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LA LETTRE HEBDOMADAIRE DE L’U.N.O.F. N° 122

1 – Décision du Conseil d’Etat : la permanence des soins n’est pas conventionnelle !

Dès la publication de l’Avenant N°8 du mois de Janvier 2002, l’UNOF s’était élevée contre le fait que la Convention créait un lien entre les Caisses d’Assurance Maladie et la Permanence des soins.

Dans sa décision du 30 juillet, le Conseil d’Etat a considéré, sur saisie du Conseil National de l’Ordre des Médecins, que cette partie de l’Avenant devait être annulée.

Je me souviens d’une réunion des Ateliers GUIGOU-KOUCHNER où j’avais été le seul, représentant l’UNOF et la CSMF, à m’élever contre cette mesure, entraînant l’hilarité et la condescendance des Caisses et du gouvernement. Tout le monde me disant que l’argent venait du même endroit et que, de toute manière, ce serait comme cela et pas autrement.

Je me rappelle avoir dit que les représentants des différents Pouvoirs Publics ne se rendaient pas compte de l’orage qui tournait dans la profession médicale.

Les faits nous ont donné raison. Le Conseil d’Etat nous donne raison. Cela devrait nous réjouir.

Au lieu de cela, il y a une certaine tristesse à voir l’incurie des décideurs, qui n’hésitent pas à aller contre les professionnels et contre la Loi.

Le système de la permanence des soins doit être reconstruit. Nous avons tout dit sur ce sujet (disparition de l’Article 77, basé sur le volontariat, mesures incitatives fortes, régulation en amont).
Le travail entrepris doit aller à son terme.

Il devra être consensuel, établir un cadre national mais surtout s’adapter aux contraintes locales de démographie, de pénibilité et de disponibilité.

La permanence des soins ne se fera pas sans les médecins. Les médecins ne feront pas n’importe quoi pour assurer la permanence des soins.

Certains réclament une Loi basée sur le volontariat. La Loi par définition s’applique à tous. On voit mal comment le volontariat qui, par essence n’est pas universel, pourrait rentrer dans le cadre d’une Loi.

C’est au contraire dans la pratique quotidienne, dans leur désir et leur possibilité, que les médecins accepteront ou n’accepteront pas d’effectuer la permanence de soins.

2 – Monsieur DAVANT veut faire maigrir les obèses

Dans un article paru dans ” Libération ” le 30 juillet 2002, Monsieur DAVANT reproche à la profession médicale de ne pas vouloir assumer les responsabilités de l’augmentation des dépenses de Santé.
L’idéologie qui prévalait dans les années précédentes laissait entendre que l’offre de soins était responsable de l’augmentation de la dépense.

Le temps passant, le nombre de médecins diminuant (et même disparaissant dans certaines contrées), la dépense continue de croître. Ce qui, par l’absurde, dément l’idéologie précédente. On cherche d’autres moyens de culpabiliser les professionnels de Santé. Par exemple, en essayant de les rendre incompétents dans le traitement du cholestérol. On utiliserait moins de médicaments en faisant maigrir les obèses. Et d’ailleurs, moins de fauteuils roulants en faisant marcher les paralytiques.

Monsieur DAVANT, qui lui ne regarde jamais son nombril, va sûrement nous proposer des kits de formation pour faire maigrir les obèses et rejoindre peut être José BOVE dans sa croisade contre la mal-bouffe, mal-bouffe pour laquelle la responsabilité des médecins ne va pas tarder à être mise en avant.

Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage.

Depuis longtemps Monsieur DAVANT regrette que la médecine soit faite par les médecins. Il doit regretter aussi qu’elle s’adresse à des malades car une médecine sans malade éviterait de reverser les cotisations.

Si les Syndicats de Médecins ont accepté les prescriptions en DCI, s’ils ont toujours demandé une maîtrise médicalisée des dépenses, c’est qu’ils ont compris bien avant d’autres que la dépense de Santé ne pourrait pas croître indéfiniment. Il faut dire qu’ils ne vendent pas des produits assurantiels pariant sur l’accroissement de la demande de soins.

Les médecins réclament actuellement un autre mode de travail. Ils ne réclament pas pour autant une exercice se limitant aux heures d’ouverture des Caisses de Mutuelle.

Ils veulent concilier la qualité des soins, qu’ils fournissent depuis des années, les chiffres sont là, et une meilleure prise en compte de leur qualité de vie.

Si nos médecins de famille étaient si peu compétents, pourquoi verraient-ils chaque jour quelque chose comme 1 million de patients ? Les malades ne s’y trompent pas.

Monsieur DAVANT est toujours dans cette logique que, dans le rapport médecin-malade, seul le médecin est responsable de tout. Il souhaiterait que, dans le temps consacré au colloque singulier, nous réglions aussi les problèmes de société, telle la mal-bouffe, le stress et conflits sociaux, qui assaillent les patients.

Les critères de qualité de Monsieur DAVANT sont des critères financiers d’entreprise, car les Mutuelles sont des entreprises assurantielles. Ce ne sont pas nos critères.

3 – Vive les vacances … studieuses

Le prochain Net-UNOF paraîtra dès la rentrée qui s’annonce riche en évènements.

Nous espérons sincèrement que ces évènements seront constructifs et structurants pour l’avenir de nos professions. Structurant ne veut pas dire à nos yeux technocratiques.

Les travaux sur la Convention vont avoir pour axe la juste rémunération de l’acte médical et la prise en compte de la qualité de l’exercice, qualité qui recoupe la qualité des soins dispensés.
Le souci de l’accession au statut de spécialité de la médecine générale, dans les 2 ans qui viennent, guidera notre revendication et notre combat.

Normalement signée pour 4 ans, cette Convention sera celle qui entérinera cette nouvelle donne.

Il faut d’ores et déjà s’y préparer et inclure dans le débat tous les aspects qu’entraînera la réforme de la Formation Médicale Initiale.

Pour ce qui concerne la permanence des soins, la démographie et la Formation Médicale Continue, le travail se fait au niveau ministériel en regroupant tous les acteurs et nous espérons que le consensus l’emportera autour des demandes des médecins de famille.
Les élus de l’UNOF sont sur le pont. Nationalement et localement, ils participent avec rigueur et volontarisme à toutes les réunions induites par ces différents chantiers.

Ils défendent, sans arrière pensée, nos idées, celles nées d’un mouvement exemplaire.

De ce mouvement devrait naître des mesures allant vers une amélioration de notre qualité de travail.

Ce sera votre mérite et votre victoire.

Bonnes vacances à tous. Rendez-vous à la rentrée.

4 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.

Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?

Pour tout renseignement : unof@csmf.org

5 – Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées
Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.28.

6 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 000 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.

Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

7 – ASSUMED :

Questions sur la Retraite des médecins, la Prévoyance, l’Assurance-Vie complémentaire, la Dépendance : réponses : [www.assumed.net-http://www.assumed.net]