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Mail UNOF Mai 2008



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UNOF-MAIL /// Jeudi 29 Mai 2008

Les temps qui viennent…

Nouvelle étape conventionnelle attendue. Avec impatience car elle doit continuer à faire progresser la Médecine Générale et les médecins généralistes traitants.

Mais, les Etats Généraux de l’Organisation de la Santé (EGOS) sont passés par là. Beaucoup d’idées ont été exprimées, certaines pertinentes, d’autres beaucoup plus dangereuses de notre point de vue. Toutes demandant un vrai investissement financier, peu en cour dans la période économique actuelle.

Ce qui conduit le Directeur de l’UNCAM à essayer de faire du neuf avec du vieux, à coût constant. Tout le risque professionnel est dans cette problématique.
Le C à 23 euros sera-t-il possible en début d’année 2009 ? Tout sera fait pour le rendre indolore financièrement. La maîtrise sera accrue et accompagnée par des contrats individuels dont on connaît le risque. Le médecin se livre aux relevés des chiffres issus de la Caisse (dont on connaît la fiabilité !) pour apprécier son efficacité dans la maîtrise. Qui dit contrat dit contrôle. Qui dit individuel dit isolement. Et il faut faire confiance au Directeur actuel pour peser à l’euro près les résultats de chacun.

On est loin des contrats « politiques » d’une autre époque où on était peu regardant sur le résultat ! Inutile d’expliquer plus avant le danger, d’autant plus que, faisant partie de la Loi, ces contrats n’ont nullement besoin d’accord conventionnel avec les syndicats …passons … C’est pour la Caisse le gâteau à deux cerises. Abondance de biens ne nuit pas pour attaquer la médecine libérale.

Le contrat conventionnel va « s’enrichir » de mesures démographiques « inter-générationelles ». Le but est simple : imposer aux médecins généralistes des zones dites surdotées un contrat qui l’obligerait à aller exercer dans des zones sous médicalisées ou faire de la permanence de soins ou faire du dispensaire, etc.

En cas de non adhésion à ces contrats, le médecin serait pénalisé au niveau de la prise en charge des avantages sociaux. Cette nouvelle disposition, on le voit, fragilise les cabinets existants et attaque de front la médecine libérale. En essayant de sauver la liberté d’installation, on est en train de détruire la liberté d’exercer des médecins installés. Si cette idée devait aller au bout des intentions des tutelles, il y aurait un grand risque de revoir une révolte des médecins généralistes style 2002. Nous ne resterons pas inactifs face à toutes ces menaces.

La toile se tisse progressivement. A l’automne, la loi s’intitulera santé-patients-territoire, histoire de faire plaisir à tout le monde. La démarche se complète par la mise en place des Agences Régionales de Santé, afin de maîtriser l’installation des médecins et de faire peser plus de contraintes sur les libéraux. On imagine vite le poids que vont peser les cabinets libéraux face aux machines hospitalières et aux agences d’Etat.

La France tranquillement s’achemine vers le choix fait il y a vingt ans en Grande Bretagne et que cette dernière est en train d’abandonner en investissant des millions de livres. C’est sans sourciller que les pouvoirs publics s’enfoncent dans l’erreur, avec l’application délétère des technocrates persuadés de leur bon droit. Ils nous trouveront au milieu de leur chemin pour continuer à porter haut et fort le message de la médecine libérale et sociale, accessible à tous.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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