1 – Une si longue attente …

Les nouvelles ne vont pas aussi vite que le souhaiteraient les médecins.
Depuis plus de 6 mois, ils attendent une revalorisation significative de leurs honoraires et toujours rien.
La démarche ne serait-elle pas de ” noyer le poisson “, d’attendre les législatives ou le congrès de la CFDT, c’est à dire toutes ces choses si importantes qu’on en oublierait presque l’essentiel : la nécessaire prise en compte des revendications légitimes d’une profession harassée, agressée et qui réclame une juste reconnaissance ?
Si nous avons bien entendu les promesses des uns et des autres, le C à 20 € est légitime. Fort bien.
D’après le Ministre, la C.N.A.M. est l’interlocuteur des médecins. On ne voit pas comment elle accepterait ce qu’elle refuse depuis plus de 6 mois. Mais s’il faut la rencontrer, nous la rencontrerons. La possibilité de cette rencontre ne doit pas donner l’impression de ” noyer le poisson “. La patience a des limites.
Serait-ce un moyen détourné de nous obliger à négocier sur la base d’une convention qui ne tient plus debout ?
Il ne faut pas compter sur nous pour marcher dans les pas de ceux qui pensent que seule la maîtrise comptable permettra d’augmenter le montant de la consultation et de la visite. Leur logique entraînera au premier coup de vent budgétaire tous les beaux discours de la nécessaire prise en compte du rôle essentiel du médecin généraliste dans le système.
Le C à 20 € et le V à 30 € doivent être le signe d’une confiance affirmée à l’égard des médecins de famille.
En face, il faut y mettre la marge budgétaire suffisante. Et cela seul les politiques ont la possibilité de le faire. Ne serait que pour une chose : tenir leur promesse !

Notre revendication ne varie pas. Notre mode d’action non plus : la grève des gardes de nuit et de week-ends reste d’actualité, avec une résistance accrue aux réquisitions faites hors des normes édictées par l’UNOF et que vous pouvez vous procurer au niveau du secrétariat de votre syndicat départemental.
Par ailleurs, les autres formes d’actions restent d’actualité :

 grève de la télétransmission,

 utilisation du D.E. en visite à domicile.

2 – Trop c’est trop !

Les médecins ne sont pas des délinquants. Peu habitué à leurs revendications, on s’étonne de les voir adopter des formes d’action que l’on ne rencontrait que dans d’autres corporations, sans jamais s’en émouvoir d’ailleurs.
Et oui, l’exacerbation de la colère conduit aux mêmes effets.
La cause ? Tout le monde la connaît : la manière méprisante et condescendante avec laquelle certains directeurs de Caisse traitent les médecins, et pour le plus pointilleux d’entre eux (il se reconnaîtra) depuis des années. Qui sème le vent récolte la tempête !
Résolument non, les médecins ne sont pas les employés des caisses d’assurance maladie.
Résolument non, ce n’est pas par des menaces que se résoudra le conflit.
Résolument non, les médecins ne sont pas des voyous.
Il est regrettable que la surdité chronique de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie n’ait pas permis, à travers le symptôme revendicatif, d’apprécier l’affection dont souffrent les médecins de famille : la reconnaissance des mérites quotidiens de leur activité au service de la population.
La colère ne tombera plus. Les solutions les plus extrêmes seront progressivement employées.
Les décideurs regretteront alors un peu tard, face à un vrai champ de ruines, de n’avoir pas écouté l’UNOF plus tôt quand elle a perçu l’état réel du corps médical.
Peut-être n’est-il pas trop tard ?
Notre patience a des limites.
Les promesses non tenues remplissent souvent les cimetières des élections perdues.
Parmi les promesses qu’il faudra tenir, il est aussi question d’un arrêt des poursuites qui pourraient être engagées vis-à-vis des médecins de famille qui appliquent le C à 20 €. Une grande partie des manifestations sont liées à la poursuite inlassable et stupide de la part des Caisses de ces médecins. Avant un arrêt complet des poursuites, qui viendra tôt ou tard, il serait licite de mettre la ” pédale douce ” sur les menaces qui ne font que mettre de l’huile sur le feu et obèrent une sortie de crise rapide et satisfaisante pour le médecins de famille.

3 – Les actes cliniques, la nouvelle frontière ?

Un réel travail a été mis en œuvre par les Spécialistes et les Généralistes de la CSMF pour permettre une refonte des actes de consultation.
L’objectif : la mise en place d’une Nomenclature prenant en compte les réalités de l’exercice quotidien de chacun. Ceci permettra d’obtenir secondairement une rémunération correspondant à la prise en charge au plus près de l’acte et des soins apportés au patient.
Déjà évoqué dans le cadre de la Commission de la Nomenclature, sans trop de résultats, ce travail y revient sous l’impulsion de son Président, le Professeur ESCAT.
Nous rejoignons là l’enjeu de l’accession au statut de spécialité de la médecine générale. Une formation superposable, un internat identique entraînent une prise de conscience de la concordance entre les niveaux de consultation.
Mais attention ! Ce travail qui aboutira sur une meilleure reconnaissance de l’activité médicale ne pourra se faire à budget constant, et le retard pris par les spécialités cliniques, et parmi elle la médecine de famille, devra entraîner des marges de manœuvre budgétaire supplémentaires.
Les améliorations de la pratique, les contraintes organisationnelles de prise en charge à coût constant ou à la charge du médecin (telle la télétransmission), c’est fini.
L’exprimer ainsi, c’est mettre la balle dans le camp des décideurs politiques qui votent le budget annuel de la Sécurité Sociale. Il faut savoir quelle orientation ils veulent pour le médecin de famille.
Une prise en charge globale d’une population avec toutes les conséquences cliniques, techniques, légales que cela impose nécessite la juste reconnaissance du travail effectué.
L’appréciation de la mise en place d’une telle mesure ne pourra se faire que dans la durée.

4 – La problématique des gardes :

De plus en plus de médecins qui ont suivi le mot d’ordre de l’UNOF et ont goûté à la grève des gardes n’ont plus l’intention de reprendre le rythme harassant qu’ils connaissaient avant le mouvement.
Nous avons dit à plusieurs reprises que ce problème devrait être le premier à être abordé après l’obtention de la revendication tarifaire. Il ne se réglera pas à coup de réquisitions ni de contraintes supplémentaires pour les confrères déjà les plus sollicités.
La réorganisation des gardes a déjà fait chanceler le Conseil National de l’Ordre des Médecins, montrant par là qu’une réforme est nécessaire. Elle ne pourra se faire qu’au plus près des particularités locales avec l’accord plein et entier des médecins concernés. Là aussi, le système d’organisation demandera un investissement pour permettre la poursuite du Service Public. Un financement de ces structures devra être trouvé à l’extérieur de l’Assurance Maladie et les collectivités locales devront prendre conscience du service rendu à la population.
Enfin, la piste de l’adhésion volontaire à un système de garde doit être privilégiée, accompagnée de mesures incitatives fortes, tel un repos compensateur rémunéré, entre autres.
Tout cela peut paraître beaucoup, mais on a tellement laissé pourrir les différentes situations, en s’appuyant sur la bonne volonté des professionnels pour ne rien faire évoluer, que le jour où ces derniers souhaitent un traitement équitable par rapport à l’ensemble de la population, la mise de fond importante n’est que le fruit de l’incurie des décideurs.

5 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement : unof@csmf.org

6 – Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 03.20.78.22.44 ou visitez le site www.unof.org rubrique FORMUNOF.

7 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 5 500 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

8 – ASSUMED :

Questions sur la Retraite des médecins, la Prévoyance, l’Assurance-Vie complémentaire, la Dépendance : réponses : www.assumed.net

9 – Colloque sur l’Aléa Thérapeutique : Le Vendredi 24 Mai 2002 à PARIS

Un colloque sur ” L ‘Aléa Thérapeutique ” aura lieu à PARIS le Vendredi 24 Mai 2002 de 9 h 00 à 18 h 00.
Renseignements et inscriptions à : I.F.C. : 25, rue du Jour – 75001 PARIS – Tél. : 01.40.13.75.45 -Fax :01.40.13.03.03. – E.mail : ifc@paris.avocaweb.tm.fr

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
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