La première phase des Etats généraux de l´organisation de la santé (Egos), achevée vendredi en grande pompe à Paris devant plusieurs centaines d´invités, laisse un sentiment mitigé aux syndicats médicaux, qui oscillent entre satisfaction et prudence. Si le Syndicat des médecins libéraux (SML) se dit favorable à « toute mesure de clarification du rôle du médecin généraliste dans le parcours de soins et de revalorisation de cette spécialité », il met en garde contre une possible évolution vers la notion de « filière de soins ». En effet, craint-il, cela « ramènerait les autres spécialités médicales et les professions de santé au rôle de supplétif de la médecine générale ». Le syndicat du Dr Dinorino Cabrera précise : « Il ne faut pas confondre réseau de soins dans lequel chaque acteur a un rôle défini qu´il exerce en coordination avec les autres et filière de soins dans lequel une hiérarchie est établie entre les acteurs de santé ».
La définition des prérogatives du généraliste reste néanmoins la mesure qui suscite le plus de réactions positives. Non signataire de la convention, mais signataire en décembre de l´avenant conventionnel n°27 sur la permanence des soins, le syndicat MG-France se félicite de l´ « acte fondateur » de cette réunion des Egos, qui est la valorisation de la formation initiale à la spécialité de médecine générale par la ministre de la Santé. Cette affirmation « complète les avancées récentes du DES de spécialiste en médecine générale, de la filière universitaire de médecine générale, de l´introduction de la médecine générale au CNU (Conseil national des universités) et la création par un vote unanime des députés du corps de médecins généralistes enseignants », se réjouit le Dr Martial Olivier-Koehret, président du syndicat. « Les moyens nécessaires au fonctionnement de la filière universitaire de médecine générale doivent être alloués rapidement pour que soit gagné le pari de l´attractivité de la médecine générale », ajoute-t-il, dans un communiqué.