LA LETTRE HEBDOMADAIRE DE L’U.N.O.F. N° 112 – 16/05/2002

1 – Réunion au Ministère de la Santé du Mercredi 15 Mai

La réunion avec le nouveau Ministre de la Santé s’est déroulée hier, mercredi 15 mai 2002. L’UNOF y a participé dans la délégation de la CSMF.
Le Ministre a réaffirmé pendant la séance sa volonté d’aboutir à la revalorisation pour laquelle nous menons le combat depuis 6 mois. Pour cela, il souhaitait adresser un message fort dans le cadre conventionnel pour une reprise des négociations sur la revalorisation des honoraires. Il existe une volonté de la part du Ministère d’arriver à un accord dans les 15 jours afin de permettre la réalisation de la promesse du candidat Chirac. Il avait affirmé la légitimité de la revendication lors de sa prise de fonction. Un article paru ce jour dans ” Les Echos ” met d’ailleurs en perspective les intentions du Ministre.
Dans la soirée, un communiqué du Ministère précisait le contexte des propos et leur portée face aux responsabilités de chacun dans le système.
Pour ma part, et je l’ai écris hier dans un communiqué, je n’ai jamais pensé que cette avancée, du point du vue du Ministre, ne pouvait se faire sans contrepartie ni négociation avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.
C’est pour cela que j’ai appelé à la vigilance face aux promesses non tenues du passé et au maintien du mot d’ordre de grève du ” pont ” de la Pentecôte.
La volonté d’aboutir dans ce conflit qui dure depuis tant de temps ne peut relever que de la volonté politique. Depuis le début, nous avons compris la difficulté de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie d’intégrer le fait que la maîtrise des dépenses de Santé ne pouvait plus se faire sur le dos des médecins de famille, taillables et corvéables à merci. Comment changerait-elle d’avis ?
La prise en compte de l’état actuel des médecins de famille doit rapidement devenir une priorité pour tout ceux qui ont en charge le système de santé de ce pays sous peine de voir apparaître des réactions violentes ou de désespoir qui entraîneront inéluctablement une aggravation des difficultés pour résoudre le conflit.
Pour notre part, à l’UNOF, au sein de la CSMF, nous préférerons toujours le combat au désespoir. Nous afficherons toujours la volonté d’aboutir rapidement à un accord sur les points essentiels qui occupent les médecins de famille, afin de permettre leur juste reconnaissance dans la société, en relation avec le service de qualité rendu à la population et en harmonie avec le prix des différents services et les honoraires des confrères européens.
Si le Ministre semble tourner le dos définitivement à la maîtrise comptable, ce dont nous nous réjouissons, nous espérons que la nouvelle orientation politique permettra d’accorder la revendication et sa légitimité.

2 – Week-end de Pentecôte : Nouveau ” pont sans toubibs ” :

Dans l’actuelle conjoncture, il est bon de rappeler le point de départ de notre action. Le but recherché a toujours été une revalorisation de la Consultation à 20 € et de la Visite à 30 €, comme préalable d’une remise à plat du système conventionnel dans le sens d’une meilleure prise en compte de la condition du médecin de famille.
Pour ce faire, nous avons demandé aux médecins de se lancer dans une grève des gardes des nuits et de week-ends.
Au fil de la crise, et pour essayer de casser le mouvement, un accord conclut par les Caisses, l’Etat et le Conseil National de l’Ordre mettait en musique l’avenant conventionnel minoritaire sur le thème de la permanence de soins. Ceci a entraîné une vive réaction et fait prendre conscience que la permanence des soins se doit d’être un des thèmes prioritaires des futures négociations (s’il y a en a un jour !!).
Les médecins de famille exigent que, pour ce service public, l’astreinte devienne volontaire et suffisamment rémunérée et protégée pour devenir attractive. Ceci entraînera la suppression de l’Article 77.
C’est sans état d’âme que, devant la non-obtention de notre revendication première depuis un semestre, nous demandons aux médecins de famille de fermer leur cabinet du Vendredi 17 Mai 20h00 au Mardi 21 Mai 8h00.

3 – Contentieux avec les Caisses : Nantes toujours en pointe

L’acharnement du directeur de la Caisse de Nantes vis-à-vis des médecins ne se dément pas.
Il a adressé des menaces de sanctions à 3 confrères, avec une lettre au ton ironique et désobligeant.
Cette attitude corrobore notre impression que certaines Caisses ne veulent que des médecins assujettis et serviles, exerçant une médecine décérébrée et formatée. L’organisation du système de soins qui se dessine, si nous suivons les desiderata de ces messieurs, entraînera inéluctablement la baisse de la qualité des soins dispensés par des médecins plus occupés à gérer la bureaucratie induite qu’à soigner leurs concitoyens.
Pour notre part, nous avons beaucoup de mal à comprendre le but recherché par de tels comportements. S’agit-il du simple désir d’appliquer la Loi par un potentat zélé ? S’agit-il de rendre impossible le retour à une table de négociation le principal syndicat représentatif des médecins de famille, en ayant une attitude maximaliste? S’agit-il de mettre en porte à faux la Caisse Nationale d’Assurance Maladie en lui montrant que le charbonnier est maître chez lui ?
En tout cas, la résolution de la crise passera par un moratoire ou un arrêt des contentieux, ce qui ne fera que rendre encore plus ridicule la position de certains.

4 – Et l’avenir alors ?

Pendant la crise, le travail continu.
Annoncé cette semaine par nos amis médecins spécialistes de l’UMESPE, nous travaillons dans le cadre de la CSMF à la hiérarchisation des actes cliniques, qui permet d’entrevoir une avancée dans la meilleure prise en compte de l’exercice et de la différence entre consultations.
Nous avons repéré 3 niveaux de consultation, accessibles à tout médecin, qui permettra de coller à l’activité quotidienne de chacun de nous, avec des facteurs majorants.
Il reste à faire admettre par les tutelles l’intérêt d’une telle revalorisation sur le contenu de l’acte et sur sa réalisation. La volonté de permettre à chacun, généraliste ou spécialiste, de se retrouver dans ce travail, nous conforte dans l’idée que ceux qui font de l’opposition entre nous un cheval de bataille sont dans une vision archaïque des relations entre les médecins, mais surtout n’ont pas d’autre ambition que de faire du médecin de famille un gate-keeper au petit pied, sous-évalué, juste bon à orienter le patient dans un filière de soins et d’appliquer les contraintes budgétaires imposées.
L’UNOF, qui s’est battue pour la reconnaissance de la médecine générale au niveau de la Formation Médicale Initiale, se place dans une logique volontairement ambitieuse en terme d’image et de rémunération.

5 – Un frémissement dans les Caisses ?

Lors d’une réunion longue et difficile à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie hier, mercredi 15 mai, concernant le sort des médecins spécialistes, il a été signé un relevé de conclusions qui devrait permettre aux médecins spécialistes de Secteur 1 de ne plus subir les mesures financières pénalisantes du Règlement Conventionnel Minimum.
Les 4 syndicats représentatifs, dont la CSMF, ont affirmé, en préalable, que toute négociation d’une nouvelle convention, que chacun d’eux veut unique avec volets spécifiques, ne pourrait être envisagée sans deux conditions : la revalorisation des honoraires des médecins généralistes et la levée de toute forme de contentieux entrepris à l’encontre de ces mêmes généralistes.
Bel exemple de solidarité professionnelle. Nous n’avions pas besoin de ça pour nous réjouir de la démarche entreprise pour lever les pénalités de nos confrères de Secteur 1, flagrante injustice qui touchait des médecins appliquant les tarifs opposables.
S’agit-il d’une nouvelle philosophie de la Caisse ? On peut en douter. La déclaration de la Caisse après la rencontre avec le Ministre est édifiante sur les limites de l’ouverture.

6 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement : unof@csmf.org

7 – Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 03.20.78.22.44 ou visitez le site www.unof.org rubrique FORMUNOF.

8 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 5 500 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

9 – ASSUMED :

questions sur la Retraite des médecins, la Prévoyance, l’Assurance-Vie complémentaire, la Dépendance : réponses : www.assumed.net ”

10 – Colloque sur l’Aléa Thérapeutique : Le Vendredi 24 Mai 2002 à PARIS

Un colloque sur ” L ‘Aléa Thérapeutique ” aura lieu à PARIS le Vendredi 24 Mai 2002 de 9 h 00 à 18 h 00.
Renseignements et inscriptions à : I.F.C. : 25, rue du Jour – 75001 PARIS – Tél. : 01.40.13.75.45 -Fax :01.40.13.03.03. – E.mail : ifc@paris.avocaweb.tm.fr

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
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