« Nous avons entendu que, pour le président de la République, 2008 sera l´année de l´hôpital. Est-ce une chance ou un risque ? Il est trop tôt pour le dire, mais au vu du bilan « d´Hôpital 2007 », on ne peut être que réservé ». La présidente de l´Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) exprime ainsi l´amertume des praticiens du secteur public. Une amertume motivée par deux éléments, qui sont presque pris pour du dédain. D´une part, les représentants de l´hôpital ne sont pas associés aux Etats Généraux de l´organisation de la santé. Or, deux sujets qui y seront abordés les concernent : la démographie professionnelle et la liberté d´installation. D´autre part, l´INPH vit très mal le temps que lui octroiera Gérard Larcher au cours de sa mission sur le rôle de l´hôpital : trois quarts d´heure. Cela lui semble court pour balayer l´ensemble des sujets. « Un autre signal de ce genre crisperait encore davantage les professionnels que nous sommes. L´INPH attendait d´autres signaux pour s´asseoir à la table des négociations », commente Rachel Bocher.