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Branche généraliste de la CSMF
UNOF-MAIL /// Jeudi 17 Décembre 2009

Médecine Générale libérale : une profession à respecter

Cette fin d’année est synonyme de révolte dans la profession médicale. Cette révolte est alimentée par l’attitude méprisante du Pouvoir envers les médecins généralistes de ce pays.
Une loi a été votée. Entendant à l’époque que le son de cloche de ceux qui viennent de l’abandonner, la Ministre de la Santé a construit une loi basée sur deux orientations principales : répondre au problème démographique que lui remmenaient aux oreilles les élus locaux ; éviter une grève des internes qui désorganiserait fortement les hôpitaux.
Il ne restait donc qu’une population à toucher : la piétaille généraliste libérale.
Les députés, parfois au-delà du projet de loi, ont suivi comme un seul homme pour cette basse besogne. Un petit coup d’autorisation d’absence, un grand coup de contrat d’exercice déporté sous peine de sanction financière, un schéma d’organisation des soins qu’on clame non opposable, alors qu’on envisage déjà des réquisitions pour ce qui concerne la Permanence de soins.
Pendant ce temps, la Ministre de la Santé affirmait que le C à 23 euros était provisionné en 2009 (après l’avoir dit pour 2008), tout en précisant que les objectifs n’étaient pas atteints, oubliant un peu vite qu’aucun accord de maîtrise n’avait été signé.
Pour bien montrer l’inutilité des médecins généralistes, on organisait en dehors d’eux la vaccination anti-grippe pandémique. On connait le résultat, on en attend avec impatience le bilan. Pour l’instant, la France a plus de malades que de vaccinés, et même si cette analyse est courte, cela ne peut que questionner.
On le voit, tout a conduit à un ras-le-bol, à une meurtrissure des médecins généralistes. Ils portent chaque jour une écoute attentive, des soins, des conseils, à la population de plus en plus fragile d’un pays amoché. Ils rencontrent des patients qui n’ont pas le Val de Grâce, la Clinique du Parc Monceau ou un hôpital de Los Angeles pour panser leurs plaies. Nos patients n’ouvrent le vingt heures des journaux télévisés que quand ils font la queue devant les centres de vaccination des années cinquante.
Malgré des conditions de travail détériorées, des difficultés pour les prises en charge, les médecins généralistes continuent à assurer leur charge et à prendre à cœur leur métier.
On les en remercie par des brimades. On marque du dédain à toutes leurs remarques. On n’entend pas leurs demandes. En luttant souvent seul contre la loi, l’UNOF-CSMF a essayé d’éviter le pire. D’autres, en collaborant aux Etats Généraux de l’Organisation de la Santé, ont permis d’accroitre la contrainte.
Chacun dans notre cabinet, nous serons confrontés à l’acharnement technocratique sur notre profession. Ils veulent nous faire lâcher. Ils n’y arriveront pas. Nous portons en nous une autre ambition que celle d’effectuer correctement notre métier, l’ambition d’aider nos concitoyens pour affronter les meurtrissures de la maladie, compliquées des avanies des règlements absurdes.
L’UNOF compte bien en 2010 porter encore cette ambition sociale des confrères tout en revalorisant notre profession.
En attendant, passez de bonnes fêtes, vous l’avez bien mérité.

Dr Michel COMBIER, PrÈsident de líUNOF-CSMF

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