Après douze ans passés à l´Elysée, le président Chirac cèdera sa place mercredi à Nicolas Sarkozy, laissant derrière lui un bilan en demi-teinte en matière de politique de santé : un premier mandat marqué par le plan Juppé, qui provoqua la grogne des syndicats médicaux et hospitaliers et un quinquennat dominé par trois grands chantiers prioritaires – insécurité routière, lutte contre le cancer et égalité des chances des personnes handicapées – aux réussites inégales. « La première partie du mandat de Jacques Chirac fut une période noire, avec le plan Juppé qui, en 1995, a introduit une maîtrise comptable des dépenses et braqué le corps médical, estime le Dr Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf). A partir de 2002, il y a eu une tentative, avec un certain succès de renouer avec le corps médical. Ce réchauffement a donné naissance en 2004 à une nouvelle convention médicale qui fonctionne bien dans l´ensemble, même s´il faut amplifier et améliorer cette réforme ».