La dynamique conventionnelle doit se poursuivre.
2005 : mise en place du médecin traitant et de son forfait, majoration pour les nourrissons, rémunération de la permanence des soins à un niveau qui commence à devenir convenable, conséquence immédiate : les revenus des médecins généralistes avant impôt ont progressé de 4%.
Pour une Convention, censée être contre les médecins généralistes, c’est plutôt un bon chiffre.
2006 s’est ouverte avec l’apparition de la majoration de l’enfant de 2 à 6 ans, s’est poursuivie avec la hausse de la Consultation de 5 % et verra en automne une hausse de la Visite de un euro.
Cette année 2006 suivra au niveau des revenus le mouvement de 2005.
Mais cela n’est pas suffisant. La reconnaissance de notre métier repose sur la Formation Médicale Initiale identique à celle des spécialistes dès l’année prochaine.
2007 sera donc l’année charnière.
Au delà de la rémunération à 23 €, emblématique C = CS de notre organisation, c’est la place de la médecine générale au cœur du système qui se joue par le statut du médecin traitant.
Au delà du débat, c’est la manière dont on occupe ce rôle dans notre cabinet qui importe et nous sommes là, à l’UNOF, pour permettre à chacun d’avoir les moyens d’assumer ce rôle dans une époque où la conjoncture économique des caisses ou des patients ne permet pas de grandes envolées de dépenses.
Notre tâche dans ce domaine sera difficile car cette date de 2007 vient se percuter avec l’élection présidentielle. Nous allons bien voir si, à l’inverse de 2001, ceux qui sont au pouvoir entendront le désir de reconnaissance des médecins généralistes, alors que dans le passé d’autres ont été sourds à nos revendications.
Il en va de l’intérêt et de l’attirance des futurs médecins qui choisiront notre spécialité.
Aujourd’hui et demain au programme de l’Université d’Eté de la CSMF
Chaque année, l’Université d’Eté de la CSMF est un évènement dans le monde médical.
Par sa recherche permanente d’une perspective pour les professionnels libéraux, notre syndicat se donne les moyens et le temps de la réflexion. Etudier ce que sera le cadre philosophique, juridique et institutionnel de notre métier avec ses contraintes économiques, trouver la place du syndicat dans l’avenir professionnel, tous thèmes que nous essayons de projeter vers 2020.
Mais dans cette Université, l’actualité ne sera pas oubliée puisque, en cette année électorale, les différents représentants des partis politiques seront interpellés sur leur vision de la médecine libérale.
Enfin, dimanche, le Ministre aura l’occasion de dire ce qu’il pense du C à 23 €. Une chance pour lui de donner la pêche aux généralistes de ce pays, si souvent flattés par nos politiques.