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UNOF-MAIL /// Jeudi 21 Juillet
2005






Devoirs de vacances

L’arrivée des vacances conduit toujours à faire le point sur
l’année écoulée. Les médecins généralistes ont pris le pouvoir sur
le système de santé. En étant choisis unanimement comme médecins
traitants, voulus par la loi, ils deviennent incontournables
maintenant et dans le futur. Plus personne ne conteste ce rôle. La
progressivité est la marque de la nouvelle donne, dans le maintien
de la médecine libérale. Cette progressivité rend peut-être moins
visible les profondes modifications.
Pourtant. La coordination
pour les personnes les plus malades est honorée pour tous les
médecins traitants, et non plus pour une minorité. Une ébauche de
nomenclature s’applique aux nourrissons et doit s’étendre aux
enfants de 2 à 6 ans. La permanence de soins avec la régulation
préalable, le paiement de l’astreinte, la majoration des actes
régulés, n’a jamais autant évolué, même s’il y a un retard à
l’allumage particulièrement irritant.
Les opposants ne se sont
pas trompés. Ils se sont empressés de remettre leur formulaire de
médecin traitant, sachant impossible d’injurier l’avenir.

Faut-il pour autant se satisfaire de ce que nous avons obtenu ?
Sûrement pas. L’immobilisme est la négation du syndicalisme. Même si
la situation des comptes sociaux et nationaux n’est pas favorable,
les tutelles doivent être convaincues que la qualité ne se brade
pas. Le financement nécessaire doit être vécu comme un
investissement, investissement sur l’avenir de nos métiers au
service de la population.
Pendant la trêve estivale, la veille
syndicale et la réflexion continuent. L’application de l’accord sur
la permanence des soins, les versements sur l’Affection de Longue
Durée, autant de devoirs de vacances pour nos représentants.
2006
doit être l’année des généralistes. Tous les outils sont en place
pour ce faire. Sans l’implication de chacun rien ne sera possible.

Dr Michel COMBIER, Président

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Dossier Médical Personnel : du
rêve à la réalité.

Comment transformer une gageure en réalité ? Voilà l’enjeu du
déploiement du Dossier Médical Personnel. Le pire serait de déployer
cet outil sans l’accord profond de la profession médicale. Les
généralistes, par leur réseau de proximité, seront les plus
impliqués dans ce déploiement. Sans eux rien de possible. Il ne sera
pas difficile pour un syndicat de s’opposer à une machinerie
technocratique qui compliquerait par trop l’exercice quotidien. Les
médecins suivraient en masse.
Des limites ne devront pas être
franchies. La facilité d’utilisation avec une saisie unique est la
première condition nécessaire, mais non suffisante.
Le DMP se
doit d’être un outil de qualité des soins. Son orientation d’emblée
comme outil de maîtrise économique entraînerait une réticence
majeure des médecins et l’échec immédiat. Il rejoindrait le
cimetière des éléphants, au côté du plan câble et d’autres grands
projets dont la conception oubliait l’élémentaire simplicité du
fonctionnement.
Le DMP doit protéger les demandes de
confidentialité du patient. Mais son désir de masquer certaines
données ne doit pas mettre en danger le médecin traitant en terme de
responsabilité.
Nous sommes là au début d’un grand chantier qui
nécessitera un investissement. Encore ces sacro-saints
investissements. Croire que les médecins généralistes accepteront
cette prise en charge nouvelle sans valorisation de leur travail est
illusoire. Penser que les modifications techniques nécessaires
puissent être à la charge du médecin doit immédiatement être retiré
de l’esprit des concepteurs.
Le grand enjeu sera donc de faire
coïncider l’intérêt du patient et l’implication de la chaîne de
soins, sans jamais oublier que le temps d’écoute et d’examen
clinique est l’essence de l’exercice médical. Il faut que ce message
nous le fassions passer aux décideurs, afin de ne pas perdre
l’énergie du soin dans les méandres de la technique.
Si le DMP
libère du temps pour la prise en charge des patients, il aura réussi
son premier challenge. Si l’amélioration de la coordination
rencontre la pertinence du juste soin tant médicale qu’économique ce
sera un succès.
L’ampleur de l’ambition montre la difficulté de
la tâche.

Dr Michel COMBIER
Président de l’UNOF

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Calendrier vaccinal 2005 : des nouveautés surtout pour
le ROR

Elévation inexpliquée des transaminases : penser à
rechercher auprès de l’entourage des signes évocateurs d’un syndrome
d’apnées du sommeil

Un essai de phase II apporte des résultats prometteurs
dans le traitement de la SEP

 
 




LES REACTIONS DE NOS
LECTEURS

Vous trouverez ci-après l’ensemble des
réactions que vous nous avez envoyées suite au Mail-UNOF du mois
dernier. Michel Combier vous y répond.

REPONSE COLLECTIVE DE MICHEL COMBIER :

Le débat sur le transfert des compétences et la démographie ne
laisse pas indifférent ceux qui se projettent dans le futur et qui
ont chevillé au corps et au cœur l’avenir de leur métier. Dans une
période où la démographie est étale, il faut trouver de nouvelles
solutions, pour centrer le médecin sur le travail médical. La
recherche de solutions, dans le cadre des URML avec les autres
professionnels de santé, aidée par le financeur, à savoir l’URCAM
qui détient une grande partie des chiffres de l’exercice local, est
une excellente initiative. Ces travaux sont entrepris dans beaucoup
de régions et les représentants de l’UNOF sont à la pointe de la
réflexion. Profitons-en pour les remercier du temps sacrifié pour le
bien collectif.
L’augmentation massive du numerus clausus
est-elle une solution ? Je comprends la réaction du Dr. Voisin qui
exprime bien les difficultés d’exercice quotidien avec une
augmentation certaine de la charge de travail. Toutefois, le
problème démographique repose sur une analyse certes quantitative,
mais aussi qualitative. Sans créer une filière d’installation,
l’augmentation des diplômés pourrait être contre-productive avec
augmentation du nombre de médecins dans les régions déjà fournies.
Nos confrères les plus jeunes sont opposés à cette orientation, ce
qui parait légitime. Ce serait leur imposer un mode d’activité, qui
nous est actuellement imposé par l’évolution démographique. On voit
bien toute la difficulté. Ne pas retomber dans la concurrence
délétère des années quatre-vingt, tout en couvrant harmonieusement
les besoins et le territoire, sans contraindre. Vaste programme.

Pour ce qui concerne les frais inhérents à la mise à jour des
logiciels de télétransmission, nous avons informé le directeur de
l’UNCAM de ce problème. La Caisse a dû mal à estimer le vrai coût de
cette action, du fait de la disparité des logiciels et des lecteurs.
Nous restons vigilants sur ce point, qui ne concerne pas que les
médecins généralistes.
Nous avons déjà évoqué le problème de la
publicité dans notre mail mensuel. Malgré ce que croient certains
sur la gratuité d’Internet, vous présenter un produit fini demande
un investissement financier. Certains journaux de la presse
générale, tout en étant opposés au capitalisme, affichent à longueur
de numéro des publicités de grands groupes industriels. Là n’est pas
le pire. Nous vivons dans un siècle paradoxal, il faut l’accepter
sans se compromettre. Ce qui compte, c’est notre liberté de parole
par rapport à l’annonceur.
Enfin, nous remercions toujours le
docteur Delamare pour sa réflexion mensuelle toujours aussi négative
et populiste. Elle nous manquerait. Surtout qu’elle s’accompagne
d’aucune proposition, ni question, à la différence des autres
confrères qui ont une notion claire et démocratique du dialogue. Il
n’est pas nécessaire de penser à l’identique pour échanger, mais il
suffit d’éructer quand on a rien à dire. D’où la raison pour
laquelle je ne censure aucune de vos réactions laissant chacun juger
des idées des autres.

VOS REACTIONS :

1/ Chantiers, verbiage, langage
technoploutocratique un vrai bonheur à l’Unof d’essayer de
comprendre ce qu’ils disent!
Dr. Delamare

2/ Bien sur qu’une meilleure définition des
taches est louable, qu’une vraie solidarité dans
l’interprofessionnalité ferait avancer l’esprit d’équipe…et que
dire de l’unité syndicale si difficile à trouver malgré tous vos
efforts. Mais de grâce, s’il est un point sur lequel tout le monde
doit être d’accord c’est qu’il faut ouvrir largement le numerus
clausus IMMEDIATEMENT….Regardez la moyenne d’age des Médecins par
catégories, avez vous une notion de leur épuisement, de leur charge
de travail…pour trouver que tout va pour le mieux!Nous voyons
assez de comportements d’autruches pour ne pas les singer. Vous ne
nous avez pas habitue à cela .Alors en cas de doutes:sondage sur
notre activité Pro et non Pro, inquiétudes, facilité à se faire
remplacer, à trouver un successeur…….Ce n’est plus un problème
de valeur de l’acte, mais un problème de décence face à la qualité
de notre vie.
Bruno Voisin

3/ Michel,
Pour aller dans ton sens, sache
qu’un groupe de reflexion s’est crée en basse normandie, sous
l’impulsion de l’urcam, qui a pour théme la délégation des taches
des médecins généralistes. Ce groupe est constitué de 2 MG manchots,
de 2 MG calvadociens et de 2 MG ornais dont je fais partie ainsi que
le président de la CPAM de la Manche.
La premiére tache du groupe
a été de recencer, consultation aprés consultation, l’activité
standard du médecin généraliste bas-normand, et de chiffrer, en
pourcentage, la part de sa consultation consacrée à l’examen
clinique, de même pour les réponses téléphoniques, de même pour les
papiers administratifs, de même pour les activités de
prévention  etc, etc…
Ce travail est déja fait.
Nous
nous réunissons de nouveau à la rentrée afin d’envisager, ce qui
pour la medecine generale, pourrait être délégué, soit aux
para-médicaux, comme les IDE, soit aux services sociaux, soit à la
SS qui pourrait faciliter notre travail par le biais de formulaires
moins complexes, et peut être préimprimés.
Ainsi, la fonction des
MG pourrait être recentrée sur leur fonction premiére, l’expertise
médicale.
Je vous tiendrais au courant des résultats de notre
groupe de travail
Fréderic GAY, président de l’unof orne,
membre de la cpl et de la cpr basse normandie.

4/ je fais partie dun groupe de travail dont
l’initiative revient à l’URCAM et à l’URML de basse normandie.
Ce
groupe comprend 2 médecins généralistes de chacun des 3 départements
bas normands et est présidé par le directeur de la cpam de la
manche.
Dans un premier temps, l’objectif est de recenser,
consultations aprés consultations, sur 3 jours pour chaque médecin,
le % age de temps consacré à telle ou telle activité, par exemple,
temps pour l’examen, temps pour les actes techniques, temps pour les
activités de prévention, temps administratif…
Le recensement a
été fait et notre groupe va se réunir de nouveau à la rentrée, pour
que, à partir de ce constat, nous puissions faire des propositions
sur le partage des taches de la médecine générale, non seulement
vers les para-médicaux, mais aussi, parfois vers les services
sociaux, et vers, je l’espére, les cpam, qui pourraient dans bien
des cas nous éviter du gachis d’emploi du temps, en imaginant des
procédures ou des formulaires plus simples.
Comme le dit Michel,
les départements sous médicalisés comme le mien, et dont la
situation va considérablement s’aggraver dans les 5 ans à venir,
doivent réfléchir  à cette cogestion des taches qui nous
incombent actuellement avec d’autres partenaires.
Le médecin
généraliste, denrée rare, doit se recentrer sur son activité
principale, l’expertise médicale.
Amitiés
Frédéric GAY,
président de unof orne.

REACTIONS RAPPORT BERLAND :

5/ une chose a été oubliée a mon avis…La prise
en charge par les caisses de l’ évolution des modules de
télétransmission, et de leur maintenance.
La mise à jour d’ un
logiciel coute actuellement de 300 à 800 euros, la mise à jour du
lecteur de carte de 28 à 380 euros (et encore ils ne pourront pas
faire tout, et il faut attendre Septembre dans la plupart des cas
pour avoir une carte de mise à jour). Parfois même on est obligé de
racheter un nouveau lecteur…et tout ça pour quoi? ou pour qui?
encore pour la caisse. Certains logiciels nécessitant plus de 6
heures de travail d’ installation, payés au prix fort par le
médecin….. c’ est un coup a faire revenir aux feuilles de soin
manuelles…….Ce qui va bientôt être le cas… enfin c’ est juste
ce qu’ en pensent 150 médecins d’ un département rural, qui font
largement plus de 60 heures par semaine…. (Formation et
administratif non inclus bien sûr)
C. THIBAULT

6/ d’accord sur le fond et la forme,
bravo
mais voir en dessous, une pub pour un labo me hérisse le
poil et si notre indépendance passait par le refus du”soutien” de
l’indudtrie qui en fait ne cherche qu’à nous lier voire aliéner

fermons leur la porte de notre syndicat ils n’ont aucune place
sur nos publications et tant pis si le papier est moins joli, les
mails moins beaux
soyons et restons indépendants
Osons mettre
les labos dehors, je le fais depuis plus de 10 ans
et on a une
autre vision du monde de la médecine, croyez moi…..
DR JC
TELLIEZ
256 rte nationale
59930 La chapelle
d’armentières

 





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