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Lettre hebdo n°339

Primum non nocere

La campagne présidentielle s’achevant, le Président va nommer ses ministres.

Il est d’habitude qu’un nouveau Ministre veuille imprimer sa marque dans son secteur d’influence.

Cela se conçoit.

Peu importe quel sera son origine ou son parcours, qu’il soit ou non médecin. Sans aucune antériorité dans le secteur, Xavier BERTRAND a, de l’avis de beaucoup, été un bon Ministre qui a su impulser la confiance avec les médecins en privilégiant l’écoute.

N’étant pas de responsabilité de nomination, on peut toujours exprimer des vœux.

L’important ce sera d’abord de ne pas nuire à tout ce qui a été construit pour tous les médecins depuis deux ans ; de faire en sorte qu’une évolution conventionnelle supplémentaire permette de préserver les acquis ; d’impulser tant en terme de qualité de vie des médecins généralistes que de réponse aux besoins de la population.

En prenant en compte les difficultés quotidiennes de la médecine générale pour poursuivre leurs tâches au service des patients, le nouveau Ministre devra avoir à cœur de continuer à ne pas rendre les médecins responsables de tout lorsque cela va moins bien dans les comptes sociaux.

Avec une amélioration de la rémunération, comme jamais dans les vingt dernières années, les médecins généralistes sauront faire face à leurs obligations à condition que l’on respecte leur travail, valeur qui semble redevenir à la mode, et la pertinence de leur magistère.

Docteur Michel COMBIER, Président.


Comité d’alerte : ça chauffe

Comme dit précédemment, on sent bien que les récents chiffres de l’Assurance Maladie, essentiellement plombés par l’épidémie de début d’année, pourraient entraîner une évolution défavorable qui déclencherait le comité d’alerte.

L’ONDAM 2007, nous l’avons déclaré, était intenable, particulièrement sur son versant médicament, où il devait y avoir une régression des dépenses (-2,6%) alors que les médicaments sortent de la réserve hospitalière et que les coûts de traitement pour certaines affections sont de plus en plus élevés.
Devant tant d’imprévoyance, il ne saurait être question de rendre responsables ceux qui, au quotidien, s’emploient à faire fonctionner le système en veillant à ce qu’un certain équilibre économique soit maintenu.

Numerus clausus et définition du périmètre d’intervention du médecin généraliste

Le numerus clausus va donc passer cette année à 7 100 comme prévu par le Ministre Xavier BERTRAND.

Cette évolution peut sembler intelligente au regard de la démographie et de son évolution.

Toutefois, il ne faut pas espérer équilibrer demande de soins et offre de soins s’il n’y a pas une analyse fine des besoins de la population d’un côté et du périmètre d’intervention des généralistes de l’autre.

L’évolution des différents secteurs que sont l’automédication, le partage des tâches et la démographie médicale, doit pouvoir permettre de fixer à moyen et à long terme les besoins en médecins généralistes au service d’une population.

Ne pas analyser avant de décider serait une erreur que l’on pourrait payer un jour par une baisse des revenus et une modification non souhaitée de l’exercice médical.


Allègement des tâches administratives : une évolution à petit pas

La prise en compte par les instances responsables des difficultés administratives des médecins fait son chemin.

Il va y avoir un nouveau formulaire de prescription des transports négocié avec les différentes professions (prescripteur, transporteur) et l’Assurance Maladie.

Il sera accompagné d’un arbre de décisions qui permettra très rapidement au médecin de savoir dans quel cadre la prescription peut se faire.

Elle permettra aussi d’informer les patients sur ses droits et devoirs.

Par ailleurs, la CSMF s’est inquiétée que, pour ce qui concerne le remboursement des patients dans le cadre des cabinets de groupe et le choix du médecin traitant, rien n’a encore été fait par les caisses.

Même s’il semble que le problème informatique soit difficile à résoudre, l’immobilité sur ce sujet complique la vie quotidienne des médecins associés qui doivent penser, lorsqu’il voit un patient de leur associé, de coter MTR.

Ce genre de complication empoissonne la vie quotidienne et est souvent à l’origine de légitimes récriminations des patients.

Il serait temps que la Caisse, dont on dit qu’elle améliore sa capacité informatique, puisse répondre à ces attentes quotidiennes pour améliorer son image vis-à-vis des médecins et alléger leurs tâches.

Lire le courrier de la CSMF : http://www.csmf.org/upload/File/Courrier%20MC/UNCAM_070510.pdf


En bref :

 SEL : LE MINISTRE DE LA SANTE PARTAGE LA VISION DE L’UNPS

La CSMF s’était associée à la démarche de 96 organisations professionnelles initiée par l’UNPS pour dénoncer la position de la Commission des Communautés Européennes concernant les sociétés d’exercice libéral.

La Commission demande une ouverture totale du capital social des sociétés d’exercice libéral et s’oppose à la limitation des prises de participation dans ces mêmes SEL. Le ministre de la Santé vient de faire savoir au Président de l’UNPS qu’il appelle la Communauté à respecter les spécificités de notre modèle de santé.

Il s’agit d’éviter que des professions libérales de santé ne passent sous le contrôle de groupes financiers dont les objectifs sont essentiellement capitalistiques et antinomiques avec l’exercice d’une profession libérale

 LA SANTÉ, UN SERVICE COMME UN AUTRE POUR L’EUROPE ?

Le Parlement Européen se penche à nouveau sur la directive des services, plus connue sous le nom de directive Bolkenstein, et envisage d’y introduire les services de santé.

Motif invoqué : la mobilité des patients au sein de l’Union Européenne.

Reste que le risque de voir se développer une forme de tourisme médical est un problème, en banalisant la santé. D’autre part, les conditions de prise en charge et de remboursement des soins sont aussi un casse-tête sur lequel les eurodéputés devront proposer des solutions.


Textes parus au Journal Officiel disponibles sur le site CSMF : www.csmf.org


Formations FORMUNOF : Calendrier des formations 2007 : www.formunof.org


Formations Grippe aviaire :

Pour vous inscrire à une formation grippe aviaire dans votre région et profiter de cette occasion conviviale de vous former et rencontrer les professionnels de santé autour d’une soirée buffet, inscrivez vous :

par mail erwan@ll-conseil.fr

 Fax 01 43 41 04 59

 Tél. 01 43 41 04 54

Nous vous inscrirons alors pour une session selon vos disponibilités ou vous communiquerons le calendrier pour votre région.

Les sessions de formations se déroulent entre 20h30 et 22h30. Elles vous permettent par ailleurs de cumuler des points de formation.

Formations dans les régions suivantes 2ème trimestre 2007 : Centre, Languedoc Roussillon, Midi Pyrénées, Picardie, Auvergne, Champagne Ardennes, Poitou Charente, PACA.

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