Une négociation difficile

Le séminaire de la fin de semaine n’a pas conduit directement à un texte conventionnel, tant sont tourmentés les méandres des arbitrages.

Mais, cette négociation, pas à pas, a permis de définir un certain nombre de concepts tels le rôle du médecin traitant, de la coordination des soins, de la place du spécialiste dans celle-ci, du médecin consultant.

Elle a permis de baliser les thèmes sur lesquels s’exercera la maîtrise médicalisée.

Bref, au bout de deux jours, les cinq syndicats ont signé le relevé de conclusion. Cela montre bien la responsabilité de tous pour porter ce projet.

Face à cela, on attend une prise de responsabilité en miroir des décideurs pour asseoir la réforme et pour permettre une adhésion professionnelle la plus large possible.

Il reste à régler ce qui fâche : le financement et la rémunération.

On ne peut envisager un nouveau départ sans une marque à l’égard de la profession. Le succès de la réforme dépendant de l’investissement des médecins, les décideurs seraient bien inspirés d’en tenir compte.

C’est le moment et le train ne passera qu’une fois.

Docteur Michel COMBIER, Président

Communiqué de presse de l’UNOF du 06/12/2004 : http://www.unof.org/breve.php3?id_breve=533


Médecin traitant : vers quel rôle ?

Le médecin traitant devient le pivot du système de délivrance des soins.

Il assure le premier recours, devient le coordinateur des soins et établit les protocoles de soins, avec le concours des spécialistes. On sait que les généralistes, de fait, seront le plus souvent le médecin traitant.

D’où l’intérêt que nous portons à la nouvelle organisation.

Il faudra voir à l’usage les difficultés de sa mise en place. La rémunération doit être suffisante pour se donner les ambitions.

Le but à atteindre est celui d’une régulation médicalisée, avec des sommes gagées très importantes. Seules des mesures financières fortes enclencheront l’adhésion des médecins de famille.


Coordination des soins : tout le monde doit retrouver son rôle.

S’il est important d’avoir une coordination des soins, il ne faut pas qu’elle devienne une machine d’éviction des médecins spécialistes.

Les médecins de famille doivent pouvoir favoriser l’accès aux spécialistes et la liberté d’accès doit être maintenue, même si une partie est organisée dans les protocoles et le parcours de soins. La réussite ou non de la réforme dépend de l’équilibre de cette coordination.

Il faut rester conscient de l’intérêt commun à tous les médecins de posséder sur la durée les professionnels et les outils utiles à la qualité des soins.

Certains vont s’épanchant en disant qu’on ne voit que les problèmes des spécialistes.

Ils ont tort.

L’équité financière entre les deux groupes est respectée, ce qui est naturel dans un logique de convention unique.


La maîtrise médicalisée ne peut se faire sans les médecins.

Les enjeux de la maîtrise médicalisée sont suffisamment importants pour que les décideurs prennent conscience que là aussi la réussite repose sur l’investissement.

Le travail effectué quotidiennement par les médecins de famille doit être régulièrement revalorisé.

Les principes de la rémunération du médecin traitant doit se faire sur un mode simple, reposant sur une prise en charge globale du patient, souvent spécificité de la médecine générale.

Et le niveau de cette rémunération doit représenter une marque de respect des professionnels.

Dans ce cadre, la maîtrise devra intégrer la nomenclature des actes cliniques, car il serait plus que temps d’honorer à son juste niveau l’acte clinique intellectuel et de permettre de centrer l’activité du médecin sur son cœur de métier.


Permanence des soins : nécessité d’un arbitrage ministériel avant le financement.

La négociation conventionnelle doit aborder le financement de la permanence de soins puisque, pour l’instant, l’Assurance Maladie semble, hélas, la seule source de financement disponible de cette mission d’intérêt général.

La modification du Décret n’étant pas encore parue, il ne faut pas que le texte conventionnel soit en opposition avec le volontariat et entraîne un blocage sur certains horaires.

Il faut rappeler la revendication principale :
la possibilité dans les accords locaux d’arrêter la PDS à 23 ou 24 heures.


Le Calendrier.

La prochaine réunion conventionnelle avec l’ensemble des syndicats aura lieu Jeudi 9 décembre 2004 à 17 heures.

La CSMF réunit ses instances nationales ce samedi. Il en sera de même de l’UNOF qui, après son Comité Directeur de ce week-end, réunira son Assemblée Générale.


Elections au Bureau de l’UNOF.

Les Docteurs Gérald GALLIOT et Luc DUSQUENEL ont été élus vice-présidents de l’UNOF. Félicitations aux récipiendaires.

Composition du Bureau de l’UNOF: http://www.unof.org/article.php3?id_article=144


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Dr Guy Kurtzemann


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