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MAIL UNOF Février 2007

UNOF-MAIL /// Jeudi 1 Mars 2007

C à 23 €, c’est pas automatique

Ceux qui croyaient qu’obtenir le C à 23 € serait une promenade de santé se sont trompés. C’était sans compter avec le Conseil de l’UNCAM et son Directeur. Pourtant, on avait l’impression que tout était prêt pour que cela se réalise.
La reconnaissance en fin d’année de la spécialité de médecine générale liée à l’arrivée sur le marché du travail des jeunes diplômés permettait d’espérer une quasi automaticité de cette mesure.
A maintes reprises, le Ministre de la Santé a exprimé, et répété cette semaine, cette possibilité comme étant une évolution inéluctable.
Le propre du Directeur de l’Assurance Maladie est de gagner du temps. Un jour de remboursement de gagné autant d’euros engrangés.
Cette attitude fait peu de cas de la dignité d’une profession qui s’est engagée dans la maîtrise médicalisée, qui a obtenu des résultats jamais atteints, qui a permis pour la première fois de pouvoir afficher une baisse des dépenses d’Assurance Maladie.
Cette profession ne supporte plus qu’on la considère comme une moins que rien.
Il ne suffit pas de sortir de l’ENA ou de Polytechnique pour pouvoir accéder à un certain niveau de reconnaissance.
Les médecins généralistes travaillent, et souvent beaucoup, pour répondre aux besoins de santé de la population.
Ne pas reconnaître, par la rémunération, la spécialisation de la médecine générale entraînerait à coup sûr une réaction importante de notre profession.
Mépriser un groupe professionnel n’a jamais rapporté à ceux qui l’on fait. 1997, 2002 ont été des dates marquantes et cuisantes pour certains.
Certes, les grands équilibres économiques sont importants, mais sans les médecins généralistes ils seront inatteignables.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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Brèves de campagne

Beaucoup de français se plaignent que la Santé ne soit pas au cœur des programmes des partis politiques à l’occasion des élections qui s’annoncent, présidentielles et législatives.
A y bien regarder, il existe quand même quelques pistes que je vais me permettre de commenter.
D’un coté, on nous parle d’une franchise mais cette franchise sera-t-elle une franchise généralisée qui concernera tous les patients ou se contentera-t-elle de faire payer un peu plus ceux qui payent déjà beaucoup ? Veut-on éviter leur recours aux soins primaires ?
Quand on parle de franchise, il faut parler franchement. S’agit-il, au fil du temps, d’augmenter le seuil du premier euro de remboursement afin d’éviter de se lancer dans un panier de soins qui lui est certes plus difficile à mettre en place, plus compliqué à expliquer, mais permet de rembourser de manière pertinente les soins utiles avec un panier de soins cohérent. Franchement, la franchise n’a rien d’indispensable.
De l’autre côté, reviennent les dispensaires chers au XIXème siècle dont chacun connaît la difficulté de gestion et souvent la gabegie financière qu’ils entraînent.
Dans cette logique là, il est difficile de trouver une place pour la médecine libérale. Tout comme la franchise, on peut se dispenser du dispensaire dispendieux.
Avec ces deux exemples, on peut rapidement dissuader les médecins de s’impliquer dans le débat électoral.
Certes, chacun de nous ne se positionne pas uniquement par rapport à sa profession mais aussi par rapport à des idées politiques, philosophiques voire financières.
Et quand on voit arriver des vielles lunes, franchise ou dispensaire, tout compte fait on est plutôt satisfait qu’il n’y ait pas beaucoup de Santé dans les programmes électoraux.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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Le rapport Lancry ne répond pas à toutes les attentes des généralistes

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LES REACTIONS DE NOS LECTEURS

Vous trouverez ci-après l’ensemble des réactions que vous nous avez envoyées suite au Mail-UNOF du mois de janvier dernier. Michel Combier vous y répond.

REPONSE COLLECTIVE DE MICHEL COMBIER :

Voilà tout le débat parfaitement posé par le Dr Conty.
Depuis longtemps, nous portons l’idée d’une nomenclature des actes cliniques. Elle permettra de rémunérer à un niveau convenable les actes complexes.
Prenons quelques exemples : la première consultation chez un médecin généraliste avec ouverture d’un dossier médical, prise en charge de pathologies chroniques, consultations avec plusieurs problèmes
« regroupés », consultation d’adressage avec courrier de synthèse, …
On voit l’intérêt des différents niveaux. Cela n’empêche nullement l’association de forfaits pour honorer les tâches transversales de Santé Publique, tel que déjà mis en place dans la rémunération trimestrielle du médecin traitant.
Mais en premier, il faut une base qui soit à 23 €, socle de cette hiérarchisation. D’où l’importance de notre demande actuelle.
Ceci dit, nous sommes dans le meilleur des mondes. La valorisation financière de ces niveaux sera une autre paire de manche et d’autres combats. Joie du syndicalisme.
Pour ce qui concerne la cotation CS. D’ores et déjà, elle me paraît prématurée. Tout d’abord, les étudiants sortiront spécialistes en médecine générale à fin 2007.
Ensuite, parce que la lettre clé ne s’applique pas automatiquement à une profession par rapport à sa spécialisation (exemple : la MNO – enfant 0 à 2 ans – ne s’applique qu’aux médecins généralistes pas autres spécialités). Il faut être prudent sur ces consignes tarifaires qui mettent en danger le praticien et qui peuvent avoir un effet boomerang, sur le syndicat qui les prône.

Dr Michel COMBIER, Président

VOS REACTIONS:

Bonjour,
nous attendons en l’absence d’avancée significative un mot d’ordre simple C à 23 € le 01/03/2007 avec ou sans l’accord ministériel !!
Noel TAVERNARI (unof 21)


Je crois simplement que si le C ne peut honoré, nous devons facturer nos acte d’un CS, par consigne syndicale
Cordialement
Eric Plantrou



Arrêtons de stigmatiser des attitudes qui si elle sont bien pensées dans un esprit d’amélioration de la réponse au patient pour un meilleur coût ne peuvent qu’améliorer notre pratique . Nous avons avant tout été formé pour traiter des pathologies et non de la "rhumologie" ou de "l’anginologie" (30% de l’activité moyenne des généralistes et peut-être 30% de renouvellement d’ordonnances à un rythme abusif).
Ne nous voilons pas la face et progressons vers une meilleure médecine générale ou autre et dans ces conditions nous n’aurons pas à rougir de ce que nous laisserons au futures générations.
Sur le fond d’accord, mais pourquoi ne pas négocier des actes différents pour mamie avec son porte jarretelle et ses 5 damarts qui à perdu 5 Kg en 1 mois et refuser les ribambelles de mômes avec le nez qui coule? avec un comportement honnête on avance plus sûrement!
Dr C CONTY – Rennes



Dans vos propos et dans nos revendication, n’oubliez pas de parler de la consultation et de la visite du généraliste, C= V= 23 €, si non lors d’une éventuelle augmentation qui va de soit, le V va être oublié comme les années précédentes et il va y avoir quelques mois d’ attente pour régulariser la situation !!!
Bonne année à tous et à vos familles
Amitiés
Jean-François PERNAUT
 
 
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