Le Sénat examinera mercredi une proposition de loi qui a le soutien du gouvernement et qui crée un corps d´enseignants de médecine générale. Déposé par le sénateur UMP Francis Giraud et par près de 80 de ses collègues, le texte qui était attendu depuis plusieurs mois va donner une base législative à la filière universitaire spécifique à la médecine générale. La proposition vise à définir ce nouveau corps de personnel universitaire et réserve au Conseil d´Etat le soin de fixer les modalités d´application.
Comme pour les autres spécialités médicales, la proposition de loi crée un statut qui s´appuie sur la triple mission enseignement/recherche/soins. Qu´ils soient titulaires ou remplaçants, les membres du personnel enseignant « exercent conjointement les fonctions d´enseignement, de recherche et de soins en médecine générale », dit l´article. Les parlementaires tiennent par ailleurs compte des spécificités de la médecine générale, en imposant que l´activité de soins soit réalisée non pas au sein des centres hospitaliers universitaires (CHU) mais en médecine ambulatoire : « Ils consacrent à leurs fonctions de soins en médecine générale, à l´enseignement et à la recherche la totalité de leur activité professionnelle, sous réserve des dérogations qui peuvent être prévues à leur statut. Ils exercent leur activité de soins primaires en médecine ambulatoire ». En effet, comme le précise le rapport de la Commission des affaires culturelles du Sénat adopté le 6 décembre, l´Organisation mondiale de la santé (OMS) caractérise la médecine générale, comme impliquant le caractère continu de la prise en charge du patient, dans son cadre de vie ordinaire, alors que l´hospitalisation concerne la phase aiguë de l´infection et une prise en charge extérieure au cadre ordinaire.