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La lettre hebdo n°240

Permanence des soins : l’impatience du terrain.

Le médecin généraliste prenant des gardes dans le cadre de la permanence de soins doit perdre son latin dans la période actuelle.

Attendant impatiemment un décret qui tarde à venir (on l’annonce pour le 8 avril), il entend parler d’une augmentation de l’astreinte conventionnelle sans aucune date précise d’application.

De qui se moque-t-on ? S’agit-il d’une accumulation de manœuvres dilatoires pour faire plaisir aux urgentistes publics ?

Les petites phrases d’un Ministre, les rodomontades d’un urgentiste ne doivent pas nous faire dévier de la ligne que nous suivons depuis plusieurs années : améliorer la qualité de vie des médecins de famille et permettre une reconnaissance de la fonction de permanence de soins pour les volontaires.

Simple à énoncer, difficile à réaliser, pour préserver la diversité des acquis et trouver un dénominateur commun qui fasse gagner les médecins.

Voir communiqué de presse de ce jour : www.unof.org

Docteur Michel COMBIER, Président



Permanence des soins : des remous au SAMU

Certains SAMU de l’ouest de la France se mettent en grève pour avoir plus de moyens. En effet, se plaignant de la non participation des généralistes à la permanence de soins, ils s’appuient sur cet argument pour demander une meilleure adaptation de leurs services.

Ils montrent par là que la permanence de soins coûte cher et qu’en l’absence d’un financement suffisant tout devient difficile.

Mais il y a une différence entre eux et nous. S’ils sont indispensables à la réponse à l’urgence, leur travail s’inscrit dans un cadre particulier.

Quand ils travaillent de nuit, ils n’ont pas travaillé la journée, à la différence des généralistes, qui enchaînent la nuit après le jour, le week-end après la semaine.

Et le lendemain, ils continuent dans leur cabinet, alors que les urgentistes publics sont en plein repos compensateur.

Nous ne sommes pas là pour juger de la légitimité de leur revendication, mais elle fixe les idées sur la pertinence des nôtres. Et la première d’entre elles, c’est de pouvoir se reposer après des journées harassantes.


Permanence des soins : “obligation” dites-vous ?

Quel joli mot du Ministre : les médecins libéraux sont payés par la sécurité sociale, on va les obliger à prendre la garde.

Retour du service du travail obligatoire ?

Les lois changent, les hospitaliers restent dans leurs convictions.

Celles de la pureté de la santé publique, et de la mauvaise éducation de la médecine libérale.

Jusqu’alors les deux ministres avaient évité les fautes de goût. Là, on frise l’erreur. Verba volant. Attendons le texte du décret pour voir la vraie pensée officielle.


Le référendum sur la convention : plus démago, tu meurs !

Demander aux généralistes ce qu’ils pensent de la convention, quelle bonne idée.

Comme en 1993.

On utilise les bonnes vieilles méthodes pour retomber dans dix ans d’obscurantisme.

On demande aux médecins s’ils veulent plus d’argent. La réponse sera oui.

Veulent-ils que le médecin traitant soit le médecin généraliste ? Là, les patients ont déjà voté.

Pour enfoncer une porte, la vaut-il mieux ouverte ou fermée.

Fort de cette victoire, les tenants de ce référendum auront ensuite vite fait d’essayer de remettre en place ce à quoi ils avaient participé : un plan de maîtrise comptable style Juppé auquel ils avaient adhéré sans état d’âme … ni référendum d’ailleurs !

92 % des référents ont envoyé au moins un formulaire de médecin traitant.

Il faudra penser à questionner les médecins référents qui signent les formulaires médecins traitants sur ce qu’ils pensent de la nouvelle convention. La majorité d’entre eux qui avaient un nombre raisonnable de patients référencés se retrouvent dans la nouvelle prise en charge de l’ALD.

Aussi, ils ont bien compris où était leur intérêt et sont bien plus intelligents pour leur avenir que ceux qui sont censés les représenter.


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