaments (100 millions d´euros d´économies attendues) et les tarifs de la chirurgie de la cataracte seront abaissés. Par ailleurs, les modalités de calcul des indemnités journalières, versées en cas d´arrêt de travail, seront revues de manière à économiser 70 millions. En outre, 180 millions de crédits vont être gelés (et affectés si les dépenses sont dans les clous), concernant le secteur médico-social et hospitalier (maisons de retraite, aide à la restructuration hospitalière, compensation de charges de service public, etc.). Enfin, des économies seront également réalisées sur les médicaments coûteux dispensés à l´hôpital.

« Nous sommes bien rentrés dans l´ère de la maîtrise comptable pure et des Ondam opposables », dénonce la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) en appelant les médecins libéraux à dire « stop » aux atteintes contre l´exercice libéral. « Alors que le nouveau plan comporte des mesures insupportables de baisses de tarif, qui peut croire que le C à 23 euros des médecins généralistes au 1er janvier 2011 ne sera pas à nouveau repoussé ? »

Le syndicat renouvelle donc son appel aux médecins libéraux pour qu´ils intensifient le mouvement tarifaire initié depuis le 12 avril et appliquent « systématiquement le C à 23 euros, le V à 33 euros, le C2 à 46 euros et la facturation de toutes les gardes en établissement ».