L’UNOF-CSMF, branche des médecins spécialistes en Médecine Générale de la CSMF, premier syndicat médical, réitère sa demande de pouvoir procéder aux vaccinations dans les cabinets de médecine de proximité volontaires en plus des centres dédiés, surtout pour les patients les plus fragiles, sans oublier ceux qui ne peuvent quitter leur domicile pour diverses raisons (âge, mobilité réduite etc.).
L’organisation actuelle semble avoir pour seul but de préparer les Français aux filières, à la perte de leur libre choix et aux files d’attente pour accéder aux soins dans les années à venir. Le Gouvernement s’est même permis de mentir sur l’organisation dans les autres pays d’Europe pour faire passer son organisation technocratique.
Cette position des pouvoirs publics vient en plus de l’entreprise de démolition de la Médecine Générale française, véritable identité nationale en terme d’offre de soins, entamée depuis deux ans par la loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires », avec son cortège de contraintes et d’humiliations : déclaration d’absence, obligation de quitter son cabinet deux jours par mois sous peine d’amendes, prescriptions encadrées, blocage d’honoraires, délégation non négociées de compétences …
La récente demande de la Ministre de la Santé auprès du Conseil National de l’Ordre des Médecins d’augmenter le nombre des médecins généralistes libéraux de permanence lors de la fin d’année, et les mesures coercitives qui sont envisagées, montre sa politique actuelle basée sur l’absence d’écoute de nos revendications et sur l’augmentation permanente de la contrainte. Et c’est justement à cause du retard pris dans la vaccination du fait de l’exclusion des cabinets libéraux que les médecins généralistes seront maintenant sanctionnés !
L’UNOF-CSMF s’opposera encore et toujours à toute nouvelle humiliation venant des pouvoirs publics dont les Français, qui affichent leur incompréhension et leur mécontentement quotidiennement dans nos cabinets, voient que le but ultime est de faire disparaître la Médecine Générale libérale en la pressant comme un citron sans jamais écouter ses légitimes revendications.
L’UNOF-CSMF demande au gouvernement et au Président de la République de prendre toute la mesure de l’émoi qui touche une profession indispensable aux soins de la population dans cette période d’épidémie et de difficultés économiques majeures, et de lui donner les moyens nécessaires pour accomplir cette tâche.
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