1 – Grève des gardes : extension aux week-ends et jours fériés dès le 7 décembre

Pour dénoncer les conditions insupportables d’exercice des médecins de famille et exiger des honoraires décents (C à 20 Euros et V à 30 Euros), l’U.N.O.F. a lancé un mot d’ordre de ” grève des gardes de nuit ” qui a pris effet le Jeudi 15 Novembre.

Ce mouvement a pris beaucoup d’ampleur.

Hors Paris, la grève est suivie par 80 % des Médecins de Famille et les Préfets ont été contraints de procéder à des réquisitions autoritaires dans 48 départements.

Ces réquisitions, procédure utilisée en temps de guerre, signifient que la République Française préfère utiliser la force pour contraindre les médecins Généralistes à travailler la nuit plutôt que d’engager des discussions avec les représentants de la profession afin de dégager des solutions.

Le mépris du dialogue social, contraire à l’esprit républicain, a contraint l’U.N.O.F. à déposer un nouveau préavis de grève des garde de week-ends et jours fériés à compter du 7 Décembre.

Par son attitude, le gouvernement prend le risque d’enflammer une profession chez laquelle le désarroi et le malaise sont profonds.

Il a tort.

D’autant que l’hôpital public ” craque ” et déplore dans un communiqué de la Fédération Hospitalière de France que ” la grève des gardes menace d’asphyxier le service public hospitalier (SAMU et urgences) ” et appelle les Pouvoirs Publics à ” régler au plus vite ce conflit “.

Par ailleurs, tous les partis politiques confondus (le P.S. et les Verts avec des nuances) soutiennent les revendications légitimes des médecins de famille.
Une fois de plus, l’U.N.O.F. appelle le gouvernement à la sagesse et lui demande d’engager des discussions qui s’imposent.

Dans l’attente, les médecins de famille sont appelés à durcir le mouvement de grève et à ne travailler la nuit que sur réquisition préfectorale exclusive et dès le week-end du 7 décembre à en faire de même les week-ends et jours fériés.

2 – Grève des gardes : mode d’emploi pour réussir le mouvement

· Si vous n’êtes pas réquisitionné par le Préfet (comme dans 47 départements), cessez de vous poser des questions inutiles.

NE FAITES PLUS AUCUNE GARDE LA NUIT (20 H 00 – 8 H 00) et à partir du 7 Décembre les WEEK-ENDS (du vendredi 20 H 00 au lundi 8 H 00) et JOURS FERIES.

L’enregistrement d’un message sur votre répondeur est obligatoire :” en raison d’un mouvement de grève national auquel votre médecin participe, en cas d’extrême urgence jusqu’à demain 8 heures ou jusqu’à Lundi 8 heures, veuillez composer le numéro 15 “.
Et profitez donc pleinement de vos soirées, de vos nuits et de vos week-ends. Vous l’avez bien mérité !

· Si vous êtes réquisitionné par le Préfet (comme dans 48 départements), et seulement dans ce cas, laissez votre répondeur branché (message).

Laissez au Centre 15 un numéro de téléphone où vous êtes joignable en cas d’extrême urgence.

Si vous faites des actes, percevez normalement vos honoraires en appliquant la Nomenclature à la lettre :

 Le jour, les week-ends et jours fériés : M.U. (260 Francs)

 La Nuit : V.N. (300 Francs).
A l’issue de la période de réquisition, veillez à adresser une note d’honoraires au Préfet pour le règlement de l’astreinte : en moyenne 20 C par nuit et 10 C par jour.
Médiatisez largement anecdotes, péripéties, initiatives malheureuses des autorités préfectorales (réquisitions pour 7 nuits par exemple) et surtout n’oubliez pas de tenir votre syndicat informé.
ALORS, PRETS ?
P.S. : Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter votre syndicat départemental ou si vous êtes internautes à vous rendre sur notre site : www.unof.org ou en nous téléphonant au 01.43.18.88.30.

3 – Grève des gardes : la liste des réquisitions s’allonge

Déjà 48 départements où les Préfets ont procédé à des réquisitions autoritaires.

Citons : la Manche, l’Allier, le Cantal, la Côte d’Or, l’Orne, la Creuse, le Haut-Rhin, la Vendée, la Moselle, la Meurthe et Moselle, l’Isère, le Rhône, la Loire Atlantique, la Charente Maritime, le Pas-de-Calais, le Nord, le Loiret, l’Eure et Loir, les Pyrénées Orientales, la Seine Maritime, l’Ardèche, le Morbihan, l’Ille et Vilaine, le Jura, le Doubs, la Haute Saône, le Territoire de Belfort, la Vienne, la Loire, l’Aisne, l’Indre, l’Ain, le Gard, l’Aude, le Calvados, la Sarthe, la Seine et Marne, les Pyrénées Atlantiques, l’Eure, le Finistère, la Mayenne, le Loir et Cher, la Saône et Loire, les Deux-Sèvres, la Somme, la Marne, la Meuse, les Vosges.

Si votre département ne figure pas sur cette liste, faites en sorte de contraindre le Préfet à prendre ses responsabilités.

4 – Grève des gardes : la F.H.F. se fâche tout rouge

La F.H.F., qui représente les Directeurs des Centres Hospitaliers (et non les praticiens), vient de ” pondre ” le communiqué suivant :

” Une fois de plus, en décembre, au plus fort de l’activité hivernale, les syndicats de médecins libéraux envisagent, d’abandonner leurs cabinets la nuit et les week-ends !

Sans juger les raisons de leur mouvement, la FHF tient à exprimer son mécontentement, à l’annonce d’une nouvelle menace à l’égard des malades et de l’hôpital public.

Déjà, la FHF regrette qu’en temps normal, la participation de la médecine libérale aux gardes médicales, soit parfois insuffisante, notamment dans les grandes villes. Elle juge donc inconséquente la perspective d’un brutal désengagement en période de fêtes. La grève des gardes menace d’asphyxier le service public hospitalier (SAMU et urgences).
Une telle attitude des médecins protestataires n’est pas sans danger pour les malades, même si l’hôpital public a l’intention de répondre plus que jamais présent. En effet, l’afflux de patients légers fait courir aux malades atteints de pathologies urgentes et lourdes, le risque de ne pas recevoir l’assistance immédiate requise.

La FHF approuve les réquisitions préfectorales qui ont permis de limiter les effets du mouvement et estime qu’elles devront être poursuivies voire renforcées si le mot d’ordre devait réellement se durcir.

Elle en appelle solennellement aux pouvoirs publics pour qu’ils règlent au plus vite un conflit dont la FHF comprend d’ailleurs certaines motivations. Mais, trop c’est trop, ce litige prend à nouveau en otage le service public, ses usagers et ses personnels, lesquels sont désormais régulièrement mis à contribution sans préavis ni ménagement.

Décidément la déontologie médicale paraît être à géométrie variable….. ”

5 – Grève des gardes : les 6 erreurs de MG France

” PATHETIQUE ET AFFLIGEANT ! ” :

Tels pourraient être les qualificatifs pour désigner la dernière initiative de MG France qui, décidément, ne sait plus où il est ni où il va.

Car MG France (du moins ses dirigeants) se ” trompe de guerre ” au moins à 6 niveaux :

n Erreur de stratégie :
Face à la situation de désespoir de toute une profession et à la volonté farouche du gouvernement de ne rien faire (cf. PLFSS 2002), l’heure est à l’affrontement et non aux ” discussions conventionnelles feutrées “.

La priorité est plus que jamais à la grève et à son renforcement, pas aux palabres inutiles !
Le piétinement de la Commission Nationale de la Nomenclature(parlons-en !), n’est-il pas suffisamment éloquent ?

n Erreur d’interlocuteur :
C’est le gouvernement qui tient les ” cordons de la bourse ” et non les Caisses d’Assurance Maladie.
Celles-ci seraient-elles animées de la meilleure générosité, elles ne pourraient faire grand chose car le budget ne le leur permettrait pas.

L’UNOF continue donc d’exiger un sommet gouvernemental pour aborder 2 aspects :

 les conditions de vie insupportables des médecins de famille ;

 le montant de leurs honoraires devenus indécents (C à 20 Euros et V à 30 Euros immédiatement).

n Erreur de jugement sur l’ampleur du désarroi de la profession :
Le G7 a fixé la juste valeur d’une consultation à 30 Euros au 1er Janvier 2002 ; ce qui est partagé par 4 syndicats de salariés sur 5.

Par souci de pragmatisme et de réalisme, l’UNOF exige 20 Euros immédiatement.

MG France compte se rendre à une hypothétique négociation après avoir déjà capitulé. 18,50 Euros pour une consultation de base, ce n’est pas une revalorisation, c’est de l’aumône. De cela, les médecins n’en veulent pas ; ils ont raison.
Le PS, par la voie de son délégué à la santé, affiche quant à lui le chiffre de 18 Euros, pour permettre d’arrondir au passage de l’Euro.

Le gouvernement, lui, souhaite le statu-quo . Toute cette agitation risque fort de se terminer par une consultation à 18 Euros.

C’est très éloigné des exigences des médecins de famille, et ce n’est certainement pas de nature à les démobiliser..

n Sous- estimation de ses partenaires :
L’UNOF est le syndicat majoritaire des médecins généralistes. Son rôle n’est certainement pas d’être la force d’appoint d’un autre ( minoritaire),et encore moins celui de faire de la figuration pour parfaire au décor d’une discussion conventionnelle. La proposition de faire participer l’UNOF aux séances de négociation est donc une véritable plaisanterie.

n Confusion entre l’essentiel et l’accessoire :
L’essentiel, ce sont les conditions d’exercice des médecins de famille ,en particulier le montant de leurs honoraires.

A côté, les problèmes liés à la télétransmission sont secondaires et ne méritent pas le rang de priorité .
Par ailleurs, l’UNOF rappelle son hostilité, depuis l’origine, à la télétransmission imposée aux médecins dans les conditions actuelles.

Les problèmes à venir, liés au passage à l’Euro, ne seront qu’une preuve concrète supplémentaire.
N’est-il pas temps de marquer un arrêt dans ce domaine et d’appeler nos confrères à cesser toute télétransmission tant qu’il en est encore temps ?

n Méconnaissance du terrain :
Qualifier un mouvement de généralistes d’une aussi grande ampleur de ” grève à la japonaise ” c’est soit de la provocation, soit de l’inconscience, soit les deux à la fois.

Les confrères en grève qui branchent leurs répondeurs le soir venu, ou la veille d’un week-end apprécieront toute la subtilité de la métaphore !

6 – MG France lance l’opération ” 1 Million d’abonnés ” au référent !

Pendant que les confrères, sur le terrain, participent massivement à la grève des gardes de nuit et se préparent pour les week-ends et jours fériés, MG France préfère s’occuper des médecins référents.

Témoin l’opération ” 1 Million d’abonnés ” lancée à grand fracas avec les Caisses pour faire ” avancer l’option ” !

Les confrères non référents (91 % des médecins généralistes) apprécieront cette démarche à sa juste valeur.

7 – PLFSS 2002 : adopté à une courte majorité par l’Assemblée Nationale

Après avoir joué les ” troubles fêtes “, le Parti Communiste s’est finalement rallié à l’abstention.
Le PLFSS 2002 a donc été adopté par 271 voix pour et 255 contre.

Nous allons donc pouvoir assister aux conséquences pratiques de texte inacceptable :

 mort du partenariat conventionnel,

 conventionnement individuel,

 multiplication des options avec rémunération forfaitaire.
Le délire continue. La mobilisation est plus que jamais de rigueur.

8 – Les 35 heures dans les cabinets médicaux : Que faire au 1er janvier 2002 ?

Un accord de branche est en cours de négociation. Il permettra l’application directe dans les cabinets des modalités d’aménagement et de réduction du temps de travail qui auront été retenues.

Il permettra également de bénéficier d’allègements de charges.

Mais, cet accord ne sera pas conclu avant la fin de l’année, compte tenu de l’âpreté des négociations.
Vous trouverez sur le site CSMF (www.csmf.org) à la rubrique ” 35 heures “, les réponses aux questions que vous vous posez, en particulier :

 Faut-il attendre l’accord de branche ? (Fiche N°1)

 Comment attendre ? (Fiche N°2)

 Que faire si vous ne pouvez ou ne voulez pas attendre ? (Fiche N°3)

9 – Site internet UNOF : une information en temps réel

Consultez régulièrement notre site internet (www.unof.org). Il vous permettra de suivre en direct l’évolution de notre mouvement. A noter un forum de discussion ouvert dans lequel chacun peut s’exprimer.

10 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 4 000 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

11 – Séminaires FORMUNOF : FMC Conventionnelle Indemnisée

FORMUNOF (Association Nationale de Formation et d’Evaluation des Médecins de Famille )
30, Bd de la Liberté – 59800 LILLE – Renseignements par : Tél. : 03.20.78.22.44 Fax : 03.20.14.38.80
E-mail : form.unof@wanadoo.fr

Le calendrier des séminaires 2002 vous sera adressé dès agrément par l’OGC courant décembre 2001.

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
Le Syndicat des Médecins de Famille
79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS
Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31
Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org