1- De haute lutte

Personne ne niera que le contenu de l’accord du 5 juin 2002 correspond aux revendications de l’UNOF concernant les problèmes tarifaires, seuls à être abordés dans ce contexte.
Il s’agit d’une victoire syndicale à nulle autre pareille dans la vie conventionnelle .
Elle s’appuie sur de multiples facteurs. Le ras-le-bol de chacun de nous, face à la condition qui nous est faite depuis plusieurs années, a été fédéré par une action collective syndicale, coordonnée ou autres. L’attitude et les comportements de nos partenaires-adversaires (l’Avenant du 24 janvier et l’accord sur les gardes signé par la CNAM, l’Ordre et le Gouvernement) n’ont pas été étrangers à l’attisement de la colère.
Ne boudons pas notre plaisir : malgré les campagnes de dénigrement, les chausse-trappes, les tentatives de déstabilisation, les agressions, nous avons obtenu ce que nous réclamions en premier, pour avoir un début de reconnaissance de notre travail.
L’UNOF n’est pas le seul vainqueur. Elle n’en a pas moins le mérite d’avoir été la première, d’avoir soutenu le choc et les attaques et d’avoir réussi. Ne boudons pas notre plaisir.
Cela dit le chantier est trop vaste pour s’endormir sur nos lauriers, même s’ils ne sont pas maigres.
Le programme de l’UNOF est trop ambitieux pour ne pas être mis immédiatement sur le métier, et faire évoluer les mentalités des partenaires après avoir fait bouger celles des médecins.

2- Seule le Mutualité…

L’accord signé a été adopté par les membres du Conseil d’Administration de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, à l’exception notable de la Mutualité Française, qui n’a pas pris part au vote. La présence de la Mutualité au sein du Conseil d’Administration représente un réel problème.
S’est-on posé la question du conflit d’intérêt pouvant exister entre la CNAM, qui a en charge la solidarité et la Mutualité qui défend, quoiqu’on en dise, des intérêts particuliers ? Sûrement cette question a dû être évoquée, il y a longtemps…et l’intérêt politique a dû l’emporter. Il faut se rappeler que l’accord du 24 janvier 2002 avait été accepté à une voix (d’où l’importance de la Mutualité dans certaines circonstances).
Les temps changent, tant mieux !

3 – La garde et la permanence des soins

Nous avons toujours dit que la prochaine étape qui devrait occuper le champ des négociations serait la permanence des soins.
Après 7 mois de conflit et de grève, les médecins n’ont pas du tout envie de reprendre le rythme forcené qu’ils connaissaient avant le mouvement.
Il faut que les pouvoirs publics en prennent conscience.
Il est évident qu’une régulation ” sauvage ” a été mise en place par le mouvement mais si les appels ont décru, les mauvaises habitudes peuvent vite reprendre.
Y a-t-il nécessité de répondre aux appels illégitimes ? Qu’est-ce qu’un appel illégitime ? Si l’urgence vitale est du ressort du Centre 15, qui s’occupe de l’urgence non vitale ? Faut-il une réponse 24h/24h pour cette urgence non vitale ? Répondre oui à cette dernière question, c’est de la part des pouvoirs publics se donner les moyens en hommes et en argent pour remplir cette tâche.
En tout état de cause, les médecins de famille ne tolèreront plus les rythmes infernaux qui étaient les leurs et aspirent, comme le reste de la société, à pouvoir bénéficier de temps de repos, d’activités de loisir avec leur famille, car ils sont bien au-delà de la moyenne nationale de travail. Ce repos mérité améliorera d’ailleurs la qualité de leur travail quotidien.
L’UNOF attend le texte définitif de l’Avenant qui sera signé par le syndicat signataire et une annonce officielle des pouvoirs publics d’un vrai travail, rapide et efficace sur la permanence des soins pour suspendre le mot d’ordre de grève.
L’UNOF est bien consciente qu’un mot d’ordre de levée de grève n’entraînerait pas forcément une reprise complète du travail des gardes.
Ce ne serait plus la revendication tarifaire mais la pénibilité de la tâche qui serait responsable de cet état de fait.
Qui, dans une société où l’aspiration principale est de travailler moins, pourrait le reprocher aux médecins ?

4 – Les recettes de grand-mère… ou de grand-père

Le Dr Bouton se livre à l’introspection dans le numéro du 6 juin 2002 du ” Quotidien du Médecin “. Il reconnaît implicitement qu’un syndicat, pour vivre, doit signer la Convention.
Le mérite de l’UNOF fût de toujours refuser cette problématique et préférer ramer courageusement contre vents et marées en gardant sa philosophie plutôt que d’aller signer pour un plat de lentilles ou un plat de formation médicale continue conventionnelle.
Comme il n’est meilleurs garde-chasses que d’anciens braconniers, dans le même article, le Dr Bouton semble reconnaître un certain mérite aux URML dont, le moins que l’on puisse dire, il n’était pas un des plus fervents défenseurs.
Nous sommes au regret de lui dire que sa vision du syndicalisme est ringarde et ressemble plus à une approche d’apparatchik que d’homme de terrain exerçant le même métier que ceux qu’ils défendent.

5- Ne jamais baisser les bras

S’il est un enseignement que doit apporter le mouvement que nous venons de vivre, c’est que l’amélioration ou le maintien de la condition professionnelle nécessite une adaptation permanente et une rigueur dans l’appréciation de l’état de la profession.
Du côté des médecins, même si les coordinations ont eu un rôle important dans le mouvement, l’action syndicale doit faire partie de notre quotidien.
Il ne faut pas gérer une profession par à-coups.
Chacun doit prendre en charge la réflexion sur l’évolution de sa qualité de vie.
A la différence des syndicats de salariés, notre organisation est fragile, non subventionnée et soumise à l’énergie, au temps, au sacrifice de tous ceux qui s’investissent pour ne pas baisser les bras.
Cette durée de l’action, qui va se poursuivre sur de multiples sujets qui nous préoccupent, dépend de votre investissement dans le syndicalisme représentatif.
Pour être informé et pour être acteur de votre avenir, il faut s’investir en temps et en argent auprès de votre syndicat départemental CSMF-UNOF.
Du côté des pouvoirs publics, il faudra apprendre à gérer rapidement ce genre de crise (car tout ne peut pas se régler par le psychodrame) et à écouter les vrais représentants majoritaires de la profession.

6 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement : unof@csmf.org

7 – Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées
Pour tout autre renseignement, contacter nous au 03.20.78.22.44 ou visitez le site www.unof.org rubrique FORMUNOF.

8 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 000 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

9 – ASSUMED :

Questions sur la Retraite des médecins, la Prévoyance, l’Assurance-Vie complémentaire, la Dépendance : réponses : www.assumed.net

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
Le Syndicat des Médecins de Famille
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