1 – Grève des gardes : après les nuits et les week-ends, voici les jours fériés

Le gouvernement restant sourd à nos demandes, la grève des gardes des médecins de famille va pouvoir continuer pour les nuits et les week-ends et se mettre en place pour les jours fériés.
Coïncidence de calendrier pour cette fin d’année : à 2 reprises un week-end précédera un jour férié. Logiquement, il est donc conseillé à tous les médecins de famille, comme le font d’ailleurs tous les autres français, à faire le ” pont ” les lundi 24 et 31 décembre 2001.
Au total, cela fera donc 2 fois 4 jours ” sans médecin de famille “.
La période des fêtes risque donc d’être agitée pour les Préfets, les DDASS et les Centres 15.
Pas pour les médecins qui profiteront enfin de l’occasion pour prendre des vacances et partager ces moments avec leur famille.

2 – Grève des gardes : 66 départements réquisitionnés !

La carte de France des réquisitions continue de se noircir fortement.
A ce jour, dans 66 départements, les Préfets ont décidé de réquisitionner les médecins pour les forcer à travailler la nuit et les week-ends.
Curieuse conception démocratique de notre gouvernement qui répond à la demande de négociations des médecins de famille par l’envoi de gendarmes pour les réquisitionner.
Ces réquisitions présentent 3 intérêts :

 elles perturbent les Préfectures et entretiennent un climat de conflit permanent,

 elles démontrent du bon suivi de la grève par les médecins de famille,

 elles prouvent que la garde du médecin de famille est bien une mission de service public.
Les 32 départements non réquisitionnés sont les suivants : Ardennes, Oise, Aube, Cher, Puy de Dôme, Haute Vienne, Savoie, Haute Savoie, Drôme, Hautes Alpes, Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes, Var, Lozère, Aveyron, Hérault, Lot, Lot et Garonne, Tarn, Tarn et Garonne, Gers, Haute Pyrénées, Ariège, Haute Corse, Corse du Sud, Yvelines, Essonne, Val d’Oise, Seine Saint-Denis, Val de Marne, Hauts de Seine et Paris.
Objectif : obtenir 100 % de départements réquisitionnés à brève échéance.
A chaque responsable de ces départements d’agir en conséquence.

3 – Grève des gardes : les SAMU paniquent

Prévoyant une fin d’année très agitée, les SAMU viennent de publier le communiqué suivant :
Le Syndicat national de l’aide médicale urgente (SAMU de France) s’est déclaré “très inquiet” de la pérennisation du mouvement de grève des urgences des médecins libéraux, dans un communiqué. SAMU de France “appelle à la modération et à la raison” les syndicats de médecins libéraux (la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, l’Unof et le SML) et le gouvernement et “exhorte le ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner et les professionnels, auxquels il apporte son soutien sur le fond, à trouver
sans délai un terrain d’entente”.
“A ce jour, les SAMU ont pu faire face comme ils ont pu, mais il est certain qu’un afflux supplémentaire d’appels sur le 15 et les difficultés à trouver un médecin vont créer un encombrement des lignes”, souligne le syndicat, avec le risque de ne pas faire aboutir des appels d’urgence “y compris ceux qui comportent un risque vital”.
Les SAMU “considèrent qu’il est aberrant qu’ils soient pris en otage”, rappelant que leur nombre limité (tant de SAMU que de SMUR spécialisés dans la réanimation) “ne leur permet pas de les envoyer en lieu et place des médecins qui doivent assurer la permanence des soins et la garde de médecine libérale”.

4 – Grève des gardes : quelques conseils pour la réquisition

C’est le Préfet, et lui seul, dans un département qui a le pouvoir de signer un ordre de réquisition.
Celui-ci doit être nominatif (personnel), remis en personne au médecin réquisitionné et d’une durée raisonnable.
En pratique, nous conseillons aux médecins de refuser :

 les réquisitions non nominatives et collectives,

 les réquisitions d’une durée supérieure à 24 heures (danger pour la Santé Publique en l’absence de repos de sécurité),

 les réquisitions qui interdisent aux médecins de ne répondre qu’à l’appel du Centre 15 (leur but n’est pas d’assurer la Santé Publique mais de ” casser un mouvement de grève “).
En fin de réquisition, chaque médecin veillera d’envoyer au Préfet une note d’honoraires pour la rémunération de l’astreinte (tarif syndical conseillé : 20 C par nuit et 10 C par jour).
Ces Lois de réquisition étant des Lois de guerre (par définition non appliquées depuis des lustres) il existe un vide juridique très important. Les problèmes résolus sont nombreux.
Aussi, si vous rencontrez des difficultés nous vous conseillons la démarche suivante :

 en faire part à votre syndicat départemental qui prendra contact avec la Préfecture pour faire en sorte de rechercher des solutions,

 émettre des réserves et protester directement auprès du Préfet,

 en cas d’incompréhension majeure, ne pas hésitez à saisir en référé le Tribunal Administratif, seul compétent en la matière (procédure simple et coût très modeste).
Merci de nous faire part de vos soucis.

5 – Grève des gardes : les “gags ” des réquisitions

Dans certaines régions (Haute Normandie, Rhône Alpes, par exemple), les Préfets ont procédé à des réquisitions de confrères décédés ou retraités.
Ces erreurs sont du plus mauvais effet et attestent que les listes des DDASS sont loin d’être à jour.
Notre mouvement aura au moins contribué à y remédier.

6 – Grève des gardes : à propos du tableau de gardes

Dans certains départements, les médecins de famille réquisitionnés ont eu l’excellente idée de faire figurer dans le journal à la rubrique ” médecin de garde ” : ” médecin réquisitionné : appeler le 15 “.
Voilà un exemple à suivre car cette initiative entretient le climat de conflit et constitue une publicité régulière à moindre frais.

7 – Commission de la Nomenclature : le Président défend les médecins de famille

Ambiance survoltée lors de la dernière réunion de la Commission Nationale de la Nomenclature des Médecins Généralistes du Mardi 11 décembre.
Alors que cette Commission faisait depuis plus d’un an du ” sur place ” pour la Nomenclature de la Visite, devant l’attitude des Caisses qui, une nouvelle fois, ” mégotaient ” sur le coût d’une extension de la MMD, le Président s’est fâché ” tout rouge “. En s’en prenant violemment aux Caisses coupables à ses yeux de méconnaître la détresse des médecins de famille et en parlant de ” situation explosive ” sur le terrain, il a déclaré son intention d’approuver toutes les propositions d’extension de la MMD formulées par les Syndicats.

8 – Commission de la Nomenclature : élargissement de la MMD adopté ” aux forceps ”

C’est finalement après un débat houleux que la Commission de la Nomenclature a adopté l’extension de la Majoration de Maintien à Domicile (30 Euros) dans les situations suivantes :

 patient vivant dans les maisons de retraite,

 patient atteint d’une invalidité COTOREP d’au moins 80 %,

 visite auprès d’une femme ou de son enfant dans les 10 jours suivant son accouchement,

 visite auprès d’un opéré récent dans les 10 jours suivant l’intervention pour un K supérieur à 150,

 patient en H.A.D.,

 patient titulaire d’une invalidité de 3ème catégorie,

 patient titulaire d’une rente A.T. avec tierce personne,

 patient titulaire de l’A.P.A. (ex.PSD),

 patient âgé de moins de 75 ans en ALD dont l’état de dépendance est clairement notifié dans le protocole PIRES.
Ces propositions seront donc envoyées au gouvernement pour parution éventuelle d’un Arrêté correspondant.
La balle est maintenant dans son camp.
Ce dossier démontre que :

 le gouvernement est bien le bon interlocuteur si on veut faire avancer la médecine générale (l’UNOF a raison de vouloir négocier avec lui),

 ces avancées (bien que très timides) ont été obtenues grâce à la mobilisation sur le terrain des médecins généralistes et témoignent donc de l’intérêt de ce mouvement.
Un encouragement pour poursuivre notre combat afin d’obtenir un C à 20 euros et un V à 30 euros !

9 – Lorraine : un confrère généraliste victime ” d’harcèlement administratif ”

Victime d’un ” harcèlement administratif ” de la part de la caisse qui l’a traduit devant le Conseil de l’Ordre, lequel lui a infligé une sanction de 3 mois d’interdiction d’exercice pour non respect des règles de prescription : RMO et prescriptions d’anxiolytiques non conformes, un confrère de la Moselle, âgé de 63 ans, s’est donné la mort.
Sans rentrer dans le détail des ” fautes ” qui lui sont reprochées, la sanction semble pour le moins tout à fait disproportionnée, et son geste désespéré bien regrettable.
L’UNOF présente toutes ses condoléances à sa famille et demande plus d’humanisme dans ce genre de situation.

10 – Télétransmission : appel à la grève totale

L’UNOF n’a jamais été favorable à la télétransmission imposée aux médecins par les Caisses d’Assurance Maladie aux conditions actuelles et a toujours exigé 2 préalables non résolus à ce jour :

 une indemnisation décente, pérenne et non plafonnée,

 un partage de l’information entre les URML et les Caisses.
Les difficultés rencontrées par nos confrères qui télétransmettent sous la contrainte lors du passage à l’Euro où les frais seraient à leur charge nous donnent aujourd’hui raison.
Rappelons que la tâche de télétransmission est un service public rendu aux Caisses. Ce n’est pas aux médecins d’en assumer la charge financière.
Dans ces conditions, l’UNOF demande à tous les généralistes qui télétransmettent de cesser immédiatement de le faire et de revenir à la feuille papier, dans l’attente de consignes ultérieures.

11 – Mouvement des généralistes : dénonçons la Convention

Chacun se rend compte que la Convention Généraliste, à laquelle s’accroche désespérément un seul syndicat (MG France), constitue aujourd’hui un obstacle à nos revendications.
Il nous faut donc tout reconstruire.
Sa dénonciation constituerait un électrochoc décisif pour engager immédiatement de nouvelles discussions. C’est pourquoi il faut exiger de MG France qu’il accepte de la dénoncer.
En cas de refus (malheureusement probable) de ce syndicat, il serait judicieux d’engager sans plus attendre une campagne nationale de signatures de pétitions pour exiger cette dénonciation.
A chaque syndicat départemental de s’engager dans cette bataille.

12 – Loi de modernisation sociale enfin adoptée : les médecins généralistes deviennent de vrais spécialistes

Après plus de 15 ans de lutte, la réforme des études médicales qui mettra fin à la sélection du médecin généraliste par l’échec entrera en œuvre à partir de la rentrée universitaire 2004.
A cette date, la médecine générale aura rang de spécialité au concours de l’Internat nouvelle formule.
C = CS n’est donc plus qu’une formalité.

13 – La Grande Bretagne envoie ses malades se faire soigner à l’étranger

Nous savions le système de Santé britannique en grande difficulté. Mais de là à imaginer que son Premier Ministre, Tony BLAIR, décide d’envoyer ses ressortissants malades se faire soigner à l’étranger ?
C’est pourtant ce qu’il vient de faire.
N’est-ce pas là la réponse à tous ceux qui rêvent encore d’un système de ce type, les partisans de l’option ” médecin référent ” par exemple ?

14 – Calendrier UNOF pour 2002 :

 Comités Directeurs : les Samedi 2 mars, 15 juin, 19 octobre et 7 décembre 2002

 Assemblée Générale le Samedi 16 mars 2002 en soirée.

15 – Calendrier électoral 2002 :

Nous connaissons donc les dates des prochaines élections nationales :

 Présidentielles : les dimanche 21 avril et 5 Mai 2002

 Législatives : les 9 et 16 juin 2002.

16 – Site internet UNOF : une information en temps réel

Consultez régulièrement notre site internet (www.unof.org). Il vous permettra de suivre en direct l’évolution de notre mouvement. A noter un forum de discussion ouvert dans lequel chacun peut s’exprimer.

17 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 4 000 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

18 – Séminaires FORMUNOF : FMC Conventionnelle Indemnisée

FORMUNOF (Association Nationale de Formation et d’Evaluation des Médecins de Famille )
30, Bd de la Liberté – 59800 LILLE – Renseignements par : Tél. : 03.20.78.22.44 Fax : 03.20.14.38.80
E-mail : form.unof@wanadoo.fr

Le calendrier des séminaires 2002 vous sera adressé dès agrément par l’OGC courant décembre 2001.

**********
UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
Le Syndicat des Médecins de Famille
79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS
Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31
Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org