LA LETTRE HEBDOMADAIRE DE L’U.N.O.F. N° 111 – 02/05/2002

1 – Ne baissons pas la garde

L’actualité politique s’agite. Notre mouvement dure depuis bientôt 6 mois.
La pertinence de notre action est maintenant reconnue par tous. Bernard KOUCHNER, en dernier, sur RTL, le 30 avril, déclarait que les 20 € c’est pour demain.
D’ailleurs, les généralistes méritent plus que 20 €. Dommage qu’il ne l’ait pas dit ni fait plus tôt.
Notre action ne peut s’arrêter que si nous tenons bons sur nos revendications et sur notre investissement dans le mouvement.
N’oublions pas la Visite dont le différentiel avec la consultation doit être suffisant.
Le premier pas d’une nouvelle équipe gouvernementale dans notre direction permettrait de remettre en chantier le système et entraîner un revalorisation de notre spécificité de médecine de famille.
Pour tout dire, le même jour, toujours sur RTL, la question de la consultation à 20 € a été posée au candidat Jacques CHIRAC. Sa réponse fut : ” je ne suis pas là ce matin pour annoncer des mesures démagogiques “. Quant on vous dit qu’il faut être vigilants et l’arme au pied !
Pour cela, nous vous demandons de poursuivre la grève des gardes de nuits et de week-ends et à la suite du ” viaduc du 1er mai ” de continuer avec ceux du 8 mai et de l’Ascension en fermant vos cabinets :

 du Mardi 7 Mai 20h00 au Lundi 13 Mai 8h00

 et du Vendredi 17 Mai 20h00 au Mardi 21 Mai 8h00.
Le but n’est pas encore atteint. Courage.

2 – La Caisse de Toulouse plie mais ne rompt pas :

La manifestation unitaire du 26 avril à Toulouse a entraîné de la part de la Caisse une suspension de la procédure, pendant 1 mois, concernant les médecins qui prennent 20 € en consultation.
Pour arriver à ce résultat, il eu suffit à la Caisse Primaire de prendre cette décision quand nous l’avions personnellement demandé au Directeur il y a 3 semaines. Souhaitons simplement que cette attitude fera jurisprudence, en attendant un décision ministérielle que nous réclamons depuis le début.
C’est la reconnaissance explicite de la légitimité de notre revendication, mais aussi de la nature politique de la décision.
Pour permettre à la médecine de famille de retrouver calme et reconnaissance, il est plus que temps d’accéder à notre légitime demande. Les douaniers ont obtenu gain de cause le lendemain du premier tour. Les pilotes d’Air France n’ont eu qu’à menacer d’empêcher les Français de rentrer voter pour le second tour pour obtenir ce qu’ils demandaient dans la soirée même.
Inutile de gloser sur le traitement fait aux médecins de famille. Nous observerons comment il sera tenu compte de notre demande dès les premiers jours du nouveau gouvernement. Les promesses seront-elles tenues ? … à suivre !

3 – Les papis font de la résistance.

Un nouveau courant au sein de MG France. Pas si nouveau que ça le courant… s’il s’agit d’un courant d’air, il sent plutôt le renfermé.
On y retrouve les signataires d’une convention qui ligote le médecin de famille dans le ghetto de la convention spécifique, fait de lui un sous-médecin que l’on veut référent afin qu’il soit le ” doigt sur la couture du pantalon ” pour obéir aux caisses, bien engoncé dans le tiers-payant liberticide.
Tout ce montage artificiel et politique, qui n’est autre que le relais de la maîtrise comptable si chère aux technocrates qu’ils côtoient depuis 10 ans, ne saurait redonner confiance aux médecins.
D’ailleurs, les médecins de famille ont voté avec leur pied en refusant en masse les contraintes du médecin référent, en souhaitant garder leur liberté pour ne pas apparaître salariés des caisses. Méfions-nous des vieilles idées ripolinées qui nous ont conduits à la situation actuelle où, pour sauver des niches, tel le référent ou la FMC dite professionnelle, on accepte n’importe quoi au nom de toute la profession qu’on ne représente plus.
La vision d’avenir réside dans l’accession au statut de spécialiste par la réforme des études médicales, qui est en train de se mettre en place. Cette approche permet de voir l’intérêt de partager avec nos confrères de spécialité la même convention afin de nous placer naturellement dans notre rôle central dans le système de dispensation des soins. Cela n’empêche nullement les aménagements par profession, mais permet une juste reconnaissance.
Ce n’est pas dans les réserves que les indiens sont le plus heureux !!

4 – Référendum sur l’A.S.V.

Un référendum sur l’A.S.V. était-il vraiment utile ? Devait-il être fait par la CARMF ? S’agit-il d’une manipulation ? Voilà les questions, parmi d’autres, que chacun de vous se pose, nous pose.
Si un problème aussi complexe que la retraite doit faire l’objet d’une question où l’on ne peut répondre que par oui ou par non, ça se saurait !
De plus, le régime de l’ASV dépend totalement du domaine conventionnel puisque relevant d’un accord avec les Caisses (qui abondent pour 2/3). Le système demande réflexion et non précipitation et fait tout à fait partie de la remise à plat du statut social et fiscal des médecins que nous réclamons dans la refonte du système conventionnel. Il paraît logique de s’abstenir pour un référendum dont la décision ne dépend pas de celui qui pose la question.

5 – Comment les caisses remercient les médecins qui prennent les tarifs conventionnels.

Petite réflexion sur l’attitude des Caisses face à ceux qui prennent les tarifs opposables.
Les médecins de famille et spécialistes de Secteur 1 sont bien remerciés de prendre des tarifs remboursés.
Les médecins de famille sont enfermés dans une convention où la progression du tarif de la consultation est accordée au lance-pierres et pour des montants dérisoires, et où la Visite est bloquée.
Les seconds, pour les remercier de faire de la médecine intégralement remboursée, se voient infliger un Règlement Conventionnel Minimum avec pénalisation par non prise en charge des cotisations sociales.
Cela voudrait-il dire qu’il vaut mieux être en secteur 2 ?
Si c’est le cas, il faut que la direction de la Caisse l’affirme haut et fort ou alors arrête de faire hypocritement comme si ! Rétablir l’équité en terme de carte sanitaire entre le secteur public et le secteur privé.

6 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement : unof@csmf.org

7 – Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 03.20.78.22.44 ou visitez le site www.unof.org rubrique FORMUNOF.

8 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 5 300 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

9 – ASSUMED :

questions sur la Retraite des médecins, la Prévoyance, l’Assurance-Vie complémentaire, la Dépendance : réponses : www.assumed.net ”

10 – Colloque sur l’Aléa Thérapeutique : Le Vendredi 24 Mai 2002 à PARIS

Un colloque sur ” L ‘Aléa Thérapeutique ” aura lieu à PARIS le Vendredi 24 Mai 2002 de 9 h 00 à 18 h 00.
Renseignements et inscriptions à : I.F.C. : 25, rue du Jour – 75001 PARIS – Tél. : 01.40.13.75.45 -Fax :01.40.13.03.03. – E.mail : ifc@paris.avocaweb.tm.fr

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
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