1 – Les Généralistes en colère : la riposte de l’UNOF au PLFSS 2002

Trop c’est trop ! La coupe est pleine !
Tandis que le gouvernement ” pique ” dans les caisses de la Sécu pour financer les 35 heures, les comptes de la Sécu virent au rouge.

Ne tenant compte d’aucun critère médical, mais seulement pour l’affichage d’un équilibre budgétaire de façade (Europe oblige), le gouvernement vient de fixer un ONDAM 2002 pour les dépenses d’Assurance Maladie totalement intenable (3,8 % alors que l’évolution 2000 a été de 5,5 % et celle de 2001 voisine de 5%).

Au sein de cet ONDAM déjà intenable, la répartition proposée (4,8 % pour l’hôpital public, 4,8 % pour le secteur médico-social, 3,5 % pour l’hospitalisation privée et 3 % pour l’ambulatoire) sonne le glas de la médecine de famille libérale.

Le chiffre ridicule de 3 % entérine le choix politique gouvernemental du ” tout hôpital ” et du ” rien pour la ville “.

Résultat : Nos honoraires resteront ” déshonorants ” : C à 115 Francs (prestation la plus basse dans l’échelle des services, hormis les infirmières) bloqué depuis Avril 1998 et V à 20 Francs de plus depuis 1994.

Par exemple, la valeur de la visite s’est dévalorisée de 14 % en 7 ans en tenant compte que de la seule inflation.

Autrement dit, une visite vaut aujourd’hui 14 % de moins qu’elle ne valait en 94.

Dans le même temps, les charges du cabinet médical n’ont cessé d’augmenter : taxe professionnelle, télétransmission, ordonnances sécurisées, cotisations CARMF, URSSAF, carburant, prix des véhicules, personnel, …

Alors, pour compenser cette baisse de la valeur des actes, le médecin de famille est contraint de travailler plus : 58 heures en moyenne (toutes les études le montrent) alors que la société française se dirige vers les 35 heures (cadres compris) et que leurs confrères hospitaliers négocient actuellement le passage aux 35 heures.

Peut-on laisser faire sans rien dire ?

L’UNOF ne restera pas ” les bras croisés ” et étudiera, lors de son Comité Directeur du 6 octobre, les modalités d’une riposte à la hauteur des enjeux et désormais incontournable.

2 – Cliniques privées et spécialistes en colère : De l’agitation en perspective

La situation des cliniques privées est également critique.

Le PLFSS 2002 qui accorde 4,8 % à l’hôpital public et seulement 3,5 % à l’hospitalisation privée, les rallonges budgétaires itératives accordées à l’hospitalisation publique sont, au delà de l’injustice, des provocations répétées.

Une coordination médicale est en train de se mettre progressivement en place en France. Celle-ci regroupe la Fédération de l’Hospitalisation Privée (nouveau syndicat unifié des cliniques), les syndicats de médecins et les syndicats de salariés.

Toutes les parties se sont entendues pour organiser une première action d’inactivité (refus d’accueil des patients), y compris pour les urgences, pour les 24 et 25 octobre 2001.

En cas de non réponse du gouvernement, une action de fermeture des Etablissements aura lieu le 5 Novembre pour 10 jours, avec évacuation vers le service public.
La revendication est simple : le déblocage immédiat d’une enveloppe de 6 Milliards de Francs pour payer les salaires infirmiers.

3- Revenus des médecins libéraux : Pouvoir d’achat en chute libre pour les Généralistes

Une nouvelle étude établie par l’UNASA (Union des AGA), publiée dans le ” Panorama du Médecin ” du 02/10/2001, confirme ce que l’UNOF ne cesse de déplorer.

En 6 ans, le médecin de famille aura perdu environ 7 % de son pouvoir d’achat tout en travaillant plus (58 heures hebdomadaires).

Cette érosion du pouvoir d’achat est sensible tout au long des 7 dernières années (sauf en 98). Elle serait liée pour un peu à l’inflation mais surtout à la croissance exponentielle des charges du cabinet.

Ainsi, les charges sociales personnelles sont passées de 11,9 % en 98 à 12,7 % en 99 et 13 % en 2000.

Le chapitre ” impôts et taxes ” ne cesse de grossir : 5,5 % en 99, 5,7 % en 2000 …

Au total, en 1995, 58,7 % du chiffre d’affaires du Généraliste lui revenait en propre.

Depuis la courbe ne cesse de décroître : 56,1 % en 96, 55,5 % en 97, 55 % en 99 et 54,7 % en 2000.
Bref, quand les charges augmentent, quand les honoraires sont bloqués et quand physiquement la durée de travail ne peut plus augmenter, que ce passe-t-il ? La sinistrose s’empare de toute une profession et le danger d’explosion devient imminent. Nous en sommes là aujourd’hui.

L’automne et l’hiver devraient être chauds.

4 – Les 13 propositions de GUIGOU pour la Médecine de ville

Et pendant ce temps là, comme si rien n’était, notre Ministre a concocté une liste de 13 propositions sur l’avenir de la médecine de ville.

Parmi ces propositions, les médecins de famille en attente d’une revalorisation de leurs honoraires misérables, seront certainement ravis d’apprendre que figurent la création d’un Observatoire de la Démographie Médicale, d’un Conseil National de Santé, d’une aide à l’installation des médecins en zone rurale ou dans les banlieues,

… et surtout la possibilité pour les médecins de passer ” des contrats de bonne pratique ” avec les caisses.

Du type ” médecin référent ” par exemple ?
Bref, si avec de telles propositions, les Généralistes ne sont pas contents, c’est vraiment à désespérer !

5 – Conseil d’Administration des Caisses : F.O. prête à reprendre du service à la CNAMTS

C’est ferme et définitif : le MEDEF et la CGPME, qui avaient conditionné leur retour à une réforme de l’Assurance Maladie basée sur 10 mesures de ” clarification “, n’ayant reçu aucune réponse du gouvernement, quittent les Conseils d’Administration des caisses de Sécu.

F.O. se dit prête à ” reprendre des responsabilités “, à condition d’obtenir des garanties, et notamment qu’on la laisse ” négocier avec les médecins ” !

Tiens, le ” G 7 ” est passé par là !

6 – Les Dentistes furieux après KOUCHNER

Les 2 principaux syndicats de Chirurgiens Dentistes viennent de réclamer la démission de Bernard KOUCHNER accusé de propos injurieux à leur encontre lors des Journées Parlementaires des Verts à Saumur.

Il est vrai que notre Ministre n’y serait pas allé avec le ” dos de la cuillère ” puisqu’il aurait déclaré : ” cochons de dentistes, vous n’êtes pas à plaindre ! Je connais vos salaires moyens, je connais aussi celui des médecins généralistes … nettement moindres ! ”

(Le Quotidien du Médecin du 02/10/2001).

Même si, en l’occurrence, il a raison sur ce point, ce n’est pas un motif pour manquer de respect à toute une profession.

7 – Bernard KOUCHNER sur les pas de GUIGOU dans le Vaucluse

Décidément, ce département est très convoité par nos chers Ministres en quête de reconnaissance électorale.

Selon ” Le Parisien “, après ” la mémorable gamelle ” ramassée par sa Ministre de tutelle cette année aux Municipales d’Avignon, voici notre Bernard KOUCHNER National qui serait disposé à tenter sa chance du côté d’Orange (4ème Circonscription du Vaucluse).

Echaudée par son échec cuisant en Avignon, la Ministre lorgne actuellement sur une circonscription plus sûre et moins risquée en Seine Saint-Denis qu’on lui apporterait ” sur un plateau “.

Souhaitons pour elle que le climat qui s’annonce agité dans le monde de la Santé cet hiver ne contredise pas ses plans.

8 – Relations remplaçants-remplacés : Du progrès à faire

Si l’on en croit le mémoire intitulé ” Elaboration d’un référentiel visant à déterminer les informations que le médecin Généraliste doit transmettre à son remplaçant “, présenté par le Docteur Fabienne NORMAND, dans le cadre d’un D.I.U. d’Evaluation de la qualité en médecine ” auprès de l’Université de Bordeaux II, des progrès restent à accomplir dans le domaine.

Quelques exemples :

 La transmission des informations relatives à l’état de santé des patients habituellement examinés à leur domicile par l’intermédiaire du dossier médical, ne serait effective que dans 47 % des cas selon les remplaçants et 70 % selon les remplacés.

 11 % des remplacés n’auraient pas eu connaissance avant le remplacement du pourcentage de rétrocession d’honoraires.

 Le diagnostic des patients atteints de ALD serait disponible dans le Dossier Médical selon les remplaçants que dans 44 % des cas et 62 % selon les remplaçants.

D’où l’idée intéressante émise par l’auteur du mémoire de créer un document de transmission entre remplacé et remplaçant comprenant des éléments pratiques indispensable à la qualité, à la continuité et à la coordination des soins.

Une affaire suffisamment importante pour que l’URML d’Aquitaine ait décidé de créer une commission de travail sur le sujet.

Affaire à suivre.

P.S. : Pour plus de renseignements sur cet intéressant travail, consultez le site internet de l’UNOF : www.unof.org à la Rubrique ” Documentation “.

9 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 3 800 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

10 – N’oubliez pas de consulter le site Internet de l’UNOF : www.unof.org

11 – Séminaires FORMUNOF : FMC Conventionnelle Indemnisée

FORMUNOF (Association Nationale de Formation et d’Evaluation des Médecins de Famille )

30, Bd de la Liberté – 59800 LILLE

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E-mail : Formunof

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Prise en charge de la douleur du cancer chez l’adulte

POITIERS : 19 & 20/10/01

Analyse critique de l’information médicale

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STRASBOURG : 14 & 15/12/01

Prise en charge de la douleur du cancer chez l’adulte

Ces formations ont obtenu l’agrément de l’OGC (organisme gestionnaire conventionnel) et sont
indemnisées 15C par jour (indemnité pour perte de ressources).

CONDITIONS GENERALES FORMUNOF :

Frais de déplacement : prise en charge

 moins de 600 kms (AR) : voiture (barême 1,35F/km), tarif SNCF

 entre 600 et 1000 kms (AR) : tarif SNCF

 plus de 1000 kms : billet avion (tarif classe économique)

 transferts gare ou aéroport / hôtel : tarif RATP

Hébergement :

 nuit du séminaire, prise en charge si éloignement > 120 kms AR

 restauration prise en charge

Ne sont pas pris en charge :

 le supplément pour chambre double et les extras (bar, téléphone…)

 les frais d’accompagnant (déplacement, restauration)

 les nuitées supplémentaires

(si vous souhaitez une chambre pour la veille à vos frais, veuillez le faire savoir par écrit au secrétaria administratif de FORMUNOF)

NB : ATTENTION, aucune inscription ne sera prise en compte si elle n’est pas accompagnée :

 d’une feuille de soins par formation portant la mention ” annulée “.

 d’un chèque de caution de 1000 Frs par formation (qui sera restitué à la fin de la formation).

 d’un chèque d’adhésion à FORMUNOF de 200 Frs valable pour l’année 2001.