L’U.N.O.F./C.S.M.F., premier syndicat de médecins généralistes, est étonnée de l’empressement des parties signataires de la Convention Généraliste, convention spécifique dont elle a toujours dénoncé l’incohérence, de régler le problème de la poly-médication de la personne âgée.

Prendre en compte de manière uniquement comptable cette notion (baisse de 10 % des personnes âgées recevant plus de 5 médicaments) représente une vision très réductrice et empirique.

Pourquoi 10% ? Pourquoi 5 médicaments ? Alors que sont toujours affichés les résultats néfastes des accidents d’association, quels sont les chiffres de l’amélioration de la longévité par les associations médicamenteuses dans les poly-pathologies ?

La mise en place d’une thérapeutique chez la personne âgée dépend de l’association de pathologies graves et associées, pour lesquelles le médecin de famille n’est pas le seul intervenant dans l’élaboration du plan de soins. On voit là la difficulté d’œuvrer pour des Accords de Bon Usage des Soins, en excluant la moitié du corps médical des accords conventionnels. De même, l’influence de l’Hôpital dans ces traitements n’est nullement évoquée. Par de tels accords, les médecins généralistes endossent seuls la responsabilité et les conséquences en terme d’opposabilité face aux Caisses.

La frontière entre la prise de risque calculée et une abstention thérapeutique, qui entraîneraient une perte de chance pour le patient, doivent être définies par les sociétés savantes et non à coup de pourcentages qui, dans leur globalité, ne tiennent aucun compte du cas individuel. Cette vision comptable met donc en difficulté face à sa patientèle le médecin de famille en terme de responsabilité légale.

Pour toutes ces raisons, l’U.N.O.F/C.S.M.F. met en garde les médecins de famille face à un détournement des Accords de Bon Usage des Soins par les Caisses d’Assurance Maladie afin de les entraîner dans une médecine systématisée et uniquement basée sur les conséquences économiques.

L’U.N.O.F./C.S.M.F. souhaite que le Ministre ne prenne pas de décision rapide dans un domaine aussi complexe et cherche le consensus professionnel qui ne semble pas guider les auteurs de ces projets.

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