La Haute Autorité de santé (HAS) vient de lancer la procédure de certification des sites Internet santé, une mission qui lui a été confiée par la réforme de l´assurance maladie de 2004.
En effet, le nombre d´internautes ne cesse de croître en France. Parmi les 25 sites les plus visités en France, deux disposent d´un espace consacré à l´information santé. On estime qu´un patient sur cinq surf sur la toile pour rechercher de l´information médicale.
Ce mouvement ne nuit pas à la relation patient-malade. Au contraire, estime Laurent Degos, président de la HAS : « Cela peut aider le médecin à mieux faire comprendre le traitement. Nous allons tous dans le même sens, nous cherchons à ce que le citoyen soit acteur de sa santé. » A condition bien sûr que l´information délivrée soit fiable. Comment s´en assurer ?
Au départ, cette mission dévolue à la HAS n´allait pas de soi. Il était totalement illusoire de penser contrôler le contenu des informations diffusées par un média en perpétuel évolution. La Haute Autorité de santé ne pouvait se borner à estampiller une sorte de « vérité officielle ». La Haute Autorité a choisi une autre démarche. « Notre souci a été de fabriquer des outils pour améliorer l´esprit critique et aider à la pertinence des choix, mais il était important que la variété des sites existent », explique Etienne Caniard, président de la commission « Qualité et diffusion de l´information médicale » de la HAS. « Nous poursuivons, ajoute-t-il, trois objectifs : aider les internautes à repérer les sites de qualité, contribuer à l´amélioration générale de l´information, aider les médecins à orienter leurs patients et à échanger avec eux autour de l´information recueillie. »