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Branche généraliste de la CSMF

UNOF-MAIL /// Jeudi 28 Mai 2009

La nécessaire unité

La Loi HPST aura réussi à fédérer toutes les oppositions contre elle au sein des syndicats majoritaires des professionnels de Santé.
La campagne, lancée au début du printemps par le Centre National des Professions Libérales de Santé, en est la meilleure preuve.
Pourquoi autant d’opposition solidaire ? Parce que la Loi clive ce qu’elle devrait organiser, parce qu’elle exclut ce qu’elle devrait intégrer.

En introduisant la notion de Médecin Généraliste de premier recours, outre qu’elle écarte une partie des Généralistes, elle met de côté d’autres professionnels qui assurent cette mission souvent en coordination avec le médecin traitant.
Elle charge la barque des contraintes du médecin généraliste (coordination, synthèse, etc …). Contraintes qui, inscrites dans la Loi de la République, peuvent entraîner une mise en danger du professionnel du point de vue juridique, d’autant plus que, pour ces nouvelles missions, il n’y a aucun nouveau moyen, seulement du travail supplémentaire pour une profession harassée.

La nécessaire coordination des soins, nous la pratiquons chaque jour. On n’attend pas après les fonctionnaires de la future Agence Régionale de Santé, souvent déjà partis en week-end pour accueillir à domicile les patients sortis d’hospitalisation le vendredi après midi ou le samedi.
Le premier recours s’organise entre médecins, infirmiers, pharmaciens, kinés, etc..

D’ailleurs, comme le dit Philippe Tisserand (rendons à César), Président de la Fédération Nationale des Infirmiers, s’il existe un délai et parfois une liste d’attente pour rentrer à l’hôpital, pour le retour à la maison, il n’y en a aucune, et la proximité fait son possible pour accueillir le patient.

On le voit, le problème de la coordination entre professionnels est d’abord leur affaire.
Si le médecin traitant reste indispensable à l’édifice, chacun des autres professionnels apporte sa plus value. L’équipe s’organise suivant les cas autour d’un « meneur » dont l’origine professionnelle peut changer selon le patient.

Les tâches de coordination doivent être reconnues. Non par une contrainte législative mais par une rémunération spécifique de celles et ceux qui y consacrent une partie de leur activité.
Actuellement, on n’est pas du tout dans cette logique puisqu’on essaie seulement de prendre aux uns pour donner aux autres.
Tout ceci montre l’importance d’un dialogue entre pairs pour organiser le système sans attendre qu’une quelconque autorité nationale ou régionale ne vienne se mêler de ce qu’elle ne connaît pas, praticien des textes et non du quotidien.

Notre nécessaire unité est notre force (la dernière ?). Pour faire comprendre au patient la légitimité de notre combat pour une médecine humanisée, libérale, sociale, loin de lubies technocrates parisiennes.
Si chacun cherche ses petits avantages, nous échouerons.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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