C’est dans un grand entretien accordé au journal «Le Monde», que la ministre de la Santé a choisi de répondre aux médecins libéraux, dont les critiques sur l’organisation sans eux de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1-N1), se font de plus en plus virulentes. Justifiant a posteriori ce choix, en signalant que l’épidémie avait généré «près d’un million» de consultations supplémentaires la semaine écoulée, «soit 20 consultations environ de plus par semaine et par généraliste» la ministre réaffirme que ces derniers n’auraient pu assumer le surcroit de travail lié à la vaccination.

«La grippe se répand vite et va sévir durement en décembre et en janvier, c’est-à-dire pendant les fêtes du Noël et du Jour de l’an où chaque année, sans la grippe A (H1-N1), nous avons des problèmes d’accueil des malades. Vous imaginez l’effet domino si les généralistes étaient occupés à vacciner au lieu de recevoir en consultation les malades touchés par le virus H1-N1 et tous les autres? Les urgences seraient saturées ce qui n’est pas le cas aujourd’hui». (Une réunion est d’ailleurs programmée au ministère sur le thème de la permanence des soins durant les fêtes, mardi 8 décembre prochain, avec les représentants des syndicats de médecins hospitaliers et libéraux).