Dominique, 51 ans, médecin généraliste, dans un territoire en tension démographique, un secrétariat délocalisé, exerce dans un cabinet avec un autre médecin.Ils n’arrivent plus à absorber la demande de soins et aimeraient embaucher une ou deux secrétaires physique et/ou une assistante médicale, mais à 25 € la consultation, ils ne peuvent pas, d’autant qu’il faudrait aussi qu’ils déménagent et trouvent un local plus grand.
Ce que demande la CSMF :
Une nette revalorisation des actes (30 € la consultation de base, 60 € la consultation de suivi des patients âgés et/ou en ALD et une augmentation du forfait patientèle médecin traitant) pour permettre à tous les médecins d’investir et de pouvoir améliorer leurs conditions d’exercice.Sans augmentation des moyens, l’amélioration de l’accès à un médecin organisé et travaillant en lien avec les autres professionnels de santé, en étant le pivot du parcours de soins, ne sera pas possible. Il y va de l’espérance de vie en bonne santé des Français qui est jusqu’à présent supérieure à la moyenne européenne (source DREES) mais qui risque de diminuer si on casse le modèle français.
Yves, 65 ans, médecin généraliste qui souhaiterait faire un cumul emploi retraite, mais est découragé par le montant des cotisations URSSAF et CARMF d’autant qu’elles ne lui feront gagner aucun point-retraite.
Ce que demande la CSMF :
Pour tous ces médecins en cumul dont l’activité libérale est indispensable à l’accès aux soins durant la prochaine décennie ; Pas de cotisations URSSAF et CARMF, sans limites d’activité libérale (nous l’avons récemment obtenu mais nous attendons les décrets d’application pour connaître le montant d’activité libérale exonéré) ou mieux, la liquidation de retraite en deux fois avec gain de points si cumul.D’autre part, l’ASV, qui représente plus de 34 % de la retraite du médecin libéral, doit être indexée à l’inflation.
Chloé, 27 ans, en troisième année d’internat (SASPAS), se pose beaucoup de questions.
Economiquement, elle sait qu’elle aurait tout intérêt à travailler dans un centre de soins non programmés, sans visite à domicile, à ne voir que des problèmes aigus.Mais elle a choisi médecine générale pour s’occuper de tous les patients de façon suivie.Son conjoint a déjà un CDI et elle veut donc choisir son lieu d’installation à proximité car elle souhaite avoir un bébé.Elle a déjà beaucoup sacrifié à l’hôpital et ne souhaite pas une 4ème année d’internat, éloignée de sa famille, isolée, dans un territoire en difficulté. Elle veut pouvoir choisir, d’autant que 87 % du territoire français est en tension démographique.
Ce que demande la CSMF :
Pas de coercition à l’installation.Si 4ème année d’internat, il doit y avoir, il faut que cela soit une année construite avec le docteur junior, une année de professionnalisation choisie.
3 générations, 3 problématiques, 3 blocages.
Pour toutes ces raisons,
fermons nos cabinets les 1er et 2 décembre.
Soyons unis dans la colère !
Lire le flash info Le Généralistes-CSMF du 15/11/2022
Cette lettre hebdo est une tribune ouverte aux médecins de toutes les régions.
N’hésitez pas à nous faire remonter vos réflexions et actions, dans les semaines qui viennent.
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