1 – Grève des gardes de nuit : déjà 36 départements réquisitionnés

En dépit des déclarations de circonstances du gouvernement (aidé par certains dirigeants des Centres 15), visant à minimiser l’ampleur du mouvement de grève, la situation sur le terrain est sans ambiguïté : les Préfets de 36 départements ont décidé de réquisitionner de façon autoritaire les médecins Généralistes pour les gardes de nuit.
A ce jour, ces départements sont les suivants : la Manche, l’Allier, le Cantal, la Côte d’Or, l’Orne, la Creuse, le Haut-Rhin, la Vendée, la Moselle, la Meurthe et Moselle, l’Isère, le Rhône, la Loire Atlantique, la Charente Maritime, le Pas-de-Calais, le Nord, le Loiret, l’Eure et Loir, les Pyrénées Orientales, la Seine Maritime, l’Ardèche, le Morbihan, l’Ille et Vilaine, le Jura, le Doubs, la Haute Saône, le Territoire de Belfort, la Vienne, la Loire, l’Aisne, l’Indre, l’Ain, le Gard, l’Aude, le Calvados, la Sarthe.
Merci de nous signaler les erreurs ou omissions sur cette liste.

2 – Grève des gardes de nuit : les problèmes soulevés par les réquisitions

Cette procédure, utilisée en temps de guerre, signifie clairement que le gouvernement utilise les Lois de guerre, et donc la force, pour contraindre les médecins Généralistes à assurer une mission de Service Public.
Ce simple élément suffit donc à lui seul pour confirmer que la garde du médecin généraliste est bien aujourd’hui une mission de Service Public.
Par ailleurs, le fait de réquisitionner montre bien que le mouvement de grève est largement suivi.
Enfin, si les réquisitions sont nécessaires, c’est bien la preuve que la permanence des soins en médecine libérale n’est pas un vain mot et que l’hôpital public est loin d’apporter la réponse (n’en déplaise à notre Bernard KOUCHNER national).
En tout cas, si le nombre de réquisitions constitue un test pour le gouvernement, alors saisissons cette opportunité.
OBLIGEONS LES PREFETS A REQUISITIONNER !

3 – Réquisitions préfectorales : quelques éléments essentiels

Nous recevons beaucoup de courriers au niveau National sur les problèmes soulevés par ces réquisitions.
Rappelons tout d’abord que ces réquisitions sont de la responsabilité des Préfets et non des médecins. Autrement dit, le médecin en grève (qu’il soit de garde ou non) doit chaque soir à partir de 20 H 00 brancher son répondeur sans plus de formalité.
Si l’autorité préfectorale, et elle seule, constate une carence dans la permanence des soins, c’est à elle de prendre ses responsabilités, pas aux médecins.
Si vous êtes réquisitionnés, voici quelques règles élémentaires :

 La réquisition doit être nominative, limitée dans le temps et remise en mains propres par les forces de l’ordre.

 Vous ne pouvez pas la refuser (ne la déchirez pas devant les gendarmes !) mais vous pouvez fort bien émettre des réserves voire refuser certaines clauses, en particulier la durée de la réquisition si elle est disproportionnée (7 nuits dans certains secteurs par exemple).

 Votre répondeur doit continuer à être branché et diffuser le message de grève, mais veillez à téléphoner au Centre 15 pour donner les coordonnées où vous êtes joignable (tél. portable par exemple) si besoin.

 Présentez-vous aux patients en qualité de ” médecin réquisitionné “. N’hésitez pas à le mentionner sur vos ordonnances et sur les feuilles de maladie.

 Pour diffusion à la Presse, mentionnez le caractère ” médecin réquisitionné par le Préfet “.

 A la fin de la réquisition, envoyez une facture à la Préfecture pour la paiement de l’astreinte (en moyenne 20 C par nuit).

 Continuez à percevoir normalement vos honoraires en cas d’appel.

4 – Grève des gardes de nuit : des initiatives départementales intéressantes

Certains départements ont commencé à prendre des initiatives locales intéressantes.
C’est le cas de l’Orne, de la Manche, de l’Ille et Vilaine ,de la Seine Maritime et de la Lozère qui ont appelé à la grève de la télétransmission, du Gers qui a lancé une ” pétition ” destinée au Premier Ministre, de la Mayenne qui envisage une grève administrative, de la Manche qui a appelé les médecins pompiers et les médecins agréés à démissionner collectivement.
Toutes ces opérations sont à soutenir car elles entretiennent un climat conflictuel. Elles sont surtout à médiatiser.
Faire quelque chose c’est bien, le faire savoir c’est encore mieux.

5 – Grève des gardes de nuit : le gouvernement joue le mépris

En dépit du mouvement de grève particulièrement suivi (80 % des médecins généralistes en moyenne), le gouvernement continue à faire ” la sourde oreille ” et à refuser une quelconque discussion.
Cette attitude est déplorable.
Il est inadmissible que, dans un pays démocratique, des mesures autoritaires (réquisitions) prennent le pas sur le dialogue social.
C’est la raison pour laquelle l’UNOF et le SML appellent au renforcement du mouvement de grève et à son extension aux gardes des week-ends et jours fériés à compter du week-end du 7 décembre 2001.
Les fêtes de fin d’année risquent donc d’être agitées.

6 – Grève des gardes de nuit : la cohésion ” SOS Médecins ” s’effrite

Considérant que la revalorisation des honoraires de base des médecins généralistes les concerne également, certaines ” structures SOS ” de certaines villes ont appelé leurs adhérents à suivre le mouvement.
C’est ainsi qu’après Lille et Pau, Menton vient de nous rejoindre.
Les autres seront les bienvenues.

7 – Grève des gardes de nuit : engorgeons les Centres 15

Autre signe marquant de ce mouvement de grève, facilement mesurable par les R.G. et donc par le gouvernement, c’est le nombre d’appels supplémentaires reçus par les Centres 15.
Si certains déclarent être submergés d’appels, d’autres déclarent ne pas avoir noté de pics notables, en particulier les Centres 15 de Mulhouse, Strasbourg, Valence, Bourg en Bresse, Chambéry, ….
Et si on les faisait changer d’avis ? A vous de jouer.

8 – Extension de la grève des gardes aux week-ends et jours fériés à compter du 7 décembre

A compter de cette date, l’UNOF vient de déposer un préavis des grèves de garde pour les week-ends et jours fériés.
Nos conseils pratiques : Ne travaillez que si vous êtes réquisitionnés. Laissez un message sur votre répondeur demandant aux patients d’appeler le Centre 15. Laissez à celui-ci vos coordonnées où vous êtes joignable. Ne répondez qu’en cas d’urgence et donc n’utilisez que les tarifs suivants : la journée : M.U. (260 Francs) et la nuit : Majoration Nuit (300 Francs).

9 – Grève des gardes de nuit : MG France joue ” à la dînette ”

Pendant que les confrères sont sur le front et le ” pied de guerre ” pour exiger une juste revalorisation de leurs honoraires, les dirigeants de MG France préfèrent se préoccuper de sujets beaucoup plus ” nobles “, en particulier la télétransmission et ses problèmes lors du passage à l’Euro …
Les confrères apprécieront.
Une chose est sûre, le mépris affiché par le gouvernement et les caisses, le silence assourdissant de MG France prouvent, si besoin était, qu’aucune revalorisation d’honoraires n’était à l’ordre du jour avant que notre mouvement ne prenne corps.
Preuve que notre analyse était bien la bonne.
Heureusement que l’UNOF était là pour défendre la profession.

10 – PLFSS 2002 : le Président du CNPS victime d’un assaut médiatique

A la lecture de certains titres de la Presse Médicale, on pourrait croire que le Président du CNPS s’est laissé séduire par les charmes subtils de ” l’amendement esquisse ” au PLFSS.
En réalité, son jugement est beaucoup plus nuancé dans d’autres déclarations publiques.
Et heureusement, sinon il aurait fallu lui conseiller de diminuer ” ses gouttes d’euphorisants “.
Car, en effet, ce PLFSS est inacceptable sur 2 points :

 il ouvre la porte ouverte au conventionnement individuel,

 il sonne le glas du partenariat conventionnel.
Pour illustrer ce propos, projetons-nous dans un avenir proche, par exemple la négociation d’une future convention en 2002. Un article de presse pourrait être rédigé ainsi : ” après des négociations houleuses au cours desquelles les caisses d’Assurance Maladie ont proposé un nouveau système conventionnel comprenant des obligations nouvelles pour les médecins sans prévoir de revalorisations d’honoraires, les caisses ont fini par fixer un ultimatum aux Syndicats Médicaux. Ceux-ci ont finalement accepté de signer le texte conventionnel, pourtant inacceptable, afin d’éviter à leurs confrères d’avoir à subir les affres d’un règlement conventionnel minimal (cotisations sociales plus élevées) et d’un mécanisme des lettres-clés flottantes tous les 6 mois “.
Ne sourions pas, c’est ce qu’il risque de se produire si le PLFSS 2002 est adopté par l’Assemblée Nationale en l’état !
Et dire que certains osent encore déclarer que ” le PLFSS 2002 protège les médecins “. Nous n’avons décidément pas les mêmes valeurs.

11 – Nomenclature en Médecine Générale : la Commission fait du surplace

Les représentants des caisses au sein de cette Commission n’ont vraiment pas saisi l’ampleur du malaise qui envahit la profession des médecins de famille.
Témoin la dernière réunion de la Commission de la Nomenclature où, après plus d’un an de discussions sur l’extension de la M.M.D. et la suppression des abattements kilométriques, elles viennent à nouveau de décider de … réfléchir.
Un vrai scandale mais surtout une vraie volonté de ne rien faire pour revaloriser la médecine générale.
Un encouragement supplémentaire à poursuivre et amplifier notre mouvement de grève.

12 – Site internet UNOF : une information en temps réel

Consultez régulièrement notre site internet (www.unof.org). Il vous permettra de suivre en direct l’évolution de notre mouvement. A noter un forum de discussion ouvert dans lequel chacun peut s’exprimer.

13 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 4 000 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

14 – Séminaires FORMUNOF : FMC Conventionnelle Indemnisée

FORMUNOF (Association Nationale de Formation et d’Evaluation des Médecins de Famille )
30, Bd de la Liberté – 59800 LILLE – Renseignements par : Tél. : 03.20.78.22.44 Fax : 03.20.14.38.80
E-mail : form.unof@wanadoo.fr

Le calendrier des séminaires 2002 vous sera adressé dès agrément par l’OGC courant décembre 2001.

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
Le Syndicat des Médecins de Famille
79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS
Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31
Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org