Après le passage houleux, à l’Assemblée nationale, du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale, le Sénat entamait aujourd’hui l’examen de ce texte, source de nombreuses polémiques. Quelques heures avant que ne commencent les débats, le ministre du budget Eric Woerth prenait les devants en déclarant sur Europe 1 qu’il s’opposerait à l’amendement des sénateurs visant à augmenter de 0,15% la contribution au remboursement de la dette sociale. «C’est une mauvaise idée, a martelé le ministre. Le gouvernement a dit à plusieurs reprises que nous n’augmenterons pas les impôts. Il n’y a pas de chemin d’augmentation d’impôts, pas de possibilités d’augmentation d’impôts dans un pays déjà largement imposé». Une position qu’il a évidemment maintenue un peu plus tard, lors de son discours au Palais du Luxembourg. «[La Crds] est pour 65% assise sur les revenus du travail, a indiqué Eric Woerth devant les sénateurs. Une hausse de la Crds pèserait donc immédiatement sur le pouvoir d’achat et l’emploi, à un moment où nous avons besoin de favoriser la reprise.» Sans surprise, le ministre du Budget a approuvé la suppression, au 30 juin 2010, des avantages fiscaux liés au Droit à l’image collectif des sportifs.