Le Net-UNOF va prendre quelques jours de vacances et reviendra dès la rentrée de septembre.
Bien sûr, nous veillons sur les évolutions estivales souvent paradoxales et nous pourrions émettre rapidement un bulletin d’alerte en cas de marée noire administrative qui viendrait troubler votre exercice.
Bonnes vacances à ceux qui peuvent se libérer de leur activité professionnelle. Bon courage aux autres.

1 – Le temps de la réforme et celui de l’attentisme

N’ayant pu régler de manière globale le problème des médecins, le Chef de l’Etat et son gouvernement semblent se réfugier dans la tactique bien connue de l’atermoiement, utilisée au fil du temps par de nombreux décideurs de ce pays.
Trouvée dans « Le Point » de cette semaine, cette réflexion du Président du Conseil Radical Henri QUEUILLE : «Il n’est pas de problème qu’une absence de solution ne finisse par résoudre.. ».
L’attentisme et l’annonce de concertation entre partenaires (qui ne se regardent plus qu’en chiens de faïence) semblent résumer la nouvelle gouvernance de l’Assurance Maladie.

2 – Cherche partenaires désespérément.

Vous ne lisez pas les petites annonces de Libé. Mais c’est un peu désespérant de retrouver toujours en face de nous les permanents de l’échec.
La bonne volonté que nous avons affiché tout au long des mois de négociations imposées par l’archaïsme des Caisses est la meilleure des réponses à ceux qui pensent que nous restons figés dans des convictions d’un autre âge.
Les différentes évolutions du système ont souvent été accompagnées par notre syndicat et certaines même ont été inspirées par lui.
Souvent même contre la volonté de ceux qui, par la suite, s’en réjouissent.
Le meilleur exemple, pour solde de tout compte, étant celui de la Visite à domicile, où même certains de nos confrères entonnaient plutôt le discours de la Caisse que celui de la défense de la profession.
Alors vite ! Pour reprendre ce dialogue que semble promettre le gouvernement, trouvons des partenaires qui comprennent enfin la vie des médecins, mais aussi la demande des patients. Ces derniers sont à la fois identiques et très différents des cotisants qu’ils sont sensés représenter.

3 – Une réponse globale

L’immobilisme actuel laisse le champ libre à ceux qui font leur petite cuisine ensemble, et qui n’ont d’autres buts que d’entraîner progressivement notre système dans la nasse technocratique.
En oubliant la médecine spécialisée, en ne donnant aucune nouvelle perspective à la médecine de famille, cette gestion au petit pied ne permet aucune régulation du système et participe à l’évidence à l’accroissement du déficit.
Pourtant, l’enjeu, pour nous médecins généralistes, est de taille.
Demain, les nouveaux généralistes auront un cursus universitaire complet. Tous les médecins seront identiques dans leur formation.
Leurs aînés doivent comprendre l’importance de ces bouleversements. Chacun dans son champ de compétence exercera une médecine spécialisée où le premier recours à l’évidence sera valorisé.
Croire que la démographie déclinante à elle seule entraînera une régulation du système et une valorisation de l’activité médicale serait très réducteur.
Dépendant de la volonté gouvernementale, un certain nombre de chantiers devraient être mis en place, et tout particulièrement celui de la Nomenclature des actes médicaux cliniques, qui, à la différence de la Nomenclature technique, n’est qu’en l’état embryonnaire.
Cela peut être à l’évidence un des premiers travaux tripartites (gouvernement – syndicats – caisses) de la concertation souhaitée.
Sur ce thème, la Caisse a mis sur le feu un ragoût un peu indigeste, avec des actes découpés à l’infini, et à mille encablures de l’exercice quotidien et de la demande de soins.

4 – Déremboursement des médicaments : un choix économique !

Les déremboursements décidés par le Ministère de la Santé rentrent tout à fait dans la logique économique du panier de soins.
Bien sûr, ce genre d’attitude pouvant fâcher, il vaut mieux le dire autrement.
On parle donc de médicaments inutiles voire même dangereux.
Mais pour autant, on n’interdit pas leur commercialisation. Ce qui limite fortement l’argument de la dangerosité.
Ces médicaments ont, au fil du temps, soit perdu leur place du fait d’avancées thérapeutiques (souvent plus onéreuses) soit n’avaient qu’un rôle symptomatique. Ce qui ne les rend pas forcément inefficaces dans leur champ d’activité.
Non, les médecins n’ont pas marqué pendant des années des médicaments inutiles ou dangereux.
Ils ont traité les patients dans leur globalité, y compris symptomatiquement, et ils espèrent pouvoir continuer.

5 – Où on reparle des arrêts de travail

Coucou les revoilà ! Il fallait bien chercher des poux sur la tête des généralistes.
A croire que l’ennui est tellement prégnant au niveau de la Caisse d’Assurance Maladie qu’il faille sous tout prétexte trouver querelle.
Donc, 7 % des arrêts de travail seraient injustifiés du fait de la durée ou du motif.
Le problème posé en ces termes peut effectivement faire l’objet de discussions.
Mais au fait, pourquoi ne pas parler de ces arrêts de travail qui sont dus à la mise en préretraite artificielle de nombreuses personnes ?
Et pour tout ça, avec l’aval des médecins-conseils, silence radio.
Pendant les négociations, la Direction de la Caisse faisait preuve d’une prudence de sioux pour ne vexer personne.
Et ce, malgré les injonctions du Ministère pour travailler sur ce thème.
Voir là la crainte de la part des syndicats de se rendre impopulaires aux yeux des travailleurs ne serait qu’une expression supplémentaire de notre habituel mauvais esprit.
Il vaut mieux une fois de plus culpabiliser les médecins de famille sur les arrêts de travail « courants ».
Alors que se sont les précités les plus onéreux.

6 – La poly-médication de la personne âgée : un affaire de pourcentage !

Le but est avoué dans l’Accord de Bon Usage des Soins concernant la poly-médication de la personne âgée, faire descendre de 10 % (de 30 à 20%) le pourcentage de celles qui reçoivent plus de 5 médicaments.
Sur quels critères médicaux ces chiffres ont été choisis ? Ne nous le demandez pas. Ils sont sortis des têtes bien pensantes de la Caisse d’Assurance Maladie et du syndicat signataire.
Comment peut-on être sûr que de tels chiffres seront efficaces en terme d’amélioration de la qualité des soins ?
La possibilité de traiter correctement des poly-pathologies, même avec parfois une prise de risque inhérente à la pratique médicale, n’est-elle pas responsable de la survie dans des conditions convenables des personnes âgées.
On nous sort toujours les chiffres des accidents, jamais ceux des survies liées à l’arsenal thérapeutique.
Enfin, cerise sur le gâteau, faire un accord dans le cadre de la Convention spécifique généraliste, c’est oublier les rôles respectifs des médecins spécialistes et de l’hôpital. C’est culpabiliser une fois de plus le médecin de famille. Drôle de conception de leur défense !

7 -Certificat d’aptitude à la conduite (la suite).

Les certificats d’aptitude à la conduite, ou plutôt de non contre indication, verront-ils le jour ?
Les questions s’amoncèlent face à cette mesure de Santé Publique, pour laquelle, une fois de plus, la puissance publique verrait bien d’autres tirer les marrons du feu et prendre à leur charge l’impopularité de l’annonce.
Il faut dire que responsabiliser les conducteurs dans une société axée sur la bagnole et où un plein de carburant dépasse largement le prix de 2 consultations de généraliste, représenterait une affirmation sans pareille du courage politique.
Interdire une partie non négligeable et influente de la population de la liberté du sacro- saint déplacement automobile, quelle gageure ! A côté, les intermittents du spectacle, les problèmes de la Retraite et autres aventures insulaires méditerranéennes, c’est de la petite bière. Alors, autant en consommer avec modération et mettre sur le dos des médecins de famille cette responsabilité.
Le problème légal n’est pas anodin, quel que soit le sens dans lequel on le tourne.
Il faudra tout d’abord un référentiel précis opposable au requérant. La mise en place devra se faire à nos conditions, du point de vue technique, étant donné la responsabilité engagée, du point de vue financier et organisationnel, étant donné la surcharge de travail.
Enfin, un espace de liberté ! Celui aussi de dire non si les conditions ne nous sont pas acceptables.

8 – Ça tchatche sur www.unof.org :

Le site de l’UNOF a pris une nouvelle forme et se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.
Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés, et un sondage bimensuel sur les sujets qui vous préoccupent vous permet de donner votre opinion.
Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.

9 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOF qui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.

10 – Séminaires FORMUNOF :

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.30 ou par mail : formunof@csmf.org

11 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 220 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

12 – ASSUMED en 2003 : www.assumed.net

ASSURANCES COMPLEMENTAIRES :
« PLANS de PREVOYANCE » spécifiques des Etudiants en Professions de Santé, des Médecins, P04 et PO5, libéraux, hospitaliers et salariés ; et des autres Professions de Santé.

RETRAITE SUPPLEMENTAIRE :
Retraite par capitalisation, pour les Professions de Santé, en €uros, en multi-supports ;
Produits « Madelin », pour toute les Professions Libérales.

Partenaire : M A C S F tél. : 0 810 40 80 20 ; www macsf.fr
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DEPENDANCE :
Contrat de groupe SAFIR , pour les Professions Libérales : de Santé , Juridiques et Techniques .

Partenaire : A G 2 R : tél. : 01 43 95 51 37 ; www ag2r.com

Dr Guy KURTZEMANN : guy.kurtzemann@evhr.net

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS

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