Tout, vraiment tout est mis en œuvre pour empêcher une revalorisation de la consultation du médecin généraliste.
On rappelle, pour ceux qui seraient un tant soit peu distraits, que 2007 voyant la spécialisation de la Médecine Générale, le C égale CS appartiendra au passé, et la consultation du médecin généraliste sera à 23 €.
Même le Ministre de la Santé y voit un aspect juridique incontournable. Tant mieux.
Mais, il y a toujours des Docteurs tant pis. Ceux qui ont balancé aux journaux l’accroissement récent et rapide des revenus en médecine générale. Ils savent le faire à l’attaque de chaque négociation. Ce sont toujours les mêmes, manquant de courage pour s’afficher au grand jour, ils jouent sur la rumeur et la dénonciation. Par devant, ils jurent leurs grands dieux de leur attachement au rôle central de la Médecine Générale et sa nécessaire revalorisation, main sur le cœur … et couteau dans le dos.
Alors, il va falloir se battre contre tous ceux qui manient cette hypocrisie. Il va falloir convaincre ceux qui aspirent à gouverner le pays de la nécessaire poursuite de la mise à niveau des honoraires médicaux. En cela, les derniers chiffres de la CNAM nous aident plutôt car ils montrent que les hausses d’honoraires sont modérées, que le nombre d’actes est stable, et que la maîtrise a permis en deux ans d’économiser 1 milliard 300 millions d’euros.
Vont-ils prendre le risque d’interrompre un processus qui marche ?
Il ne faut jamais penser que la raison l’emporte forcément dans de telles périodes.
Beaucoup de travail reste donc à faire avant d’atteindre nos premiers objectifs. La confiance que m’ont accordé les membres du Comité directeur de l’UNOF est totale. A mes yeux, elle ne sera complète que si nous réussissons. Avec un Bureau complètement renouvelé en cinq ans, avec les efforts faits par chaque médecin généraliste dans son activité quotidienne pour répondre à l’enjeu de la maîtrise médicalisée, je sais que nous déplacerons la montagne de l’incrédulité de ceux qui souhaiteraient les médecins à leur botte et la mort de l’exercice libéral.
Face aux différentes attaques sur l’exercice médical de proximité (automédication, call centers, maison d’urgence ouverte les jours ouvrables, etc), il est impératif d’avancer sur la nomenclature clinique.
En effet, la tendance risque d’être la limitation du recours aux soins, ou plutôt, et on le sent bien dans nos cabinets, le recours moins fréquents, mais pour davantage de problèmes. Comme dit le patient, « il regroupe ». Il n’y a donc pas que les pathologies lourdes qui sont responsables d’actes et de prescriptions complexes, avec un temps de consultation allongé.
D’où l’importance de hiérarchiser notre travail afin d’obtenir à terme une rémunération correspondant à sa charge.
D’où notre insistance pour que la nomenclature progresse et mette en évidence la spécificité de notre spécialité, la prise en charge globale de l’individu dans sa complexité organique et psychologique. Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF